Brèves

En un an, le nombre de ménages surendettés est passé de 137 842 à 162 171, soit une augmentation de 17,6%. De nombreuses familles ont été obligées de vendre tous leurs biens sans parvenir pour autant à se désendetter, étranglées par les banques et les organismes de crédit qui imposent en toute légalité des taux véritablement usuriers de 18 à 21 %.

Ces organismes financiers trouvent ainsi le moyen de faire des profits sur la misère de milliers de familles populaires.

Le ministre de l'Immigration, Éric Besson, part en guerre contre les « mariages gris », qui seraient selon lui des « mariages de complaisance conclus lorsque l'un des deux époux est sincère et est trompé par l'autre ». Il a mis en place un groupe de travail pour plancher sur une loi qui punirait ces mariages.

Bientôt, dans sa croisade pour défendre l' « identité nationale », Besson va nous vanter les mariages « bleu-blanc-rouge », uniquement entre Français !

Les statistiques officielles de la Réserve fédérale américaine feraient apparaître de soi-disant « surcapacités industrielles ». Avec la crise, cet été, les usines américaines n'étaient utilisées en moyenne qu'à 68% de leurs capacités. En Europe les chiffres sont comparables avec une utilisation à 70% des usines. C'est le plus bas niveau enregistré depuis les années 60.

Voilà le gaspillage colossal où mène la logique du capitalisme : des usines sous-utilisées à un pôle de la société et de l'autre la misère et le chômage.

Dans un récent rapport sur l'accueil à l'aéroport de Paris Roissy-Charles de Gaulle, des mineurs étrangers non accompagnés, l'association Human Rights Watch dénonce l'attitude de la police aux frontières. Entre janvier 2008 et juillet 2009, environ 1 500 mineurs étrangers, parfois âgés de 5 ans, ont été détenus dans la « zone d'attente », soumis à « une atmosphère de coercition», à « des traitements humiliants et dégradants ». Ignorants leurs droits, laissés sans interprètes, beaucoup ont signé sous la pression des documents qui se sont retournés contre eux.

Ainsi, dans le plus grand aéroport d'un pays qui se veut une « démocratie », des centaines d'étrangers sont soumis au règne de l'arbitraire.

Le Premier ministre a été copieusement sifflé et hué en arrivant devant l'assemblée de l'Association des maires de France qui tient congrès ces jours-ci. Cela explique certainement pourquoi Sarkozy a préféré être en Arabie saoudite ce jour-là.

Beaucoup d'élus reprochent au gouvernement de les priver d'une de leur principale sources de financement avec la suppression de la taxe professionnelle. Le gouvernement s'est engagé à compenser intégralement cette disparition. Mais ce genre de promesses n'engage que ceux qui les croient... Au bout du compte, ce sont les fonds publics qui financeront ce beau cadeau au patronat.

Alors que les tractations vont bon train entre les dirigeants européens pour désigner le nouveau président du Conseil européen, un représentant de la diplomatie européenne et la composition de la future Commission européenne, plusieurs dizaines d'eurodéputées ont dénoncé le fait que les femmes allaient être les oubliées de ces négociations de couloirs. Ainsi la Commission européenne ne comprendrait que 3 femmes sur 27 membres. On est loin de la parité...

« Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». C'est la devise des dirigeants de l'Union européenne dans le domaine des droits de la femme comme dans bien d'autres.

Le sommet de la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture) sur la faim dans le monde qui se réunissait ces jours-ci à Rome s'est achevé sans qu'aucun engagement concret n'ait été pris, en particulier dans le domaine financier. Le directeur de la FAO estimait à une centaine de milliards de dollars le montant nécessaire à développer l'agriculture, une somme bien inférieure à celles que les banques ont reçues depuis le début de la crise.

Mais les gouvernements des grandes puissances ont choisi d'engraisser quelques milliers de banquiers plutôt que de nourrir un milliard d'hommes.

Une étude sur les dépenses de santé et le budget des ménages vient de montrer qu'en huit ans, depuis 2001, en additionnant les cotisations d'assurance et des mutuelles, les montants restant à la charge des assurés, etc., les dépenses de santé des familles ont augmenté en moyenne de 40 à 50 %.

Voilà le résultat de toute une série de mesures - l'instauration des franchises médicales, les déremboursements de médicaments, l'augmentation du forfait hospitalier et d'autres encore - qui mises bout à bout transforment progressivement la santé en un luxe pour les plus riches.

Un réseau international d'experts et d'associations dénonçant l'argent sale et l'évasion fiscale a publié une liste des paradis fiscaux. Cette liste prend en compte l'opacité et le volume des transactions pour établir un palmarès.

Dans les 10 premiers figurent cinq pays européens : le Luxembourg, la Suisse, l'Irlande, la Belgique, et la Grande-Bretagne. C'est moins exotique que les Bahamas, mais certainement plus proche de la réalité ...