Le 1er avril, 162 personnes actuellement logées dans les
hébergements d'urgence de l'agglomération bordelaise vont se retrouver à la rue, à la fermeture des dispositifs prévus pour l'hiver.
Chaque jour, faute de place, les structures d'accueil de l'agglomération refusent déjà 80 demandes d'hébergements, sans compter ceux qui se sont résignés et n'appellent plus, squattant là où ils peuvent. Comme si cela ne suffisait pas, dans les semaines qui viennent, 80 places en foyer vont être supprimées avec l'accompagnement qui va avec, sous le prétexte d'"humanisation" de l'accueil.
Devant la colère des associations et des travailleurs médico-sociaux, le
préfet a dû s'expliquer et dire qu'il n'y peut rien faute de financement
de l'Etat. Pourtant il y a 17 000 logements vacants sur l'agglomération,
et des dizaines de millions d'euros distribués au patronat local en
subventions et en exonérations d'impôts.
De l'argent, il y en a. Mais l'Etat aux ordres le réserve au patronat.