Macron au garde-à-vous08/11/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/11/p3.jpg.420x236_q85_box-0%2C39%2C319%2C218_crop_detail.jpg

Brève

Macron au garde-à-vous

Illustration - Macron au garde-à-vous

Dans le cadre des commémorations de l'armistice de la guerre 14-18, Macron avait tenu à saluer la mémoire du maréchal Pétain, « un grand soldat » selon lui. Un grand bourreau, plutôt, qui a dirigé les troupes françaises pendant la bataille de Verdun qui fit 700 000 morts en dix mois en 1916, avant de réprimer les mutineries de 1917. Par la suite, dans la continuité d'une carrière toujours à droite, très à droite, il a servi - si on ose dire - en intervenant au Maroc, contre des insurgés qui luttaient pour l'indépendance de leur pays, puis il fut ambassadeur de France auprès de Franco, après que celui-ci ait écrasé la révolution espagnole. Il est faux et mystificateur de prétendre qu'il y aurait deux Pétain.

Cet hommage a fait réagir dans la classe politique, de l'extrême droite à Mélenchon... non pas en raison de la responsabilité de Pétain dans le massacre qu'a été la première guerre mondiale, ni à cause de son rôle réactionnaire entre les deux guerres, mais du fait de son alliance active avec le régime hitlérien en 1940.

Macron a finalement décidé d'exclure Pétain de l'hommage aux maréchaux aux Invalides. Mais les autres maréchaux sont tout autant souillés du sang des 1,3 million de paysans et d'ouvriers sacrifiés pour défendre les intérêts de la bourgeoisie française.

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