Une semaine de grève à la Poste de Reims

Brève
08/12/2006

Reims - Les postiers de Reims sont en grève depuis une semaine contre la réorganisation. Elle a pour conséquence d'alourdir la charge de travail des facteurs, de remettre en cause des repos et de supprimer des dizaines de postes. Le mouvement est particulièrement bien suivi et 10 % seulement des tournées ont été effectuées.

Le Medef vient de dénoncer cette grève "qui pénalise l'emploi" et donner un satisfecit à la direction de la Poste pour "les efforts de réforme et de modernisation" dont elle fait preuve. La Poste n'est pas privatisée mais il faut croire que sa direction à déjà son fauteuil réservé au sein du Medef. Face aux menaces de suppressions de postes et à l'arrogance patronale, les postiers ont bien raison de faire entendre leur colère.

Cinq travailleurs en CNE attaquent aux Prud’hommes

Brève
08/12/2006

Lunéville - 5 employés en CNE d'une solderie poursuivent leur patron pour licenciement abusif : ils ont tous été licenciés sans raison avouée et n'ont pas envie de laisser faire l'arbitraire. Le jugement sera rendu le 19 juin prochain.

Sur France 3 Lorraine, l'avocat de l'employeur a expliqué benoîtement que son client a respecté la loi : dans le cas d'un CNE, elle dispense l'employeur de justifier le motif du licenciement. Un employé, licencié après 3 mois de CNE, raconte dans les colonnes de l'Est républicain "être arrivé à 9 h du matin. À 9 h 20 j'étais à la porte. Lorsque j'ai demandé à voir le patron, on m'a répondu qu'il était parti à la chasse. Aujourd'hui je n'ai pas droit aux Assedic car je n'ai pas assez travaillé".

Une autre, embauchée le 10 août 2005, a été licenciée le 22 novembre, sans autre motif "qu'on n'avait plus besoin de moi". Mais entre temps, elle avait réclamé le paiement de ses heures supplémentaires, comme une autre employée, licenciée également. "J'avais fait 77 h en une semaine, puis 56 h la semaine suivante. Nous avons obtenu de notre employeur un chèque" dont le montant ne correspondait pas aux heures effectuées.

Quelques mois après sa mise en application, les patrons usent de la possibilité qui leur a été donné de licencier comme bon leur semble. Mais bien des victimes ne se laissent pas faire et attaquent aux Prud'hommes. Ces procès donnent raison à tous ceux qui refusaient le CPE et continuent de rejeter le CNE, qui légalise l'arbitraire absolu en matière de licenciement pendant les 2 premières années du contrat.

Emplois en baisse = rmistes en hausse

Brève
08/12/2006

Metz - Fin décembre, il y avait 15 086 rmistes en Moselle, en hausse de 9 % sur l'année précédente. Et la tendance est la même dans tous les départements lorrains. En 7 ans, le nombre de rmistes a grimpé de 20 % (nettement plus qu'à l'échelle nationale où la progression est de 16,4 %).

Parallèlement, l'emploi en Lorraine a régressé en 2005 de 0,5 % alors qu'il progressait au niveau national de 0,6 %. Moins d'emplois, c'est plus de chômeurs et de rmistes. Le CPE, s'il s'imposait, ne ferait que rajouter, en prime, plus de précarité.

Les CRS contre les travailleurs de SEB

Brève
08/12/2006

Vosges - Mardi 14 février, plusieurs centaines de travailleurs ont manifesté devant le siège social de SEB à Ecully dans le Rhône. Parmi eux, 350 avaient fait le voyage depuis l'usine du Syndicat dans les Vosges qui doit fermer d'ici 2008 avec 440 suppressions d'emplois directs, 700 avec les sous-traitants. En guise de comité d'accueil, les manifestants sidérés se sont retrouvés face à des centaines de CRS bien décidés à les empêcher d'approcher le siège social. Pas fière de ses mensonges sur la concurrence étrangère, la direction se met à l'abri des CRS.

"Imaginons la France d'après" dit le clip vantant Sarkozy que vient de lancer l'UMP en vue des présidentielles de 2007. Après quoi ? Après les licenciements effectués sous la protection de la police de Sarkozy ?

Arbitraire total

Brève
08/12/2006

Montbéliard - Deux militantes syndicalistes CFDT, employées de la grande surface Géant Casino entre Montbéliard et Audincourt, ont été convoquées par la police le lundi matin 23 janvier, puis placées en garde à vue jusqu'au lendemain en fin de journée. Pendant cette garde à vue - local sale, pas de couverture pour la nuit - les domiciles de ces deux camarades ont été perquisitionnés, en leur absence et pour cause !

Il y a deux ans, le sous directeur de la grande surface s'était sucidé, et aurait laissé entendre auparavant qu'il était victime de harcelement moral. Et aujourd'hui, ce sont ces deux syndicalistes qui sont l'objet de poursuites judiciaires ! Comme l'a souligné leur avocat, "Il y a dans cette affaire rien de concret, mais deux poids deux mesures : le directeur de l'établissement n'a pas été entendu et encore moins perquisitionné."

Parce qu'en matière de harcèlement, c'est effectivement plutôt du côté des directions d'établissement qu'il faut chercher...