Japon, les victimes ne sont pas la première priorité du gouvernement

Plus d'une semaine après la catastrophe au Japon, on parle de désastre humanitaire dans les zones sinistrées. Plus de 500 000 personnes sont sans abri sur la côte nord-est, les victimes choquées et affaiblies se retrouvent entassées dans des hôpitaux et des camps, où la nourriture parvient en quantité insuffisante et où les médecins craignent les épidémies. Il manque les médicaments les plus élémentaires : antidouleurs, sédatifs... Faute d'électricité les blocs opératoires ne fonctionnent pas.

Autour de la centrale de Fukushima, entre le périmètre évacué et celui où les habitants sont confinés chez eux, l'aide ne parvient plus, ni l'approvisionnement. Les coupures de courant sont nombreuses. Faute d'essence, ceux qui doivent se déplacer le font à pied. Un responsable d'une organisation humanitaire en a fait le constat : les camps de réfugiés au Japon ne sont pas si différents ce ceux que l'on peut voir dans les pays pauvres.

Certes, nombre de ces difficultés sont dues aux conséquences du tremblement de terre. Mais il est choquant qu'une des premières priorités ait été que la banque centrale du Japon ait injecté plus de 300 milliards d'euros en une semaine pour soutenir ses banques.

Les proches « amis » français du dictateur Kadhafi

Il y avait les « amis » français du dictateur tunisien Ben Ali et ceux du dictateur égyptien Moubarak. Le dictateur libyen Kadhafi avait lui aussi de solides liens avec des politiciens français. Outre toutes les poignées de main et les courbettes que les présidents, de Pompidou à Sarkozy en passant par Mitterrand, savaient faire pour obtenir du dictateur l'achat d'armes ou la commande d'une centrale nucléaire, il y a les liens que certains politiciens, de droite et de gauche, ont entretenus avec le dictateur.

Par exemple le ministre UMP Patrick Ollier, compagnon d'Alliot-Marie, qui, face aux critiques, défendait encore il y a peu Kadhafi en déclarant qu'il restait en Libye « tout au plus quelques reliquats de pratiques anciennes comme la torture dans les prisons ». Ou encore, Roland Dumas, ex-ministre socialiste, qui a déclaré que « Kadhafi sait tenir son pays. On sait qui on perd, on ne sait pas qui on trouve. »

Ce sont des traces toutes fraîches des liens de la France avec la dictature libyenne. Et si l'ami d'hier est devenu l'adversaire d'aujourd'hui, les intérêts de la population libyenne n'ont rien à voir dans les choix militaires du gouvernement français. Ce sont des plans contre la population de Libye.

La vague de révolte ébranle la dictature en Syrie

Depuis le 15 mars, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de Syrie pour dénoncer la dictature de Bachar Al-Assad, au pouvoir depuis 2000, succédant à son père.

A Deraa, ville située à 120 km au sud de la capitale Damas, les manifestations se succèdent depuis trois jours alors que les forces de répression tirent sur les manifestants, faisant au moins quatre morts.

La révolte continue de se propager d'un pays à l'autre, ébranlant les pouvoirs les plus féroces. Il faut souhaiter que cette vague de révoltes, où se retrouvent les exploités, se développe et s'approfondisse, et que les travailleurs prennent conscience de leur place et de leur rôle dans ces révoltes.

Le roi d’Arabie saoudite essaye de manier « la carotte » et « le bâton »

En Arabie Saoudite, le pouvoir vient d'annoncer de nouvelles aides sociales dont le montant total s'élèverait à plus de 70 milliards de dollars. Il y aurait la promesse de construire 500 000 logements, une aide mensuelle aux chômeurs, une prime de deux mois de salaire pour chaque fonctionnaire et des aides au secteur de la santé.

En même temps qu'il annonce cette « carotte », le pouvoir affute aussi son « bâton » et prépare le recrutement de 60 000 fonctionnaires par le ministère de l'Intérieur, c'est-à-dire le ministère dédié à la répression.

Ce pays est gouverné par une aristocratie bédouine richissime, tellement liée à l'impérialisme américain que des journalistes le nomment ironiquement le « 51e État des États-Unis ». Au regard de toute la richesse engendrée par le pétrole, les mesures annoncées représentent une goutte de ce même pétrole. Mais elles montrent l'inquiétude des possédants et de leurs alliés impérialistes face à la ceux qui les contestent dans la rue.

De la nocivité « passive » des crucifix dans les écoles d’Italie

En Italie, des parents d'élèves ont dénoncé le fait que des crucifix soient fixés aux murs des écoles publiques. Et, au nom de la laïcité, ils ont porté l'affaire devant la justice italienne puis européenne.

Le Conseil constitutionnel italien a d'abord répondu qu'il fallait apprécier la présence des crucifix dans « une perspective laïque », faisant référence à des décrets royaux de 1924 et 1928, publiés en pleine période fasciste. Quant à la Cour européenne, elle a estimé, à 15 juges contre 2, qu'un crucifix n'était qu'un « symbole passif », donc qu'on ne pouvait pas l'interdire dans les classes.

On ne voit pas ce qu'un crucifix pendu sur le mur d'une classe peut apporter de plus à l'éducation des élèves. Par contre, on voit très bien en quoi ce symbole, qui relève d'une superstition parmi bien d'autres, contribue à une propagande obscurantiste, passive ou active, celle de la religion catholique.

La Côte-d’Ivoire dans la guerre civile

A Abidjan, les affrontements à l'arme lourde entre l'armée, restée fidèle à Gbagbo, et les bandes pro-Ouattara font des dizaines de morts. Dans la seule journée de jeudi, il y eu 26 tués dans le quartier d'Abobo à Abidjan. Depuis trois mois, il y aurait au moins 720 morts. Et le pire est peut-être à venir : l'un et l'autre camp jouent sur l'ethnisme et préparent un bain de sang, où les ethnies seraient appelés à s'entretuer. Un massacre organisé par en haut, dont la population ivoirienne serait la première victime.

SNCM : la grève fait échec à la direction

Au bout de 47 jours de grève, les marins de la SNCM ont voté à l'unanimité la reprise du travail après avoir obtenu des garanties de la direction sur la préservation des emplois.

C'est une victoire des salariés contre une direction qui programmait une réduction de l'activité, et qui n'a pas hésité à mobiliser les médias pour salir les grévistes, et la police pour les réprimer.

Mais là, l'Etat, qui détient 25% des actions, et Veolia, l'actionnaire majoritaire, ont trouvé à qui parler.

Hôpitaux publics : la saignée

Entre 2008 et 2009, près de 10 000 postes auraient disparu dans les hôpitaux publics. Cela représente 1% des effectifs. 3 648 postes ont, par exemple, été supprimés en Ile-de-France. Les conséquences de ces coupes claires sont connues : conditions de travail détériorées pour les personnels, qui ne sont pas remplacés quand ils sont absents, soins dégradés pour les patients.

Mais pour le gouvernement, les avantages prodigués aux plus riches valent bien une telle saignée.