Groupe Match, travailleurs en grève, patron chacal

Une soixantaine de salariés d'un entrepôt des supermarchés Match à Haguenau dans le Bas-Rhin sont en grève depuis mardi dernier pour une augmentation de salaire.

Alors que les salariés réclamaient d'abord d'être augmenté du taux de l'inflation, soit 1,8 %, puis simplement de 1 %, la direction a refusé toute hausse de salaire en déclarant, selon ce qu'a rapporté une syndicaliste de l'entreprise, que « pour des smicards, de toute façon 1% d'augmentation, ça ne changera rien ». La grève se poursuit et elle pourrait bien bloquer l'approvisionnement des magasins de tout l'Est de la France.

Ce que demandent ces travailleurs, ce n'est qu'un rattrapage de leur salaire. Mais le patron de Match, comme tout le patronat, n'entend qu'un seul langage, celui du rapport de force. Il est servi !

Des ministres tout acquis au patronat

Les 30 ministres du gouvernement ont rempli chacun une fiche dite de « déclarations d'intérêts », supposée faire la transparence sur leur patrimoine. C'est le simulacre de réponse du gouvernement à toutes les affaires de conflits d'intérêts révélées par la presse ces derniers mois : entre l'affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy, les cigares de Christian Blanc ou encore les liens d'Alliot-Marie avec des grosses fortunes tunisiennes.

Mais ces déclarations ne vont pas bien loin, et en fait de transparence, les ministres ne sont tenus de déclarer que les « valeurs susceptibles d'être directement influencées par des décisions du gouvernement ».

Le véritable conflit d'intérêts se situe à un bien autre niveau. Tous ces ministres sont corps et âme acquis à la grande bourgeoisie et ils gouvernent l'État avec un respect absolu des intérêts du grand patronat.

Sarkozy, du vent

La prime promise par le bateleur de foire Sarkozy, en pleine campagne électorale, est toujours aussi insaisissable. On nous parlait vaguement de 1000 euros sans savoir trop qui en bénéficierait. Désormais on sait un peu plus à qui elle va s'adresser, les entreprises de plus de 50 salariés MAIS ayant versé des dividendes en hausse, et encore, car vu les flottements actuels, les choses peuvent changer d'ici le vote de la loi promise. Par contre, il n'est plus question de montant. Et les patrons n'auront pas vraiment à mettre la main à la poche, car une nouvelle exonération fiscale est envisagée associée à cette prime.

Qu'est-ce qu'il en sera au final après cette avalanche d'effets d'annonces ? Surtout du vent !

Pour eux il n’y a pas de crise

D'après le journal Les Échos, jamais les actionnaires n'ont récupéré une part aussi importante des profits. Non seulement la part des salaires a baissé dans la valeur ajoutée, mais les cadeaux faits par le gouvernement aux entreprises, par la baisse des impôts sur les sociétés en particulier, ont servi pour un tiers au moins à augmenter les dividendes. Les patrons n'investissent pas et laissent à l'État le soin d'entretenir les profits des actionnaires. Cela s'appelle du parasitisme intégral.

L’impérialisme hors de Libye !

Après la Grande-Bretagne et sans doute l'Italie, le gouvernement français vient d'annoncer qu'il allait envoyer des conseillers militaires en Libye. En début de semaine, le Premier ministre François Fillon a également déclaré que la France allait intensifier ses bombardements.

Lorsque, il y a quelques semaines, les grandes puissances se sont engagées dans l'intervention militaire, elles déclaraient toutes qu'il s'agissait d'une intervention de courte durée pour, prétendaient-elles, « protéger la population libyenne ». Et l'intervention militaire dure.

Comme dit l'adage « Une guerre, on sait comment ça commence, on ne sait jamais comment ça se termine. » Troupes françaises, britanniques, italiennes , US, etc. : hors de Libye !

Double gros lot pour Bettencourt

Selon le Canard Enchaîné, Liliane Bettencourt devrait payer moins d'impôts en 2012 qu'en 2010. En 2010, elle avait dû faire un chèque de 40 millions d'euros au titre de l'impôt sur la fortune (pour un revenu autour de 250 millions d'euros). En 2012, et peut-être même dès 2011 si l'application de la réforme de l'ISF est accélérée, elle ne devra faire un chèque que de 10 millions d'euros.

En fait, le bouclier fiscal va continuer à s'appliquer jusqu'en 2012, alors que la réforme de l'ISF, s'appliquera dès 2012 voire 2011. C'est le chevauchement des deux allègements qui fait fondre l'impôt de Liliane Bettencourt et des autres milliardaires, au point qu'elle ne serait au bout du compte imposée qu'à hauteur de 4% de ses revenus effectifs.

Les paroles de L'Internationale, sont toujours d'actualité : « nul devoir ne s'impose au riche » et « l'impôt saigne le malheureux » !

Tunisie, les élections à la future Assemblée constituante annoncées

En Tunisie, le nouveau pouvoir a été forcé par la mobilisation populaire d'organiser des élections pour une future Assemblée constituante. Mais, parmi les partis officiels enregistrés, il y en a-t-il un seul qui exprime les intérêts politiques des plus pauvres ? C'est-à-dire qui sache dénoncer les restes de l'ancienne dictature, mais aussi mettre en garde contre tous les faux amis des classes populaires, qui ne troque pas les intérêts des plus pauvres au nom de l'unité avec des forces qui leurs sont hostiles.

Notons cependant que le mode de scrutin pour cette Assemblée constituante est bien plus démocratique qu'en France. L'élection des députés doit se faire au scrutin proportionnel intégral et la parité homme-femme doit être réelle.

La mobilisation des masses pauvres tunisiennes est ce qui a rendu possible tout ce qui s'est passé jusqu'à présent en Tunisie, c'est encore d'elle que dépend que la suite ne se traduise pas par la récupération de l'élan populaire.

La révolte du peuple syrien tient tête à la dictature

Malgré la répression, les tirs à balles réelles de l'armée sur les manifestants, malgré les officiers de l'armée fusillés pour avoir refusé de tirer sur la foule, la contestation ne faiblit pas en Syrie.

Le pouvoir syrien a même été obligé d'annoncer, mardi dernier, la fin de l'état d'urgence qui, depuis 1963, interdisait tout rassemblement et permettait les détentions au secret. Ce recul de la dictature sous la pression de la rue, peut ne rester que symbolique. Il n'offre aucune garantie pour les manifestants , en particulier à ceux qui participeront à la manifestation prévue pour le vendredi qui vient.

Au sein de cette lutte qui dure depuis plus d'un mois et touche plusieurs villes du pays, il faut souhaiter que se développe un courant qui cherche à représenter les intérêts des travailleurs et des plus pauvres et qui renoue avec les idées révolutionnaires communistes.