Éric Pecqueur, ouvrier de l’automobile (Nord)27/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/6_PECQUEUR_Eric.jpg.420x236_q85_box-0%2C657%2C2086%2C1831_crop_detail.jpg

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Éric Pecqueur, ouvrier de l’automobile (Nord)

Candidat sur la liste Lutte ouvrière, j’ai 57 ans et cela fait vingt-quatre ans que je suis embauché comme ouvrier chez Toyota près de Valenciennes. J’y suis aussi responsable syndical.

Illustration - Éric Pecqueur, ouvrier de l’automobile (Nord)

Mes deux grands-pères étaient mineurs dans le Nord, et ma grand- mère maternelle avait émigré de Pologne en 1919 pour fuir la misère. Tous ont connu les deux guerres mondiales. Mon aïeule a échappé aux expulsions de Polonais par le gouvernement français dans les années 1930. Mais, face à l’avancée des armées de Hitler, comme des centaines de milliers d’autres, elle a fui avec mon grand-père sur les routes en mai 1940, ma mère encore bébé dans leurs bras.

J’ai grandi dans cette famille ouvrière et communiste, où souvent lors des repas on parlait de tout ça, ainsi que des grandes grèves des mineurs, mais aussi de la sale guerre d’Algérie, où mon père a failli être tué plusieurs fois en trente mois de mobilisation. C’est cela, la réalité du capitalisme !

Aujourd’hui, la crise économique, le réarmement des États, la guerre en Ukraine, le massacre de la population de Gaza, la montée des régimes autoritaires en Europe, la récente loi immigration en France, cela ressemble beaucoup à ce qu’ont vécu mes grands-parents.

Le capitalisme est en train de plonger la planète dans la barbarie et il faut que le monde du travail retrouve la conscience que l’avenir de l’humanité dépend de lui, de sa force collective, de notre capacité à nous, les travailleurs, de diriger toute la société !

Oui, pour échapper à la barbarie, la classe ouvrière doit renverser le capitalisme et bâtir une société nouvelle, débarrassée de l’exploitation, du chômage, de la pauvreté, des frontières et des guerres.

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