Brève
Migrants : la solidarité sur le banc des accusés
Le procès contre Domenico Lucano, l'ancien maire de Riace dans le sud de l'Italie, s'est ouvert mardi 11 juin. Démis de ses fonctions, interdit de séjour dans son village, son crime a été d'ouvrir son village à des dizaines de migrants, qui y avaient reconstruit leur vie. Pour le bonheur du village et de ses habitants.
L'extrême droite au gouvernement n' a pas supporté l'expérience : le maire a été traîné devant un tribunal sous l'accusation d'aide au séjour illégal d'étrangers ; les migrants de Riace ont été transférés dans des centres d'hébergement.
C'est ignoble et injuste, comme le sont les procès faits en France contre ceux qui aident les migrants à la frontière italienne ou autour de Calais. En Italie comme en France, être tout simplement humain avec les migrants est devenu un délit.