Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Je m'appelle Vincent Goutagny et je travaille chez Toray, dans l’Ain, une entreprise de plastique où on fabrique par exemple le film qui entoure les aliments dans nos caddies.
Un secteur très mondialisé et un bel exemple du chaos de l’économie capitaliste. Le prix de l'énergie, les approvisionnements en matières premières, le commerce maritime, tout est bouleversé.
Pourquoi ? Parce que chaque capitaliste fait son petit calcul pour son profit immédiat, décide de réduire des productions ou de les arrêter. Peu importe si ses choix désorganisent tout le reste. Et les patrons voudraient qu'on s'adapte, qu'on soit flexibles. Il vire les intérimaires, les rappelle, met la pression sur les sous-traitants, utilise le chômage partiel.
Je suis communiste, parce que je pense que nos vies ne doivent pas dépendre du caprice des capitalistes. Il est vital de planifier l'économie à l’échelle du monde, pour produire en fonction des besoins de la population, et non des profits.
Pour cela, nous devons contester aux financiers la propriété de leurs capitaux et leur pouvoir absolu sur l’économie.
C'est ambitieux ?
Peut-être, mais on constate tous les jours à l’usine que nous, les travailleurs, nous sommes justement au cœur de ces processus de fabrication. Sans nous, aucune richesse n'est créée ni transportée. Cela nous donne la force collective et la légitimité pour diriger nous-mêmes la société, et non pas la subir.