Hôpital de Cadillac

En grève contre la politique de la direction

Brève
16/05/2021

Depuis le matin du mercredi 12 mai 2021, l’entrée de l’Unité pour malades difficiles (UMD) de l’hôpital psychiatrique de Cadillac est occupée par une partie du personnel de santé en grève. Seuls peuvent entrer les services indispensables : blanchisserie, alimentation, médicaments.

Les agents se sont mobilisés pour dénoncer la situation dans l’hôpital : le manque d’effectifs dans les services, les agents constamment rappelés sur leurs repos et leurs congés pour venir en catastrophe boucher les trous, des services dégarnis pour envoyer un renfort dans d’autres services en situation difficile. Les conséquences sont graves pour beaucoup d’agents : épuisement, burn-out et le sentiment général de ne pas pouvoir faire correctement le travail quotidien avec les patients.

La direction est responsable de cette situation. Sa politique est bien de gérer l’effectif en flux tendu. Et, au niveau de l’UMD, elle veut mettre en place un projet qui va aggraver les conditions de travail. Actuellement, dans chaque unité, quatre infirmiers et un aide-soignant s’occupent en 3x8 de 20 patients, ce qui permet de dégager 2 agents s’il faut accompagner un patient, à l’infirmerie par exemple. Mais, après l’audit demandé à une société privée, il est question de passer à trois infirmiers pour 18 patients. Ce qui aura pour conséquence qu’il n’y aura plus qu’un seul infirmier pour s’occuper de toute l’unité en l’absence de ses collègues. Cela n’est pas possible tant au niveau des soins apportés aux patients qu'au niveau du danger que cela représente.

L’objectif est clair : il s’agit de fermer des lits dans des services pour récupérer des agents pour boucher les trous dans les effectifs sans embaucher.

Les agents ont raison de se mobiliser contre cette nouvelle attaque. Ils ont bien conscience que cela ne concerne pas que l’UMD, mais bien l’ensemble de l’hôpital.

Mérignac (Gironde)

Dassault vole les travailleurs et fait voler les riches

Brève
15/05/2021

la cabine du Falcon 10X

Dassault vient d’annoncer un nouvel appareil, le Falcon 10X, qui sera produit en partie à Mérignac, un avion pour milliardaires capable de faire sans escale la moitié du tour de la planète et dans lequel les passagers de luxe doivent, selon Dassault, se sentir comme chez eux. Du coup, rien n’est trop beau…

Que Dassault sorte aujourd’hui ce bijou évalué à 75 millions de dollars l’unité n’est pas un hasard : le club des milliardaires est en pleine expansion, malgré la pandémie, malgré la crise… ou plus exactement grâce à la crise et aux milliards que les Etats ont déboursé pour sécuriser leurs fortunes.

Pendant ce même temps, Dassault a mis dehors une grande partie des intérimaires et des sous-traitants de ses sites de production, et a annoncé, grâce aux aides de l'Etat, 396 millions d’euros de bénéfices !

Grève des services de réanimation à Bordeaux

« Soignants fatigués, patients en danger »

Brève
12/05/2021

Mardi 11 mai, dans le cadre d’une journée d’action nationale, environ 80 travailleurs des services de réanimation des hôpitaux de Bordeaux se sont rassemblés devant l’Autorité régionale de santé pour demander entre autres une revalorisation de salaire et des effectifs supplémentaires.

D’autres secteurs de l’hôpital sont appelés à manifester la semaine prochaine sur des revendications semblables : il s’agit des infirmiers réanimateurs et des techniciens de laboratoire. Les ASH du CHU de Bordeaux sont conviés à se mobiliser le 18 mai pour contester la privatisation de leur métier.

Après plus d’un an de pandémie, le gouvernement s’est montré bien plus soucieux de venir au secours des capitalistes à coup d’aides publiques et de plans de relance que de lancer le plan d’embauche massive qui serait nécessaire dans le secteur de la santé. Et la prime obtenue dans le cadre du « Ségur » ainsi que le saupoudrage annoncé pour les salaires sont loin de répondre à la demande des salariés. Dans la santé comme dans tous les secteurs, c'est par la mobilisation collective que les travailleurs imposeront leurs légitimes revendications.

Féminicide : où est la sécurité ?

Brève
06/05/2021

À Mérignac, en Gironde, une femme a été brûlée vive par son ex-mari. Alors que celui-ci avait déjà été condamné pour violence conjugale, aucun des dispositifs dont se prévaut le gouvernement, bracelet anti-rapprochement ou téléphone grave danger, n’était en œuvre pour protéger cette femme.

Le gouvernement et une grande partie des partis politiques ne cessent de discuter de terrorisme et de pondre des lois en série. Mais les 39 féminicides qui ont eu lieu depuis le début de l’année, parmi les pires conséquences de l'oppression des femmes, sont loin de susciter le même intérêt de leur part…

MLPC (Landes)

En grève contre un patron qui en veut toujours plus

Brève
06/05/2021

Depuis vendredi 30 avril, les travailleurs de MLPC, filiale dd'Arkema, sont en grève reconductible contre un projet de la direction qui entend faire partir un quart des 240 salariés que comptent les deux sites de Rion-des-Landes et de Lesgor.

Arkema, groupe de la chimie, se porte bien et a engrangé des bénéfices avant et pendant la pandémie, qu’elle reverse, comme beaucoup de grosses entreprises, à ses actionnaires. Mais Arkema en veut encore plus. Elle veut faire partir 60 salariés et en plus sans dire comment, car elle aimerait bien régler les cas individuellement et ainsi laisser chaque travailleur seul devant les propositions qu’on imagine aux rabais.

Les travailleurs ont vu l’arnaque, et ne l’ont pas entendu de cette manière. Ils sont donc en grève pour avoir des réponses sur des départs en retraite anticipée, ou sur des indemnités de départ, en tout cas, ils veulent un traitement collectif, seule façon d'avoir un rapport de forces.

Après 5 jours de production arrêtée, la direction balade tout le monde avec des réunions avec les syndicats, et laisse pour l’instant pourrir la situation. Les grévistes, dont le moral est bon, sont conscients qu’ils n’ont pas d’autres choix que de se battre collectivement devant les attaques de leur direction.