Chasse aux pauvres et aux électeurs

Brève
08/12/2006

Reims - Après avoir été expulsés du squatt qu'ils occupaient, sans qu'aucune solution réelle de relogement ne leur soit proposée, une quinzaine de SDF se sont retrouvés dans les rues du centre-ville. Les commerçants de la place d'Erlon se sont alors plaints de cette présence, craignant pour l'image et le chiffre d'affaire de leurs commerces.

Le Maire, Jean-Louis Schneiter (divers droite), s'est alors fendu d'un arrêté interdisant de s'asseoir par terre dans les principales rues et de consommer des boissons alcoolisées en dehors des terrasses de café. Quant à Renaud Dutreil, Ministre du commerce, il a réuni à la sous-préfecture police et commerçants, et affirmé que « la gène provoquée par certains SDF était inacceptable ».

Ce qui est vraiment inacceptable c'est que ces deux candidats aux municipales fassent de la surenchère démagogique pour satisfaire leur clientèle électorale au mépris des plus pauvres. Mardi 18 octobre c'était la journée de refus de la misère, quelques jours plus tard on peut voir ce qu'il en reste chez ceux qui nous gouvernent aujourd'hui.

La colère des travailleurs de GKN à Florange

Brève
08/12/2006

Florange (Moselle) - L'équipementier automobile GKN Driveline a décidé de fermer plusieurs usines dans le monde, ruinant l'emploi de 2500 travailleurs, en particulier aux USA et en France. Selon un journal britannique, l'Independent, il compte multiplier par 2 la production de ses usines tchèques, slovaques et sud-américaines d'ici un an. Le groupe GKN-Driveline est florissant : 39 600 salariés dans le monde, un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros et un bénéfice multiplié par 3,6 ! Mais les actionnaires en veulent encore plus et il a donc décidé, entre autres, de fermer, d'ici la fin de l'année, les portes de son usine de Florange en Moselle.

La majorité des salariés ont traversé le pays pour aller rencontrer, le 14 septembre, les travailleurs de l'usine d'Arnage (750 salariés, près du Mans). Là-bas, la direction fait faire des heures supplémentaires, ce que les syndicats CFDT et CGT d'Arnage - qui avaient appelé à débrayer - ont dénoncé. Le lendemain, le DRH du groupe et le directeur du site se sont fait copieusement conspuer à Florange par le personnel qui leur a fait une haie d'honneur en hurlant "GKN assassin". Le patron a eu le culot de tenter de se justifier en expliquant, selon l'Est Républicain, "je ne peux rester inerte et mettre l'emploi en danger". Comment appelle-t-il les 220 licenciements, une protection de l'emploi ? Les délégués au Comité d'Entreprise ont décidé d'attaquer en justice, contestant les raisons économiques des licenciements comme les mesures d'accompagnement proposées.

En effet les propositions de reclassement sont une véritable escroquerie. En témoigne ce cadre, présent dans l'entreprise depuis son ouverture en 1982. Il a accepté de se rendre à Arnage : on lui a proposé un poste de « jeune ingénieur »... alors qu'il a 23 ans d'ancienneté ! Et le reste est à l'avenant. D'ailleurs, ces mutations ressemblent à des licenciements différés, tout laissant à penser qu'Arnage connaisse sous peu le sort de Florange.

Les travailleurs veulent « partir dignement », c'est-à-dire avec des indemnités conséquentes. Une banderole réclame 7 000 euros par année d'ancienneté, bien plus que les trois mois de salaires pour 18 ans d'ancienneté proposés jusqu'ici par la direction. GKN aurait largement les moyens d'assurer un salaire à tous les licenciés jusqu'à leur retraite. Pour l'instant, GKN veut gagner le beurre - en allant faire produire moins cher ailleurs - et l'argent du beurre - en licenciant pour rien en Moselle : la fermière n'est pas d'accord.

Une caravane de Lutte ouvrière en Lorraine

Brève
08/12/2006

Cet été, plusieurs caravanes ont sillonné les routes de l'Est. Début juillet en Franche-Comté et en Champagne-Ardenne, puis dans les Vosges et enfin en Lorraine Nord à partir de la mi-août. Chaque jour, le chapiteau est planté dans une ville différente et une réunion-débat aura lieu à 18 h (17 h le samedi).

Mardi 16 août - UCKANGE - Place de la République Mercredi 17 - HAYANGE - Parvis de l'Hôtel de Ville Jeudi 18 - BOULAY - Rue des Imprimeurs (à côté du Lidl) et BOUZONVILLE Vendredi 19 - VILLERUPT - Mail urbain (à côté de l'église) Samedi 20 - LONGWY-HAUT - Place Darche Lundi 22 - SAINTE-MARIE-AUX-CHÊNES Mardi 23 - SAINT-AVOLD - Parking Place du Marché Mercredi 24 - FORBACH - Place Hôtel de Ville Jeudi 25 - SARREGUEMINES - Rue Sainte Croix Zone Piétonne Vendredi 26 - FAULQUEMONT - Place du Marché Samedi 27 - GUÉNANGE - Place Saint Benoît

Textile : le profit, c’est ça qui coûte cher

Brève
08/12/2006

Vosges - "Comment rivaliser avec des firmes à capitaux d'État, lorsque les entreprises occidentales se voient soumises aux impératifs du capitalisme de marché et ont l'obligation de restituer 15 % de rentabilité à leurs actionnaires ?" se lamente le journal Le Monde dans son édition du 11 juin, se faisant ainsi l'écho des doléances des fabricants de textile. Une façon d'avouer que ce qui coule les entreprises, ce sont les profits mirobolants qu'exigent les actionnaires. Pour sauver les emplois, une seule solution : sacrifier les profits.

Un flexible, ça peut revenir en pleine figure !

Brève
08/12/2006

Hambach (Moselle) - Vendredi 29 avril, les travailleurs de VDO, un sous-traitant participant à la construction de la Smart à Hambach, ont débrayé pour protester contre un projet de pluriannualisation du temps de travail. La grève a perturbé la production de la Smart. À force de flexibilité, les patrons nous veulent à leur merci, comme ça les arrange. Et il n'y aurait pas à s'étonner qu'un de ces jours ils décident que nous ne mangions qu'une année sur 2, déjeunions les années paires, voire dormions les années impaires...

Les travailleurs de VDO refusent la flexibilité à outrance. Ils viennent de rappeler à leur direction qu'un flexible, ça se plie... puis ça vous revient en pleine figure !