« Crimes de guerre » : Poutine n’est pas le seul

La Cour Pénale Internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt contre Poutine et la commissaire russe aux droits de l’enfant pour « crimes de guerre ».

Que Poutine soit un dictateur aux mains rouges de sang, à commencer par celui du peuple russe, c’est incontestable. Mais ce mandat d’arrêt vise avant tout à justifier la guerre que mènent les États-Unis et l’Europe à la Russie, via l’Ukraine.

A-t-on vu la CPI se pencher sur les horreurs qu’a vécues la population quand les États-Unis ont envahi l’Irak ? Ou sur les bombardements de civils à répétition en Afghanistan, dont l’aviation française et ses consœurs impérialistes se sont rendues coupables ? Les dirigeants de l’État français ont-ils des comptes à rendre pour les villages ciblés au Mali ?

Seuls les peuples pourront juger les criminels qui gouvernent le monde, Poutine, comme les autres, lorsqu’ils auront mis fin au système capitaliste qui les met au pouvoir.

La comédie parlementaire est finie, les protestations continuent

Lundi 20 mars dans la soirée, après l’examen des motions de censure à l’Assemblée nationale, des manifestations spontanées se sont déroulées dans de nombreuses villes. La colère contre le gouvernement, son attaque sur les retraites, sa servilité vis-à-vis des riches et son mépris des travailleurs s’y est de nouveau exprimée.

Rien qu’à Paris, 170 interpellations ont eu lieu : sa seule réponse aux revendications populaires est de faire donner la police.

Gazages et matraquages alimenteront la colère et ne viendront pas à bout des protestations des jeunes et des travailleurs si celles-ci s’amplifient dans les jours à venir sous la forme d’une puissante vague de grèves.

Ce que fait le gouvernement, les grèves des travailleurs peuvent le défaire !

Le théâtre continue à l'Assemblée nationale, qui n'est que le paravent de la dictature de la bourgeoisie. Maintenant, tous les opposants à Macron, dont la Nupes, demandent aux travailleurs de placer leurs espoirs dans les députés de droite, et font de Charles de Courson leur héros. C'est un piège.

Au contraire, pour contester Macron, sa réforme et renverser l'ensemble de la politique anti-ouvrière de l'État, c'est la généralisation des grèves vers laquelle il faut se diriger !

Arquus Limoges : production d’armes en pleine croissance

Dès ce lundi, l'usine Arquus, entité d'AB Volvo et spécialiste du blindé à roues, se félicite de sa nouvelle ligne dédiée aux véhicules porteurs de canons Caesar. Le ministre des Armées Lecornu s'en félicite. Quant à la directrice de l'usine, elle explique que cette seule ligne pourra produire deux véhicules par jour si on passe en véritable économie de guerre.

Cela en promet en termes de villes et de vies qu'on se prépare à détruire !

Brésil : toujours des travailleurs « en conditions d’esclavage »

212 ouvriers agricoles ont été libérés vendredi 17 mars par des inspecteurs du ministère du Travail brésilien. Ils étaient chez des producteurs d'alcool et de canne à sucre, travaillant avec des produits toxiques et maintenus dans des locaux insalubres que les employeurs leur faisaient payer, tout comme les outils de travail.

Chaque année environ 2 000 travailleurs sont ainsi secourus au Brésil, dans l'agriculture, le textile, la construction. Un siècle et demi après l'abolition officielle de l'esclavage dans ce pays, le patronat en exploite ainsi beaucoup plus « en condition d'esclavage ».

L'esclavage salarié peut ainsi prendre des formes héritées du passé. Mais tant que le capitalisme existe, les travailleurs sont dans la dépendance des capitalistes, partout.

Crédit Suisse : sauve-qui-peut dans le refuge traditionnel des capitaux

La banque Crédit suisse est en faillite et la panique s'empare des marchés financiers après la faillite de la Silicon Valley Bank. En urgence le gouvernement helvétique a organisé le rachat du Crédit suisse par UBS, la première banque suisse, pour moins de sa valeur. L'État se porte garant de la différence et la banque nationale suisse met à la disposition de Crédit suisse des dizaines de milliards de crédits.

Dans ce système complètement fou, de l'argent, il y en a pour les financiers. La note sera payée par les 10 000 employés que Crédit suisse a prévu de licencier, et bien sûr par la population.

Grande-Bretagne : « Bienvenue aux migrants ! »

Le 18 mars à Londres et dans les plus grandes villes de Grande-Bretagne, des milliers de personnes ont manifesté pour dire leur révolte face au projet de loi du gouvernement Sunak contre l'immigration dite illégale, qui vise à interdire aux migrants arrivés illégalement dans le pays de demander l'asile.

Pendant ce temps-là, la ministre de l'Intérieur Suella Braverman était au Rwanda, où elle rêve de déporter les réfugiés.

« Les problèmes viennent des milliardaires, pas des gens (qui traversent la Manche) sur des embarcations de fortune », pouvait-on lire sur une pancarte. On ne saurait mieux dire !

États-Unis : une libération bien tardive

En Floride, un homme noir qui avait été condamné à 400 ans de prison, pour complicité présumée dans un braquage en 1988, vient d'être libéré : une enquête a finalement révélé qu'il avait été incriminé par erreur sur la base d'un témoignage douteux. Il pourrait toucher 50 000 dollars mais cela ne lui rendra pas les 34 années passées en détention.

Et pour une victime enfin disculpée, combien de travailleurs innocents sont encore derrière les barreaux, dans ce système qui produit des erreurs judiciaires en série parce qu'il est fondamentalement anti-pauvres et raciste, et incarcère presque 1 % de la population ?