Nancy - Près de trois quart des électeurs (71,4 %) ne se sont pas déplacés pour voter lors de l'élection législative partielle de Nancy 1. Sur ce nombre très faible de votants, l'ensemble des candidats de droite obtient la majorité des voix. L'ancien ministre de Raffarin, Hénart, candidat de l'UMP, est en tête à 40,1 %, l'UDF obtenant 6,2 % et le FN 7,1 %. Dans le duel qui opposait deux candidats issus du PS, c'est le candidat officiel soutenu par le PS qui est largement devant le dissident, ancien député de la circonscription : Klein a 25,8 %, Denis 8,1 %.
Pour notre part, nous faisons un petit score - 244 voix, soit 1,7 % - même s'il est supérieur en pourcentage à celui réalisé en 2002, où nous avions eu 376 voix et 1,3 % (en 1997, 1 224 voix et 4,3 %). La candidate soutenue par le PC et la LCR fait un assez bon score mais qui n'est pas déterminant. Elle recueille 752 voix et 5,4 %. En 2002, la LCR avait eu 733 voix et 2,5 %, le PC 660 voix et 2,3 %, soit un total pour ces deux partis de 1 393 voix et 4,8 %. En 1997, la LCR avait obtenu 522 voix et 1,8 %, le PC 1 558 et 5,4 %, soit un total de 2080 voix et 7,2 %.
Notre candidate et celle soutenue par le PC et la LCR font donc un peu mieux - en pourcentage, pas en voix - qu'aux législatives de 2002, au lendemain de la présidentielle marquée par la présence de Le Pen au second tour et par le ralliement de la gauche plurielle à Chirac. Mais elles sont en baisse - tant en voix qu'en pourcentage - par rapport aux législatives de 1997.
En votant Lutte Ouvrière, 244 électeurs ont exprimé qu'ils en avaient assez d'un système économique injuste et de la politique des gouvernements qui le soutiennent et le justifient. Si Hénart semble, selon les commentaires de la presse, en passe de réussir sa propre reconversion en tant que député, pour éradiquer le chômage, il faudra des luttes populaires de grande ampleur. C'est ce qu'ont affirmé les électeurs qui ont voté Lutte Ouvrière dimanche dernier à Nancy.