Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m’appelle Louise Fève et je suis cheminote contractuelle en gare de Strasbourg. 
 
Pour 2023, notre direction et la région Grand Est avaient annoncé aux usagers la création d’un réseau express métropolitain, avec plus de mille trains TER supplémentaires par semaine. Alors même que des trains étaient déjà supprimés quotidiennement, retardés, bondés ou tombaient en panne faute de moyens, avec cette fausse promesse de premier RER de province, la situation a tourné au fiasco. Sans embauches en conséquence, il ne pouvait pas en être autrement. 
 
Pour faire rouler des trains, il faut des cheminots. Non seulement pour les conduire, mais aussi pour les réparer dans les technicentres, entretenir les voies et veiller à la sécurité des voyageurs. Et, pour entretenir une gare, il y a tous nos collègues des entreprises sous-traitantes. Nous sommes de toutes les nationalités et nous travaillons côte à côte.
 
Sous-effectif permanent d’un côté et blocage des salaires de l’autre, le but de notre direction est de dégager des profits, tout comme les entreprises privées qui aspirent à prendre leur part du gâteau via l’ouverture à la concurrence. Ce profit, il se fait sur le dos des cheminots et des usagers. Je suis communiste et révolutionnaire et c’est pourquoi je pense que, dans le transport comme dans les autres secteurs de l’économie, si nous, les travailleurs, avions les commandes, nous ferions infiniment mieux que les capitalistes.