CAF - Bas-Rhin

Les conséquences du sous-effectif

Brève
21/11/2023

Dans un long article de Rue89, les salariés de la Caf du Bas-Rhin dénoncent les énormes retards de traitement : ils y traitent actuellement les courriers arrivés début juillet.

Beaucoup sont épuisés, les burn-out sont nombreux et les tensions avec les allocataires se multiplient à l’accueil… tout ça provoqué, selon l’aveu même de la direction, par le manque d’effectif : « pour être dans la moyenne nationale, il faudrait 20 agents supplémentaires » rien que pour traiter les dossiers.

Si même la direction le reconnait publiquement, c’est que la situation est vraiment catastrophique !

Alsace

Hausse de la pauvreté, une société à renverser !

Brève
10/09/2023

D’après la dernière enquête publiée par le Secours populaire, la pauvreté augmente fortement en Alsace, comme à l’échelle de l’ensemble du pays. Dans le Haut-Rhin, sur les sept premiers mois, le nombre de bénéficiaires est monté de 23%. Dans le Bas-Rhin, 2023 est une nouvelle année de hausse du nombre de bénéficiaires après une année 2022 qui représentait déjà 60% de hausse par rapport à 2021.

En 2022 près de 23 000 personnes ont eu recours aux services du Secours populaire, et ce nombre va donc fortement augmenter en 2023.

La raison principale ? La hausse des prix dans l’alimentaire et l’énergie. Du côté des grands groupes de la distribution et de l’énergie les marges progressent, du côté des classes populaires les conditions de vie régressent. Pour inverser la tendance c’est aux intérêts de ces grands groupes qu’il faudra s’en prendre.

Illkirch-Graffenstaden

Vive la grève des travailleurs de Clestra !

Brève
20/07/2023

le 20 juillet, devant l'inspection du travail de Strasbourg

L'entreprise Clestra, qui fabrique des cloisons pour bureaux, emploie à peu près 300 personnes sur le site d’Illkirch. Après avoir été placée en redressement judiciaire, elle a été reprise en octobre 2022 par le groupe Jestia.

Les travailleurs ont mené une grève victorieuse pour les salaires en décembre 2022 et imposé des augmentations uniformes de 65€, ainsi que le versement de primes. Mais depuis la grève, ils ont l’impression que les nouveaux dirigeants veulent leur faire payer leur combativité en laissant planer la menace de licenciements, de fermeture, mais aussi en faisant pleuvoir les sanctions. Lundi 3 juillet, le licenciement brutal d’un salarié a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Le reproche que lui faisait la direction est d’avoir utilisé son téléphone hors du temps de pause.

Mais les salariés qui ont l’impression d’être baladés depuis des mois ne l’entendaient pas de cette oreille et, immédiatement, la grève a paralysé les ateliers. Aujourd’hui, ils en sont à leur troisième semaine de grève. Ce matin du 20 juillet, une médiation à l’inspection du travail n’a fait que confirmer la volonté de la direction d’en découdre, puisqu’elle n’a proposé aucune amélioration, et qu’elle a même annoncé vouloir engager des poursuites judiciaires contre des salariés qui l’ont couverte de quolibets sur un piquet de grève.

Mais les ouvriers de Clestra gardent le moral et lors de l’AG qui a suivi le rendez-vous à l’inspection du travail, ils ont acclamé la poursuite de la grève, car pour eux, la morgue des patrons n’est pas plus acceptable aujourd’hui qu’elle ne l’était hier !

Alors vive la lutte des travailleurs de Clestra et à bas la dictature que les capitalistes font peser sur tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre !

Stellantis – Mulhouse

Une exploitation toujours plus dure

Brève
20/07/2023

La plus grande partie de l’usine va fermer ses portes pendant les congés estivaux. Cet été, encore plus que les précédents, les travailleurs terminent l’année sur les rotules. Des ateliers aux bureaux, c’est un ras-le-bol général.

À Mulhouse comme sur les autres sites du groupe, les cadences de travail sont infernales car tous les secteurs sont en sous-effectif. Depuis dix ans, il y a en moyenne 200 salariés en moins chaque année, alors que les vitesses de ligne ont été augmentées. Les profits augmentent en parallèle : au premier trimestre 2023, Stellantis a annoncé un chiffre d’affaires net en augmentation de 14 %, à 47,2 milliards.

Même quand la direction du site se vante dans les médias de l’attribution d’un nouveau véhicule ou de nouvelles pièces à produire, comme les carters pour voitures électriques, les effectifs continuent à baisser. Il y a actuellement un roulement de plus de 1 500 intérimaires. Chacun d’entre eux remplace des intérimaires arrivés en fin de mission, licenciés, ou démissionnaires parce que le travail est trop dur ou du fait des pressions de la hiérarchie. Ils sont pour la plupart jeunes, vivent dans les quartiers populaires ou dans des foyers pour jeunes travailleurs ou immigrés. Ils sont français, originaires des îles ou des anciennes colonies françaises, réfugiés du Soudan, d’Afghanistan, de Syrie ou d’Ukraine.

La majorité d’entre eux souhaiteraient se faire embaucher, non parce que le travail leur plaît, mais pour avoir un salaire tous les mois. Avoir un contrat à durée indéterminée, c’est un peu échapper à la précarité et avoir une vie plus stable. Mais, même avec un CDI, les salaires ne suffisent pas pour vivre. Et surtout, embauché ou pas, personne n’échappe à l’exploitation.

Celle-ci s’intensifie avec les fortes chaleurs. Ignorant les préconisations sanitaires, la direction du site refuse d’accorder une pause par heure, alors que sous les tôles des ateliers, devant les fours et les machines, les températures sont insupportables et que cet été, comme d’habitude, les heures supplémentaires obligatoires allongent le temps de travail. Pour se désaltérer il faut parfois attendre la pause, parce qu’il n’y a pas de point d’eau à proximité, ou que l’on n’arrive pas à se faire remplacer sur la chaîne.

Pour les jeunes, qu’ils soient embauchés ou non, l’usine est une école de l’exploitation. Mais dans un passé pas si lointain, pendant la grève de 1989, c’était l’école de la lutte. Les travailleurs s’étaient alors fait respecter, les jeunes manifestant pendant plusieurs semaines, au côté des plus anciens, pour obtenir des augmentations de salaire. Les anciens d’aujourd’hui sont les jeunes d’hier et, même si le souvenir des luttes précédentes n’ont pas toujours été transmis, les raisons de lutter demeurent bel et bien aujourd’hui.

URL: https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/07/19/stellantis-mulhouse-une-ex...

 

Alsace

Au bonheur des riches

Brève
09/07/2023

Le magazine Challenges vient de publier son classement des 500 plus riches familles françaises.

Du côté des familles alsaciennes, c’est toujours la famille Bindschedler, propriétaire de Soprema, fabricant d’isolants, qui est en tête avec 3,25 milliards d’euros, plus 50 millions sur un an.  Suivent les familles Burrus (finance) avec 1 milliard d’euros ; Benarroch et Oussadon (immobilier) avec 900 millions, plus100 millions sur an ; la famille Lazard (immobilier) avec 800 millions d’euros. On trouve aussi dans le classement les familles propriétaires des entreprises Socomec (électricité), Biogroup (laboratoires), Schmidt Groupe (meubles), Bubendorff (volets roulants), Rossmann (cartonnerie), Heppner (logistique).

À l’échelle alsacienne se vérifie ce qui est valable pour l’ensemble de la société : on n’est pas riche en travaillant, mais quand d’autres travaillent pour vous.