Péninsule arabique : les aristocrates à la lanterne !

Au Bahreïn, les manifestations ne cessent pas contre la monarchie, qui voit son pouvoir vaciller depuis quelques semaines. Mais la monarchie saoudienne voisine s'inquiète car elle peut subir les effets de contagion. Elle a donc envoyé un millier de soldats pour aider le souverain du Bahreïn.

Au-delà de leurs rivalités traditionnelles, ces monarchies s'épaulent pour défendre leur régime. Il est à souhaiter que les travailleurs de ces deux pays oublient eux aussi les frontières et mènent en commun le combat contre l'oppression.

Elle veut nous mener en bateau

Avant-hier, la petite île italienne de Lampedusa, où débarquent les immigrés clandestins de Tunisie, a reçu une visite d'un tout autre genre : celle de Marine Le Pen qui, devant des caméras de télévision nombreuses et complaisantes a expliqué, à l'opposé de ce que disent les spécialistes les plus sérieux des questions de migration, que l'Europe allait faire face à une vague migratoire sans précédent et qu'elle devait prendre des mesures exceptionnelles pour s'en protéger. Elle était accompagnée par un député européen de la Ligue du nord, parti italien ouvertement raciste et xénophobe.

La présidence du FN a changé de prénom. Mais pour faire son miel, elle fouille toujours dans les mêmes poubelles.

Jégo : mieux vaut être son ami en bonne santé que sa salariée malade

La directrice des HLM de Montereau, la ville dont le député UMP Yves Jégo est le maire, a été arrêtée pour un cancer. Elle a été d'abord rétrogradée, puis finalement à son retour licenciée. A sa place elle retrouve un proche de Jégo.

Elle attaque en justice contre cette ignominie. A juste titre. Jego, c'était le ministre qui avait été envoyé aux Antilles pour négocier avec le LKP, lors des grèves de 2009. Un spécialiste de la discrimination, en quelque sorte.

Le Japon sous la menace d'une pollution nucléaire

L'accident nucléaire s'aggrave dans la centrale de Fukushima, à la suite du raz-de-marée consécutif au tremblement de terre de vendredi dernier. Les autorités japonaises se veulent rassurantes. Mais la rupture d'au moins une des quatre enceintes de confinement n'est plus à exclure. Ce serait une catastrophe majeure. La radioactivité atteint déjà un niveau 400 fois supérieur à la normale à Miyagi, distante de 80 km. Tokyo est à 200 km de Fukushima.

En France, deuxième pays le plus nucléarisé au monde, les ministres Besson et Kosciusko-Morizet minimisent eux aussi les risques et disent que tout est prévu. Exactement comme le disaient les autorités japonaises, pays le mieux préparé au monde contre les risques sismiques... Certes certains risques naturels ne sont ni prévisibles, ni totalement maîtrisables. Mais tant que l'énergie nucléaire sera soumise à la loi du profit, qui, pour les capitalistes prime sur la sécurité, tant qu'elle échappera au contrôle des populations, les risques seront considérablement accrus.

TEPCO : le profit avant la sécurité

Le réseau « Sortir du nucléaire » rapporte que l'opérateur de la centrale de Fukushima, TEPCO, une des plus grandes entreprises privées japonaises, a déjà un long passé d'incidents et de mensonges. En 2003, ses dirigeants avaient été reconnus coupables de falsification de documents d'entretien, et le gouvernement japonais avait dû ordonner à Tepco de fermer tous ses réacteurs pour un contrôle de sécurité. En 2004, quatre ouvriers étaient morts dans un accident dans la centrale de Mihama. En 2005, 2006 et 2007, de nouvelles falsifications avaient été rendues publiques. D'innombrables incidents se sont produits.

Voilà le bilan d'une entreprise privée, prise parmi des milliers d'autres. Pas de quoi en être fier!

My name is Besson. Eric Besson.

A propos de la prétendue affaire d'espionnage industriel chez Renault, le ministre de l'Industrie Eric Besson avait montré les biceps sur « les risques pour nos entreprises en matière d'espionnage industriel, en matière d'intelligence économique ». « C'est un péril globalement pour l'industrie française », expliquait-il.

Patatras ! On soupçonne maintenant que l'affaire soit une escroquerie. En fait, le principal suspect, arrêté ce week-end, n'était pas chinois, mais bien de chez nous - il s'agissait d'un responsable de la sécurité dans l'entreprise.

Une leçon de choses pour l'agent spécial Eric Besson.

Cachez ce banquier que nous ne saurions voir

Sir Fred Goodwin a été pendant des années patron de la Royal Bank of Scotland. Avant le krach financier de 2008, il était un banquier admiré dans la bourgeoisie pour avoir su faire profiter au maximum les actionnaires des folies spéculatrices de sa banque.

Mais patatras ! La Royal Bank of Scotland s'est cassé la figure en 2008 et l'État britannique s'est si fortement endetté pour lui sauver la mise, qu'à présent Goodwin - qui a dû changer de métier - est un personnage largement haï en Grande-Bretagne. Lui, qui cherche à faire oublier ses responsabilités, se voit désigné comme le banquier qui a tout fait foirer.

Goodwin n'est pas trop à plaindre. Il doit avoir gardé suffisamment de pouvoir, d'argent et d'influence puisqu'il a obtenu une décision de justice interdisant aux médias de rappeler au public... qu'il a été banquier ! Il est plus facile de jeter un voile pudique sur ses activités et celles de ses congénères que de les empêcher de nuire...

La valse de Strauss-Kahn

Grande nouvelle : pour 2012, Strauss-Kahn, auquel Canal+ a consacré une heure d'émission ce week-end, a décidé... qu'il ne dirait rien pour le moment. Ces coquetteries sont le fruit de savants calculs politiciens dans la guéguerre qui l'oppose aux autres candidats... et avant tout, à ceux du PS.

Nous laisserons aux commentateurs le soin de prédire l'issue de ce feuilleton sans intérêt. Quant à la fable selon laquelle le directeur du FMI, dévoué corps et âme au patronat, serait un homme de gauche providentiel, on dira que c'est une (mauvaise) histoire drôle.