Pays de Bitche (Moselle) - 25 travailleurs de l'usine Barenthal Orfévererie ont reçu leur lettre de licenciement. Depuis l'annonce du plan de licenciements, bien qu'ils ne soient pas nombreux, ils n'ont pas cessé de se mobiliser. Le 21 juin, ils avaient fait le déplacement à Metz à l'occasion de la manifestation nationale de la CGT. Le 21 août dernier, avec le soutien de la population et des élus, ils ont encore organisé des barrages filtrants pour dénoncer leur situation.
À défaut de conserver leur emploi, ils revendiquaient une indemnité de licenciement, en plus des indemnités légales, d'un montant de 15 à 30 000 €. La direction a lâché 11 000 €, mais avec un versement échelonné en 3 fois... étalé sur 4 mois ! Motif de la direction ? Il n'y aurait plus d'argent dans les caisses. Les travailleurs sont méfiants et redoutent, à juste titre, un coup fourré. Et ils ont d'autant plus raison que, le 11 août, ils recevaient un «protocole d'accord transactionnel» qui prétendait, en échange de leur indemnité, leur interdire de parler à la presse et de s'adresser aux syndicats. Bref, c'est la porte et silence ! La direction décidément pas gênée, prétend qu'il s'agit d'un contrat privé, donc qui ne regarde personne d'autre que les salariés et l'employeur.
Les élus de tous bords se disent solidaires des salariés de Barenthal. Ils déplorent l'attitude du groupe J&H et se lamentent sur les délocalisations. Effectivement, les patrons peuvent fermer une usine aussi simplement qu'on éteint la lumière. Mais la seule façon d'arrêter les suppressions d'emplois et d'empêcher les gros actionnaires de nuire serait de s'en prendre au pouvoir exorbitant du patronat et d'interdire les licenciements.