MEDEF : Mouvement des Exploiteurs DE France

Brève
08/12/2006

Pont-à-Mousson - "Le CPE va dans le bon sens car il indique que notre pays doit aller vers un fonctionnement plus fluide du marché du travail" a déclaré à Pont-à-Mousson Laurence Parisot, présidente du Medef. Et d'ajouter que "le CPE a eu le mérite de lever un tabou. Pour la première fois, il est clairement indiqué que la flexibilité est déterminante pour faire reculer le chômage." Étonnant ce brusque souci du patronat de faire reculer le chômage...

Bref, pour Parisot, il faut de la précarité, toujours plus de précarité. Ses réserves sur le CPE ? C'est qu'il ne cible que la jeunesse. S'il était étendu à toutes les entreprises et à toutes les tranches d'âge, ce serait formidable. De quoi convaincre les hésitants de rejoindre les grèves et les manifestations pour obtenir le retrait du CPE comme du CNE, contre la précarité, car c'est la généralisation de la précarité à l'ensemble du monde du travail que gouvernement et patronat veulent imposer.

Des papiers et un charter

Brève
08/12/2006

Besançon - A la faculté des lettres de Besançon, on connaît bien l'histoire de Joseph Kollié, jeune libérien, poursuivi dans son pays pour ses opinions politiques. Arrivé en France en 2002, il s'est vu refuser le droit d'asile et tout titre de séjour en 2004. Il tente néanmoins de poursuivre ses études, avec l'aide d'amis étudiants. Mais il vient d'être arrêté par la police, et emmené à Paris.

Une manifestation de soutien à Joseph a eu lieu ce jeudi 9 février devant la Préfecture de Besançon. La presse locale rapportait des propos de manifestants qui ne laissent aucun doute sur leurs sentiments : "Les étudiants, la population, tout le monde est avec Joseph, sauf la Préfecture", et aussi "Des papiers pour Joseph, un charter pour Sarkozy !".

Profits pour les uns, licenciements pour les autres

Brève
08/12/2006

Delle (Territoire de Belfort) - Plus de 80 emplois sont menacés chez Rencast à Delle. Comme chez tous les sous-traitants de l'automobile (chez Rencast on fabrique des carters de moteurs, à plus de 70 % pour PSA), les patrons expliquent que c'est dû à la réduction des coûts demandés aux sous-traitants, aux difficultés du marché de l'automobile, etc. Un peu facile et pourquoi seuls les salariés devraient-ils en subir les conséquences ?

Rencast a été fondé par des cadres qui ont repris des bouts du groupe Valfond. Valfond appartenait à un homme d'affaire proche de Peugeot, Michel Coencas, que toute la presse compare à Tapie, en plus discret mais tout aussi requin. Coencas a été condamné pour fraude fiscale et a finalement revendu Valfond à l'Union des Banques Suisse (UBS), une des premières banques du monde. L'UBS a payé un prix démesuré pour Valfond, 1,6 milliard de francs, mais cash, rubis sur l'ongle. Les banquiers ont-ils voulu faire plaisir à un ami de la famille Peugeot, dont certains membres sont résidents en Suisse ? Au passage, Coencas a fait fortune, une fortune estimée entre 2 et 4 milliards de francs. Lors de la vente de Valfond, il s'était même offert une villa de milliardaire à Saint-Tropez, celle d'Eddie Barclay.

En tout cas, l'UBS s'est débarrassée bien vite de Valfond, sans aucun souci pour l'avenir des travailleurs des entreprises. Et si UBS avait fait une mauvaise affaire avec Valfond, cela n'a affecté en rien ses énormes bénéfices : en 2004, UBS a fait un profit record de 5,2 milliards d'euros. C'est la fortune de tous ceux qui se sont enrichis lors de ces différentes reprises qui doit servir à assurer les salaires de tous puisqu'il paraît que ça va moins bien.

Les rendez-vous de LO en Lorraine pour 2006

Brève
08/12/2006

Dimanche 12 février, Arlette Laguiller tiendra une réunion publique à 16 h au Palais des Congrès de Nancy.

Dimanche 12 mars, ce sera la fête de Lutte Ouvrière à Metz à partir de 11h30 au CALP de Plantières.

Renseignements et inscriptions : 03 87 31 92 26 - contact [at] lutte-ouvriere-est [dot] org

En attendant le TGV, les trains ralentissent encore

Brève
08/12/2006

Metz-Nancy - La direction régionale de la SNCF annonce qu'"au vu de l'état du réseau ferré" elle va "mettre en oeuvre des ralentissements sur les lignes de Nancy-Mirecourt, Sarreguemines-Bitche, Verdun-Conflans-Jarny et Épinal-Saint-Dié-des-Vosges". On n'entretient pas correctement le réseau, il se dégrade. Cette même direction régionale promet de supprimer dès 2006 "la plupart de ces ralentissements", façon élégante de dire qu'elle n'a pas de crédits pour achever le travail en 2006.

On nous fait miroiter la perspective du temps gagné grâce aux futurs TGV. Mais ce temps gagné par certains (et à quel tarif ?), la majorité risque fort de le perdre dans les tortillards en correspondance avec le TGV, ou en allant quotidiennement au travail.