IRM : la société en retard sur la médecine

Brève
08/12/2006

Lorraine - Il faut attendre en moyenne près de 2 mois pour pouvoir passer une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) en Lorraine. Tout cela parce qu'il en manque et que, dans le public, il manque en plus de radiologues ! L'autorisation d'installation d'équipement IRM est soumise à l'accord de l'ARH (Agence Régionale d'Hospitalisation) qui parfois les autorisent... sans qu'il y ait les moyens de les installer. Ainsi 5 nouveaux IRM ont été autorisés en 2003 mais ne sont toujours installés faute de crédits.

L'ARH rappelle qu'on n'a pas toujours besoin d'un IRM. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui vont passer des IRM pendant leurs loisirs ?

Un patron orfèvre en licenciement

Brève
08/12/2006

Pays de Bitche (Moselle) - 25 travailleurs de l'usine Barenthal Orfévererie ont reçu leur lettre de licenciement. Depuis l'annonce du plan de licenciements, bien qu'ils ne soient pas nombreux, ils n'ont pas cessé de se mobiliser. Le 21 juin, ils avaient fait le déplacement à Metz à l'occasion de la manifestation nationale de la CGT. Le 21 août dernier, avec le soutien de la population et des élus, ils ont encore organisé des barrages filtrants pour dénoncer leur situation.

À défaut de conserver leur emploi, ils revendiquaient une indemnité de licenciement, en plus des indemnités légales, d'un montant de 15 à 30 000 €. La direction a lâché 11 000 €, mais avec un versement échelonné en 3 fois... étalé sur 4 mois ! Motif de la direction ? Il n'y aurait plus d'argent dans les caisses. Les travailleurs sont méfiants et redoutent, à juste titre, un coup fourré. Et ils ont d'autant plus raison que, le 11 août, ils recevaient un «protocole d'accord transactionnel» qui prétendait, en échange de leur indemnité, leur interdire de parler à la presse et de s'adresser aux syndicats. Bref, c'est la porte et silence ! La direction décidément pas gênée, prétend qu'il s'agit d'un contrat privé, donc qui ne regarde personne d'autre que les salariés et l'employeur.

Les élus de tous bords se disent solidaires des salariés de Barenthal. Ils déplorent l'attitude du groupe J&H et se lamentent sur les délocalisations. Effectivement, les patrons peuvent fermer une usine aussi simplement qu'on éteint la lumière. Mais la seule façon d'arrêter les suppressions d'emplois et d'empêcher les gros actionnaires de nuire serait de s'en prendre au pouvoir exorbitant du patronat et d'interdire les licenciements.

La santé victime des économies

Brève
08/12/2006

Vosges - Dans la continuité des mesures d'économies visant le service public, la mise en vigueur du plan "hôpital 2007" va se traduire dans la région par des fermetures de services hospitaliers. La baisse des budgets (1 million d'euros en moins pour l'hôpital de Saint-Dié l'an prochain) entraîne la baisse des effectifs médicaux, médecins et infirmières. Pour le seul département des Vosges, dans tous les hôpitaux - Épinal excepté - des services sont menacés de fermeture. C'est le cas du service de cardiologie de Vittel, par exemple, qui fermerait dès le mois d'octobre. Pour enrober de mots chic ce qui n'est qu'une suppression de lits, le gouvernement dit vouloir "coordonner l'offre de soin" public-privé.

Coordonner un hôpital qui disparaît avec une clinique qui existe, cela revient à confier de plus en plus la santé au privé - au moins pour ce qui rapporte, car le privé continuera de renvoyer vers le public les pathologies lourdes et peu rentables. Qui peut croire que la population sera gagnante si l'on met sur un pied d'égalité les cliniques privées, dont le but est de faire du fric en soignant, et l'hôpital public, sans but lucratif ?

SNCF : le commerce avant les usagers

Brève
08/12/2006

Metz - La gare de Metz est en pleine rénovation depuis près de deux ans. Un espace vente SNCF a déjà été créé, fusionnant les guichets à billets et les réservations. Avec au passage 3 suppressions de postes et des queues bien plus longues aux guichets. Le hall de départ est à son tour en pleins travaux pour accueillir des commerces.

Mais depuis des années, les escalators mécaniques menant aux quais sont a l'arrêt. Ils doivent être changés, des affiches ont expliqué un temps que cela allait être fait "pour votre confort et votre sécurité". En attendant, bernique, il faut monter à pied. Pour la SNCF, il est visiblement bien plus urgent de supprimer des emplois de guichetiers et d'installer des commerces que de permettre aux personnes âgées, handicapées, ou tout simplement chargées de bagages, d'accéder aux trains.

Que sont devenus les ouvriers licenciés ?

Brève
08/12/2006

Moselle - Sur les 526 licenciés de Bata en décembre 2001, 102 seulement ont retrouvé un emploi stable. Un repreneur avait alors repris une partie de l'activité de production de chaussures et 270 salariés avaient pu conserver leur travail. 2 ans et demi plus tard, 172 étaient licenciés. Seuls 20 ont aujourd'hui retrouvé un emploi. C'est ce que nous apprend l'Est républicain de ce jour.

C'est donc la désolation qu'a semé la famille Bata, propriétaire multimilliardaire de la firme du même nom. Car si elle se porte bien, elle, combien de travailleurs sont aujourd'hui dans la misère, rmistes ou en fin de droits ? Combien de drames humains sa soif de profits a-t-elle provoqués ?

Souvenons-nous aussi de ce que déclarait Moinaux, le président du groupe PS au Conseil régional, en décembre 2001 : "on peut se réjouir avec les ouvriers de Bata de la qualité du plan social" saluant "la vigilance active des salariés et l'action tenace concomitante de l'État [qui] ont payé". Jospin était premier ministre et l'action de l'État s'est résumée à permettre à Bata de fermer sans que cela lui coûte : c'est ça le plan "social" que trouvait si formidable M. Moinaux.