À l’usine de crèmes glacées Nestlé de Beauvais, chacun vient de recevoir le décompte de ses quatre premiers points de pénibilité pour l’année 2015.

Ce compte pénibilité a été créé par le gouvernement actuel. Il consiste à accorder des points selon des critères assez stricts, incluant le travail de nuit et le travail répétitif, critères applicables à l’usine Nestlé de Beauvais. Avec dix points de pénibilité, donc deux ans et demi de travail chez Nestlé, on gagne un trimestre de retraite, dans la limite de huit trimestres.

Au bout de dizaines d’années dans cette usine de production, certains commençaient déjà à calculer l’heure de la délivrance. Hélas, le décompte ne commence qu’à partir de 2015. Les années passées en équipes, de nuit, ou à des tâches pénibles qui n’existent plus aujourd’hui, comptent pour du beurre !

Une arnaque gouvernementale en cachant une autre, les dix premiers points sont obligatoirement affectés à des actions de formation, et ne peuvent donc être cumulés pour partir plus tôt. Autant dire que, pour la plupart des 300 salariés actuels de Nestlé Beauvais, cette loi se révèle de la poudre aux yeux.