Il y avait les « amis » français du dictateur tunisien Ben Ali et ceux du dictateur égyptien Moubarak. Le dictateur libyen Kadhafi avait lui aussi de solides liens avec des politiciens français. Outre toutes les poignées de main et les courbettes que les présidents, de Pompidou à Sarkozy en passant par Mitterrand, savaient faire pour obtenir du dictateur l'achat d'armes ou la commande d'une centrale nucléaire, il y a les liens que certains politiciens, de droite et de gauche, ont entretenus avec le dictateur.
Par exemple le ministre UMP Patrick Ollier, compagnon d'Alliot-Marie, qui, face aux critiques, défendait encore il y a peu Kadhafi en déclarant qu'il restait en Libye « tout au plus quelques reliquats de pratiques anciennes comme la torture dans les prisons ». Ou encore, Roland Dumas, ex-ministre socialiste, qui a déclaré que « Kadhafi sait tenir son pays. On sait qui on perd, on ne sait pas qui on trouve. »
Ce sont des traces toutes fraîches des liens de la France avec la dictature libyenne. Et si l'ami d'hier est devenu l'adversaire d'aujourd'hui, les intérêts de la population libyenne n'ont rien à voir dans les choix militaires du gouvernement français. Ce sont des plans contre la population de Libye.