L'État, plus précisément le fisc, vient d'être condamné à verser 365 millions d'euros à Vivendi. Motif ? On aurait fait payer au groupe trop d'impôts sur ses bénéfices entre 2009 et 2011, une période où, par la grâce du statut dit BMC (bénéfice mondial consolidé), Vivendi aurait dû voir baisser son ardoise.
Le privilège fiscal BMC, créé par Sarkozy en 2004, permettait aux multinationales françaises de mêler les pertes et profits de leurs différentes filiales dans le monde pour réduire leurs impôts. Vivendi avait ainsi déjà réalisé pas moins de 2,5 milliards d'euros d'économies entre 2004 et 2009 !
Cela va ajouter quelques milliards d'argent public à ceux déjà détournés vers Vivendi, ce « pauvre » trust qui possède, entre autres, Universal Music, SFR et Canal +.
Le BMC a cessé d'exister en 2011, mais avec l'aide d'un bon cabinet d'affaires et de bons avocats, il permet d'obtenir une rallonge coquette.