Brève
Tunisie : nouveau président, vieille politique
Le vainqueur de l'élection présidentielle en Tunisie, Kaïs Saïed, est un universitaire conservateur qui a profité du rejet des candidats du système. Même si au cours de sa campagne, il a évoqué une vague « révolution institutionnelle », il justifie entre autres choses la peine de mort et l'inégalité entre frères et soeurs dans le cadre de l'héritage.
Autant dire que les classes populaires n'ont rien à attendre d'un tel président. Elles se sont d'ailleurs largement abstenues dans cette élection. Frappées par le chômage, la pauvreté, la corruption, elles ne pourront compter que sur leurs luttes et leur mobilisation consciente pour défendre leurs intérêts.