Teleperformance : la lutte doit être internationale27/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/une_2904.jpg.445x577_q85_box-0%2C132%2C1383%2C1926_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Teleperformance

la lutte doit être internationale

Teleperformance est une multinationale dont les effectifs se monteraient aujourd’hui à 420 000 salariés répartis sur toute la planète, et qui est classée la première entreprise mondiale des centres d’appels.

Si elle est cotée aujourd’hui à Paris dans le CAC 40, et si son PDG est français, avec seulement 2 % des actions, les actionnaires qui contrôlent véritablement la société sont un conglomérat de groupes financiers internationaux dont le plus célèbre est Black Rock, qui contrôle véritablement la société.

En Grèce, des travailleurs des centres Teleperformance ont fait grève contre les bas salaires et les conditions de travail qu’on leur impose, en cherchant à se coordonner avec ceux d’autres pays en Europe, et aussi, par exemple, en Tunisie. Au total, en février et mars, plusieurs milliers de travailleurs des centres d’appels ont participé à des grèves en Hongrie, au Portugal et en France, qui ont touché Teleperformance ainsi que d’autres entreprises du secteur, comme Webhelp, TTEC et Foundever., En Inde, au Cameroun et au Maroc des grèves ont également eu lieu.

Le journal hongrois en ligne Merce, qui s’est fait l’écho du mouvement, rapporte ce témoignage d’un travailleur sur ses conditions d’emploi en Grèce : « Si vous êtes licencié de Teleperformance, vous devez automatiquement retourner, par exemple, en Tunisie, le pays d’où vous venez, parce que vous n’êtes pas un citoyen de l’UE. Si quelque chose ne lui plaît pas, elle expulse ce travailleur hors de l’UE en mettant fin à son contrat de travail. Il s’agit d’une vulnérabilité terrible.

Les employés sont généralement engagés pour trois mois au départ, puis pour six mois ou un an, tandis qu’un contrat à durée indéterminée exige plusieurs années d’ancienneté. Une collègue qui travaille ici depuis dix ans et pour le même salaire, a toujours un contrat temporaire.

Lorsqu’un nouvel iPhone sort, par exemple, Apple a une courte période de plus grande demande, alors elle dit à Teleperformance qu’elle peut embaucher 200 à 300 personnes de plus. Elles sont embauchées pour ce pic d’appels, puis elles sont licenciées… »

Teleperformance est à l’image du capitalisme financier d’aujourd’hui, qui organise son activité et exploite des travailleurs à l’échelle du monde. Face à celui-ci, tous les discours nationalistes visant au repli à l’intérieur des frontières sont dérisoires et réactionnaires. C’est au contraire l’unité internationale de la classe ouvrière, de ses revendications et de ses luttes, qu’il faut affirmer.

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