Mittal Steel Gandrange (Moselle) - Abdelkader Tayeb, 58 ans, employé de la société STIPS, est mort sur le chantier de démolition de l'ancien gros train de laminoir de l'usine Mittal Steel. Mort écrasé par trois tonnes d'acier alors qu'il découpait - le 18 mars - de vieilles installations au chalumeau.
Ce n'est pas le fruit du hasard car à Mittal, dit la CGT, "la sécurité n'est que du papier". Et de rappeler les accidents qui ont été légion ces derniers mois : explosion à la coulée continue de l'aciérie, collision d'un véhicule et d'une loco, incendie de la bande transporteuse à l'aciérie, chute d'une passerelle au train à bandes... des accidents qui par miracle n'avaient pas faits de morts. Abdelkader, lui, a perdu la vie, au travail, à quelques mois de la retraite, laissant dans le chagrin une veuve et 6 enfants.
La CFDT dénonce pour sa part "la politique de sécurité menée par la direction, les conditions de travail qui se sont fortement dégradées, la politique d'entretien qui ne consiste à réparer que lorsque ça casse, le manque d'effectif".
Pour aller vite, le travail est organisé n'importe comment : un seul objectif, la "réduction des coûts". C'est cela qui fait les bénéfices record de Mittal, comme des autres. Des bénéfices qui ont la couleur du sang.