Lycée de Cachan : contre des conditions de travail indignes !06/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2901.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée de Cachan

contre des conditions de travail indignes !

À partir du 27 février, pendant quatre jours au lycée de Cachan dans le Val-de-Marne, plus d’une centaine d’enseignants, de membres du personnel de la vie scolaire et des laboratoires ont exercé leur droit de retrait pour dénoncer la vétusté, l’insalubrité de certains locaux et l’insécurité qu’ils représentent.

Ce mouvement n’a rien à voir avec les échauffourées qui se sont ensuite produites à l’extérieur du lycée, le 5 mars.

Depuis des années, le personnel et les 2 600 élèves vivent dans une énorme structure dont certaines parties, bâties dans les années 1960-70, sont laissées à l’abandon par la Région Île-de-France qui au contraire rechigne beaucoup moins à arroser l’enseignement privé.

Des murs sont lépreux, des châssis de fenêtres sont rongés par l’humidité, certaines fenêtres ne ferment pas ou ne s’ouvrent pas, des installations électriques sont douteuses, il fait parfois 12°C dans certaines salles, des infiltrations d’eau sont récurrentes dans les bâtiments, des dalles du faux-plafond tombent au sol, gorgées d’eau. À cela s’ajoutent l’arrivée massive de rats et de fortes suspicions de présence d’amiante.

Le personnel, excédé par ces conditions de travail et d’enseignement des élèves, peu écouté quand il envoie des courriers polis, et après avoir averti plusieurs fois, a donc décidé d’exercer son droit de retrait, d’élargir et de médiatiser au maximum son mouvement. Des élèves et des parents, ainsi que des élus, se sont joints à la lutte.

Malgré les pressions de la hiérarchie et la fatigue créée par des démarches administratives chronophages, le personnel mobilisé a su tenir tête toute une semaine. La région a finalement envoyé un courrier minimisant la situation, et le rectorat a débouté le personnel de son droit de retrait en l’obligeant à reprendre le travail le lundi 4 mars, tout en reconnaissant la nécessité d’accélérer certains travaux et de mettre aux normes sanitaires certaines salles.

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