Après les déclarations d’Edouard Philippe, la lutte continue !

Communiqué
11/12/2019

Edouard Philippe a confirmé les points essentiels d’une réforme des retraites qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque anti-ouvrière. Comme toutes les réformes des retraites que l’on subit depuis 30 ans, le projet du gouvernement conduit à nous faire travailler plus longtemps pour une pension moindre parce que le grand patronat ne veut rien payer.

Sous prétexte d’unification des régimes, ce projet poussera vers la pauvreté un nombre croissant de retraités. Avec le système à points et un calcul de la pension sur toute la carrière, plus encore qu’aujourd’hui, les travailleurs pauvres deviendront des retraités pauvres.

Quant à croire les promesses gouvernementales sur le fait que la valeur du point ne pourra pas baisser, il faudrait être bien naïf. Ce serait contrôlé par les partenaires sociaux et le parlement ? Mais c’est déjà le cas du point d’indice des fonctionnaires, bloqué depuis des années ! Le point serait indexé sur les salaires ? Mais les salaires sont en retard sur les hausses de prix depuis bien longtemps ! Aucune retraite ne serait inférieure à 85 % du Smic ? Mais le Smic est déjà insuffisant pour vivre !

Le gouvernement confirme surtout qu’il faudra travailler plus longtemps. Il ose affirmer sans rire qu’il ne veut forcer personne… mais il projette d’introduire un malus en-dessous de 64 ans, ce qui revient à obliger les salariés à choisir entre s’épuiser au travail – s’ils en ont encore un – et tomber dans la misère.

Quant au fait que la réforme ne s’appliquera qu’aux salariés nés après 1975, c’est une tentative de division abjecte. Les travailleurs qui refusent un recul pour eux-mêmes n’en veulent pas non plus pour leurs frères, leurs enfants ou leurs collègues plus jeunes.

Mais s’il repousse aujourd’hui la date d’entrée en vigueur de sa réforme, c’est parce qu’il y a cette mobilisation et qu’il est sous la pression de ceux qui sont en grève reconductible.

Mais cela prouve aussi que, face à la mobilisation, le gouvernement peut reculer. Pour l’instant, c’est un recul minime, mais c’est quand même sous la pression des travailleurs qu'il a été contraint d’enrober un peu sa réforme.

Alors il faut poursuivre le mouvement engagé le 5 décembre. Cette journée de grève et de manifestation a été une démonstration de force massive. Dans plusieurs secteurs, notamment les transports publics et l’éducation, des travailleurs ont engagé un mouvement de grève déterminé. Ils ont déjà obligé le gouvernement à changer de ton. Si les grèves s’étendent et se renforcent, le monde du travail aura la force de faire reculer le gouvernement.

Dès demain, poursuivons le combat jusqu’au retrait de la réforme Macron-Philippe !

Lutte ouvrière