Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m'appelle Cédric Fischer. Ça fait maintenant 27 ans que je travaille à Vesoul, dans l'industrie automobile. Je suis employé comme ouvrier cariste, soudeur… et j'y suis également connu comme militant syndical. Depuis 2018, la direction nous a imposé la semaine de 38h payées seulement 36. Depuis, nos conditions de travail se sont considérablement dégradées. Malgré les activités prises sur des sites qui ont fermé, les effectifs stagnent voire baissent. Face aux départs, la direction a recours à l'emploi massif d'intérimaires qui occupent souvent les postes les plus difficiles. Parmi eux beaucoup sont d'origine étrangère. Il y a d'ailleurs sur le site près de 60 nationalités. Que nous soyons travailleurs français ou immigrés, c’est nous qui faisons tourner la boîte. La barrière de la langue, il faut le savoir, ne nous empêche pas de nous comprendre quand on bosse 8h par jour. Et quand le boulot baisse, ce sont les intérimaires qui sont licenciés et cette fois-ci ce sont les CDI qui remplacent les intérimaires, eux aussi, sur les postes les plus difficiles. C'est pourquoi j'ai cette intime conviction : quelles que soient nos origines, que nous soyons intérimaires, CDI, ou même sous-traitants, face à nos exploiteurs nous avons tous le même intérêt. Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !