Bordeaux

L'argent public finance Bouygues

Brève
27/12/2011

« Nous voilà donc mariés pour vingt ans et par les temps qui courent, vingt ans c'est pas mal ». C'est par ces mots qu'Alain Juppé a salué le contrat signé avec Bouygues pour la construction de la cité municipale de Bordeaux pour un coût total de 112 millions d'euros. Avec ce système, chaque année, Bouygues encaissera un loyer de plus de 4 millions d'euros, pour un bâtiment abritant 850 employés municipaux, leurs services et le restaurant municipal. Difficile de connaître les bénéfices nets que Bouygues dégagera sur ce nouveau « partenariat public privé », mais Bouygues n'est pas particulièrement connu pour être un philanthrope, ni travailler à prix coûtants, ce qui serait la moindre des choses quand on parle de services publics. La levée du secret des affaires et des comptes permettrait déjà de savoir de combien ces trusts volent la collectivité !

Anglet (Pyrénées-Atlantiques)

Il y a trop de misère

Brève
27/12/2011

Le nombre d'inscrits au restos du coeur d'Anglet a augmenté de 21% en 3 ans. Les locaux deviennent trop étroits ce qui conduit nombre des inscrits à faire la queue dehors. L'association a même dû demander à la mairie d'Anglet l'installation d'un auvent et le goudronnage des abords afin d'éviter que 150 personnes fassent la queue sous la pluie et dans la boue.

On retrouve des problèmes du même ordre dans la plupart des villes. Avec l'aggravation de la crise du capitalisme, les associations n'arrivent plus à suivre. C'est bien avec tout ce système dément qu'il faudra en finir.

Lormont (banlieue bordelaise)

Les postiers en lutte

Brève
22/12/2011

Les postiers de Lormont en sont à leur cinquième jour de grève contre la suppression de deux tournées sur les dix-huit que compte le secteur. Le peu de courrier distribué l'est essentiellement par des cadres. La direction de La Poste justifie la suppression de ces deux emplois par une prétendue baisse du trafic. Mais elle a fait son décompte alors que le quartier est en pleine opération de rénovation, au moment où les anciennes tours ont été rasées et où les nouvelles ne sont pas finies.

C'est donc à une manœuvre que se livre la direction, pour rajouter deux emplois à la longue liste des postes supprimés sur les tournées des facteurs du département. A Lormont, comme sur beaucoup de secteurs, il manque déjà des effectifs, les postiers devant souvent se remplacer les

uns les autres sur leurs repos de cycle. Alors ces deux emplois sont bien nécessaires !

Bayonne

Fertiladour : les capitalistes criminels

Brève
21/12/2011

Entre 1973 et 1992, le groupe Roullier, propriétaire de Fertiladour sur le port de Bayonne, a fait broyer des centaines de tonnes de terres radioactives sans respecter aucune des précautions à prendre : pas de scaphandre pour les ouvriers, pas de filtres "absolus", aucune procédure pour l'élimination ou même pour le confinement des déchets radioactifs. Et pendant tout ce temps, les autorités (au travers de la DRIRE) n'ont rien fait pour contraindre l'entreprise à se mettre en conformité, "oubliant" contrôles et carottages. Selon les associations de défense de l'environnement, la DRIRE a même protégé et couvert l'industriel.

Aujourd'hui, le site n'est que très partiellement dépollué. Mais plusieurs ouvriers sont déjà morts de silicose, faute de protection dans les ateliers de broyage. Des familles ont porté plainte contre l'industriel. Elles ont raison et doivent être soutenues contre ces

criminels.

Le Conseil Régional d'Aquitaine vient de voter une motion pour "inviter l'État à diligenter une étude épidémiologique sur les anciens salariés et les riverains du site". Difficile de faire moins devant ce scandale.

Roullier est un trust qui fait des centaines de millions de profits. Il doit non seulement dépolluer le site intégralement, mais il doit payer pour les victimes. Les responsables et les profiteurs doivent être condamnés !

Landes

Le profit, un danger mortel

Brève
17/12/2011

Le PDG d'Aliénor, filiale de Vinci qui exploite depuis un an l'autoroute A65 entre Pau et Langon, justifie les tarifs les plus chers du pays en disant que son entreprise n'a pas de garantie de l'Etat en ce qui concerne les recettes. Le pauvre !

Ces tarifs ont eu pour conséquence immédiate de mettre des files de poids lourds... sur les petites routes du département. En effet, les entreprises de transport routier interdisent à leurs chauffeurs d'emprunter l'autoroute à cause des tarifs jugés prohibitifs. Ce qui conduit à une situation complètement folle et mortellement dangereuse où les camions traversent les villages, tandis que l'autoroute est vide.

La gratuité sur les autoroutes résoudrait de suite tous les problèmes, sauf celui des profits de Vinci. Et c'est bien de bien de cela que souffre la société.