Retraite : la grève, seule arme des travailleurs

Le recours de Macron au 49-3 pour faire passer la loi sur les retraites suscite une immense et légitime colère. Ceux qui se mobilisent depuis des semaines se sentent piétinés, et ce mépris renforce leur détermination à combattre cette attaque.

Du côté des politiciens de toutes les tendances, les manoeuvres vont redoubler au Parlement avec les motions de censure, les appels à la démission de Borne, et autres agitations des députés.

Ce vacarme parlementaire ne couvrira toutefois pas la voix des travailleurs partout où ils sont rassemblés : usines, bureaux, transports, grandes et petites surfaces, etc. La grève la plus large, la plus irrésistible, soutenue par des manifestations, est le seul moyen de faire peur au patronat au point qu'il oblige Macron à retirer sa réforme. Discutons-en partout et organisons-nous sans attendre ! 

49-3 : pour rassurer les marchés financiers

Il y a quelques jours, Bruno Le Maire avait dit, « sans réforme, nous allons payer des taux d'intérêt plus élevés » et « je considère qu'en l'état, les risques financiers, économiques sont trop grands ». Aujourd'hui la presse rapporte que Macron a affirmé qu'une des raisons majeures pour imposer coûte que coûte sa réforme des retraites avec le 49-3, est qu'il faut donner des gages aux banquiers qui s'enrichissent de la dette de l'État. De son propre aveu, c'est pour que cette poignée de financiers parasites continuent à le faire que le gouvernement veut voler deux ans de vie aux travailleurs.

Le monde du travail ne se sacrifiera pas alors que les profits de ces mêmes capitalistes explosent !

Grève des éboueurs : l’État contre les travailleurs

Sous prétexte de l'amoncellement des poubelles dans Paris, le ministre Darmanin a ordonné la réquisition des éboueurs en grève de la capitale et la liste des noms de l'ensemble d'entre eux a été transmise au ministère de l'Intérieur. Dans le même temps, un tribunal de Créteil a autorisé la gendarmerie à s'en prendre, à grand jets de gaz lacrymogènes, aux grévistes qui occupent le dépôt de collecte de Vitry-sur-Seine.

Quand les travailleurs se mobilisent sérieusement pour défendre leurs intérêts et refusent d'obéir, la justice et les forces de l'ordre ne tardent pas à dévoiler leur rôle fondamental : faire marcher au pas les travailleurs et tenter de briser leur détermination.

Cette politique de la matraque va faire monter la colère.

TotalEnergies : actionnaires et PdG coûtent de plus en plus chers

La rémunération de Patrick Pouyané, Pdg de TotalEnergies, va augmenter de 10 % cette année. En voilà un qui ne perd rien à l'inflation... que son entreprise a alimenté avec la hausse des prix des carburants. Il gagnera des millions supplémentaires pour avoir fait gagner des milliards de plus aux actionnaires.

Les travailleurs de Total apprécieront comme il se doit de se voir refuser de telles augmentations.

Retraites : pour les travailleurs, les comptes sont faits

Macron et ses ministres font et refont leurs comptes pour savoir s'ils trouveront une majorité de députés pour voter leur réforme des retraites ou s'il vaut mieux dégainer le 49-3. Les chefs syndicaux sont venus solennellement s'adresser aux députés pour qu'ils rejettent le texte.

Mais les millions de travailleurs qui ont manifesté depuis le 19 janvier, les milliers qui sont toujours en grève, à la Sncf, dans l'énergie ou chez les éboueurs, n'ont rien à attendre des institutions. Le pouvoir se moque autant de leur avis que de leur sort.

Pour défendre leurs intérêts, ils doivent utiliser leur meilleure arme : leur place indispensable dans l'économie.

Faillites bancaires : SVB, Crédit suisse... et après ?

Bruno Le Maire déclarait après la faillite de la banque californienne SVB : « Je ne vois pas de risque de contagion en Europe ». Douze heures plus tard, le Crédit Suisse, 2e banque du pays, était menacé de faillite tandis que les actions de la BNP et de la Société Générale s'effondraient. Crédit Suisse a perdu des milliards dans des opérations douteuses, licenciant au passage 9 000 de ses 52 000 salariés.

Les ministres, chefs d'État ou présidents des banques centrales essayent de faire croire qu'ils maîtrisent l'économie mais ils sont incapables de contrôler et d'anticiper quoi que ce soit. Le capitalisme est comme un bateau ivre dirigé par une bande de criminels irresponsables.

La seule réponse des autorités est de jeter des centaines de milliards dans le système financier pour rassurer les marchés. À fonds perdus pour la société.

Drôle de drones

Le 14 mars, un avion de chasse russe est entré en collision avec un drone militaire MQ-9 Reaper américain au-dessus de la mer Noire. Le chef des forces aériennes américaines a déclaré que « notre drone effectuait des opérations de routine dans l'espace aérien international quand il a été intercepté et touché par un avion russe ».

Ainsi la routine de l'impérialisme américain consiste à faire voler ses drones d'attaque, bien plus dangereux que les ballons météo espions chinois, à la limite de la Russie. Quelle serait sa réaction si des drones hostiles survolaient le golfe du Mexique ?

Les puissances occidentales, États-Unis en tête, ne cessent de désigner les dictatures russe et chinoise comme responsables des guerres. Pourtant ce sont elles qui entretiennent sur toute la planète une multitude de matériels militaires et de troupes.

Alaska : une parole qui vaut de l’or noir

« Plus de forages pétroliers sur les terres fédérales. Point. Point. Point. C'est un désastre de faire cela dans l'Arctique, un grand désastre », s'emportait le candidat à la Maison-Blanche Joe Biden en février 2020. Le 13 mars, sans trop de publicité, l'administration Biden a approuvé le lancement, par le groupe texan ConocoPhillips, d'un gigantesque projet pétrolier au nord du cercle polaire pour extraire à terme 180 000 barils par jour.

Mais rassurez-vous, tout est sous contrôle : la multinationale, classée parmi les plus gros pollueurs de la planète, s'est engagée à protéger les ours blancs et les caribous. Les promesses de Conoco valant autant que celles de Biden...