A Ciron SA, lorsque le patron a proposé 0,2% lors des négociations salariales, la colère a éclaté chez les ouvriers. Ciron SA emploie 44 travailleurs à Barsac (à côté de Langon) et 4 à Pau (Pyrénées Atlantiques) dans le négoce de produits chimiques, notamment de la térébenthine, du white-spirit, des acides. Les conditions de travail sont déplorables et dangereuses. Et tout cela pour des salaires de misère (12 centimes au dessus du Smic horaire pour les bas salaires).
Le 10 mai, les salariés se sont donc mis en grève pour réclamer une hausse de 7% de la grille des salaires et pour l'amélioration des conditions de travail. Le patron leur a d'abord sorti le traditionnel couplet sur la mondialisation et la concurrence, et a fini par proposer 2 %... 2% qui comprenait en fait une augmentation de 1,6% déjà donnée antérieurement à certains des salariés.
Le mouvement a été suspendu après deux jours de grève mais les ouvriers parlent de recommencer au cas où la direction menacerait ou ferait pression sur le personnel. En tout cas, les ouvriers sont fiers d'avoir marqué le coup, montré leur colère.
Ce n'est pas aux ouvriers de payer la facture de la crise.