Quand l'UMP parle de dialogue social, il faut se méfier

L'UMP prépare son projet pour 2012. Sarkozy veut remettre en cause les lois du code du travail, pour favoriser « le dialogue social ». Le temps de travail pourra être négocié branche par branche et ne plus dépendre d'une loi nationale. Et dans ce contexte de crise et de chômage, cela revient une fois encore à favoriser les patrons contre les salariés.

Dans la guerre du gouvernement contre les travailleurs, il n'y a pas de trève.

Incendie dans une centrale nucléraire : EDF se veut rassurant

Samedi 2 juillet, un incendie a eu lieu à la centrale nucléaire de Tricastin, dans la Drôme. C'est un transformateur qui a pris feu et c'est le troisième accident dans cette centrale depuis 2009. Ce qui est en cause, c'est la vétusté des installations. Malgré cela l'agence de sécurité nucléaire a donné son feu vert pour que la centrale continue de fonctionner encore plusieurs années.

Le principal danger vient des économies réalisées par les dirigeants qui prennent des risques avec la santé de la population.

Hausse des prix en rafales

On publie la liste de tout ce qui augmente à partir de ce 1er juillet : SNCF, Ratp, timbres, électricité... Des hausses qui se situent entre 2 et 3%. La seule chose qui n'augmente pas, à ce jour... c'est le smic. Et les salaires, en général.

Les salaires devraient augmenter automatiquement lorsque les prix augmentent. Cela s'appelle l'échelle mobile des salaires, et c'est une mesure que les travailleurs devront imposer.

Ce qu’ils appellent « les marchés », ce sont les spéculateurs

Titre d'une dépêche AFP : « L'Italie adopte un nouveau plan d'austérité pour rassurer les marchés ». Traduction : le gouvernement italien va faire les poches de la population en gelant les salaires et les embauches des fonctionnaires et en rognant encore un peu plus les dépenses de santé, pour trouver 47 milliards d'euros qui serviront à rembourser aux banquiers, italiens ou étrangers, les prêts, intérêts, intérêts sur les intérêts, et tutti quanti.

Plus les marchés sont « rassurés », plus la population a de raisons de s'inquiéter.

PSA : comment pleurer la bouche pleine

Au moment où PSA se frotte les mains et annonce que le groupe battra « largement » en 2011 son record historique de ventes de voitures de 2010, l'usine d'Aulnay est menacée de fermeture. Le patron de PSA, Philippe Varin, ne s'est pas gêné pour expliquer jeudi dans la presse qu'il y avait un « grave problème de compétitivité » en France, entonnant le refrain habituel sur les « charges salariales » qui écraseraient les patrons.

Venant d'une entreprise qui fait un milliard de bénéfices par an, cela sonne comme une provocation.

Une Cour qui ne casse pas des briques

A la grande satisfaction du patronat, la Cour de cassation a finalement reconnu comme "légal" le forfait-jour imposé aux cadres. Les patrons n'auront donc toujours pas à leur payer d'heures supplémentaires et pourront continuer de demander à ces salariés de faire jusqu'à 70 heures par semaine.

Il paraît que la Cour de cassation, dans sa grande bonté, s'est surtout inquiétée du temps de repos de ces salariés, pour leur bonne santé : il faudra juste, comme par le passé, que l'employeur n'impose pas plus de 13 h de travail par jour et respecte 35 h de repos consécutives le week-end... Quand les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites.

La curée

L'État dépensera 40 milliards en 2010, 45 milliards en 2011, 50 milliards en 2012. Dix pour cent d'augmentation chaque année, c'est une hausse impressionnante, mais ce n'est ni en faveur des salaires des fonctionnaires, ni pour améliorer le budget de la Sécurité sociale, ni celui de l'Éducation nationale. Tous ces postes sont soumis à la "rigueur" !

Cette dépense en hausse constante, c'est la charge de la dette, c'est-à-dire les intérêts payés chaque année aux banques, qui creusent un peu plus chaque année le déficit que l'on fait payer aux classes populaires.

Forte contestation en Grèce

Grève générale, manifestations rassemblant des dizaines de milliers de travailleurs, affrontements violents entre les manifestants et les forces de l'ordre, ont accompagné en Grèce la discussion et le vote au Parlement du plan de rigueur. Les députés socialistes en sont à devoir être entourés de cinq gardes du corps quand ils sortent dans la rue.

Les dirigeants grecs continuent à expliquer que s'ils acceptent que la population soit écrasée sous des mesures d'austérité, c'est pour son bien. En plus d'être des carpettes devant les banquiers, ils prennent les gens pour des imbéciles.