Jo : des travailleurs indispensables22/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2912-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Article du journal

Jo

des travailleurs indispensables

La grève des cheminots franciliens pour obtenir, comme d’autres secteurs concernés, des compensations pour le surcroît de travail entraîné par les JO, est visiblement insupportable pour ceux qui découvrent que, sans travailleurs, tout s’arrête.

Ainsi le journal Le Parisien du 21 mai a dénoncé « la facture sociale des JO » en faisant la liste des secteurs dont des salariés toucheront une prime : SNCF, RATP, Aéroports de Paris, Hôpitaux de Paris, éboueurs, contrôleurs aériens, pompiers, etc. Le journal détaille ainsi les compensations que les uns et les autres devraient toucher, parce que leurs congés seront réduits ou supprimés ou parce que leur charge de travail sera augmentée.

Les sommes mises en jeu, de 600 à 2 500 euros brut par salarié selon les métiers, sont totalement dérisoires en regard du budget des JO L’État a dépensé des milliards d’euros pour réaliser les infrastructures d’un événement qui permettra avant tout aux capitalistes du BTP, de la sécurité ou de l’hôtellerie d’engranger des centaines de millions d’euros de profits. Cela n’empêche pas ministres et journalistes d’accuser ces travailleurs et les syndicats de « prendre les JO en otage » et de profiter des circonstances pour défendre des intérêts corporatistes. Ces gens, qui s’extasient devant les profits des entreprises et mesurent toujours la santé de l’économie au montant des dividendes versés aux actionnaires, font mine d’être choqués quand des travailleurs réclament une prime. Ils réclament une « trêve olympique », c’est-à-dire la garantie qu’aucune grève n’éclatera dans cette période.

Mais il n’y aura aucune trêve dans la lutte de classe pendant les Jeux. Elle va au contraire s’intensifier avec l’allongement des journées de travail, la suppression des jours de repos et le recours aux emplois précaires. Les travailleurs qui défendent leurs conditions de travail ont mille fois raison.

Les grèves qui éclatent à ce sujet montrent surtout que, sans des dizaines de milliers de travailleurs, invisibles mais indispensables, il n’y aurait aucun profit possible pour les esclavagistes qui transforment toutes les sueurs en or.

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