Pau

Les profs de Baradat en colère

Brève
19/01/2012

Mardi 17 janvier dernier, au lycée professionnel Baradat de Pau, sur les 27 enseignants qui devaient travailler à la première heure, 22 étaient en grève. Les raisons de leur colère sont la baisse programmée du nombre d'élèves du lycée et la suppression probable d'au moins sept postes en septembre prochain, alors même que l'administration impose toujours des heures complémentaires.

S'il y a moins d'élèves, c'est essentiellement en raison de la réforme du bac pro que le gouvernement fait maintenant préparer, pour des raisons d'économies budgétaires, en trois ans au lieu de quatre. Un véritable gâchis, qui se traduit par une dégradation de la formation pour les jeunes, des emplois en moins pour les profs, et un lycée construit pour 1 000 élèves aujourd'hui à moitié vide. Former et embaucher, parmi les nombreux jeunes au chômage, des dizaines de milliers de nouveaux enseignants, voilà ce qu'il faudrait pour alléger les classes et offrir aux élèves un enseignement de qualité !

Pyrénées-Atlantiques

Hôpital de Pau : la gestion comptable de la santé

Brève
17/01/2012

L'hôpital de Pau présenterait un déficit comptable de 1.5 million d'euros. C'est qu'avec la tarification à l'activité, l'équilibre financier entre les recettes et les dépenses devient la seule règle de fonctionnement des hôpitaux publics. Ils deviennent des entreprises commerciales comme les autres. La direction de l'hôpital de Pau cherche donc à faire des économies pour atteindre... l'équilibre budgétaire. Et c'est d'abord le personnel hospitalier qui paye : la direction a ainsi annoncé vouloir supprimer quatre postes au service des spécialités chirurgicales, conduisant le service à trois agents au lieu de quatre en semaine, et deux au lieu de quatre le week-end.

Plus d'une centaine de manifestants emmenés par la CGT ont perturbé les voeux du directeur, et dénoncé la suppression de ces postes, suppression qui va entraîner une nette dégradation des conditions de travail pour les agents restant.

Avec la mise en place de la tarification à l'activité, imposée par l'Etat pour faire des économies sur la santé, la rentabilité devient le critère des effectifs affectés aux services : plus rien à voir avec la santé ! Non aux suppressions d'emplois ! Oui au service public de la santé !

Aquitaine

Le scandale des "retraites recalculées"

Brève
16/01/2012

Le jeudi 12 janvier, les "retraités recalculés" sont venus manifester devant la caisse de retraite à Bordeaux, à l'appel de la CGT, contre un véritable déni de justice aux conséquences particulièrement graves. Pour un travail accompli très jeune, ils avaient pu partir à la retraite avant 60 ans après avoir fait valider des trimestres d'assurance, conformément à la réglementation en vigueur en 2003. Pour cela, ils avaient dû payer les cotisations arriérées que leur employeur n'avait pas versées, en produisant les attestations de deux personnes témoignant de cette activité. Des années après l'acceptation de leur dossier de retraite anticipée pour carrière longue, l'administration leur applique rétroactivement de nouvelles dispositions beaucoup plus dures prises à posteriori. Des dizaines de "retraités recalculés" sont maintenant accusés d'être des fraudeurs, sur des soupçons que ne justifie par l'administration. Le versement de leur pension est interrompu et on leur réclame la restitution de plusieurs dizaines de milliers d'euros. C'est illégal, et, de toutes façons totalement scandaleux de plonger de vieux travailleurs dans une telle détresse. Les pouvoirs publics sont autrement plus accommodants envers des patrons authentiquement fraudeurs, eux.

La pression fait reculer l'administration, qui vient de rendre un premier jugement en faveur d'un retraité qui ne touche aucune pension depuis un an. La pression doit continuer, car il faut que justice soit rendue !

Mérignac (Banlieue de Bordeaux)

COFINOGA : ce n'est pas aux travailleurs de payer

Brève
13/01/2012

Depuis plusieurs mois, la direction de Cofinoga entretient une ambiance détestable, préparant probablement un plan de suppression de plusieurs centaines d'emplois. Cofinoga est une filiale de BNP Paribas et des Galeries Lafayette. Elle emploie à Mérignac, le site principal de l'entreprise, 2000 salariés. Elle est spécialisée dans le placement de crédits à la consommation, dont les crédits "revolving", les crédits vers lesquels les gens se tournent quand ils sont financièrement coincés et qui souvent les achèvent...

La direction distille donc depuis quelque temps à droite à gauche des petits mots ("restructuration", "stratégie à 3 ans à définir", "ajustement des effectifs"), n'apporte aucun démenti à toutes les rumeurs et fait passer un message catastrophiste : "c'est la crise", "l'activité est en chute libre"...

Mais si l'activité est soi-disant en chute libre, ce n'est pas le cas des bénéfices des sociétés-mères, que ce soit BNP Paribas ou les Galeries Lafayette qui, pendant des années, ont engrangé des centaines de millions sur ces crédits à la consommation. Et qui, comme BNP Paribas, ont profité et profitent toujours des largesses de l'État et annoncent des bénéfices record !Pas question, donc, que ce soient les salariés qui paient la note. L'État a sauvé les patrons banquiers. Mais ce sont les travailleurs qui doivent être protégés, en prenant l'argent là où il est, chez les actionnaires, pour que tous conservent leur emploi et leur salaire en entier, quitte à moins travailler !

Bordeaux

Gaz de Bordeaux, une hausse des tarifs scandaleuse

Brève
11/01/2012

La direction de la société Gaz de Bordeaux annonce une nouvelle hausse de 1,94% des tarifs du gaz, qui vient s'ajouter à celle de 6,7% au 1er juillet dernier.

La direction a le culot de prétexter une perte de 1 million d'euros au cours de l'exercice 2010-2011. À cause de ces hausses de tarifs répétées, nombre de familles sont contraintes de réduire drastiquement leur consommation de gaz et de chauffage, en plein hiver. Et c'est en partie par cette baisse de la consommation que les administrateurs justifient un manque à gagner et donc une nouvelle hausse des tarifs !Pour Gaz de Bordeaux, dirigée par la municipalité, moins la population consomme de gaz, plus les prix doivent augmenter !Gaz de Bordeaux est une filiale de Regaz, à qui elle reverse continuellement des millions d'euros en dividendes ou en frais de sièges. Les bénéfices de Regaz (près de 30 millions d'euros en trois ans) sont en hausse constante. Et ils profitent à ses actionnaires, parmi lesquels le trust Véolia.

Le gaz n'est pas un loisir mais une nécessité vitale. Augmenter son prix, c'est étrangler une partie de la population. Le gaz doit servir à chauffer les gens, pas à enrichir les actionnaires !