Région de Langon (Gironde)

Ciron SA : grève pour les salaires

Brève
16/05/2011

A Ciron SA, lorsque le patron a proposé 0,2% lors des négociations salariales, la colère a éclaté chez les ouvriers. Ciron SA emploie 44 travailleurs à Barsac (à côté de Langon) et 4 à Pau (Pyrénées Atlantiques) dans le négoce de produits chimiques, notamment de la térébenthine, du white-spirit, des acides. Les conditions de travail sont déplorables et dangereuses. Et tout cela pour des salaires de misère (12 centimes au dessus du Smic horaire pour les bas salaires).

Le 10 mai, les salariés se sont donc mis en grève pour réclamer une hausse de 7% de la grille des salaires et pour l'amélioration des conditions de travail. Le patron leur a d'abord sorti le traditionnel couplet sur la mondialisation et la concurrence, et a fini par proposer 2 %... 2% qui comprenait en fait une augmentation de 1,6% déjà donnée antérieurement à certains des salariés.

Le mouvement a été suspendu après deux jours de grève mais les ouvriers parlent de recommencer au cas où la direction menacerait ou ferait pression sur le personnel. En tout cas, les ouvriers sont fiers d'avoir marqué le coup, montré leur colère.

Ce n'est pas aux ouvriers de payer la facture de la crise.

Bordeaux

Ils sèment la misère

Brève
25/03/2011

Le 1er avril, 162 personnes actuellement logées dans les

hébergements d'urgence de l'agglomération bordelaise vont se retrouver à la rue, à la fermeture des dispositifs prévus pour l'hiver.

Chaque jour, faute de place, les structures d'accueil de l'agglomération refusent déjà 80 demandes d'hébergements, sans compter ceux qui se sont résignés et n'appellent plus, squattant là où ils peuvent. Comme si cela ne suffisait pas, dans les semaines qui viennent, 80 places en foyer vont être supprimées avec l'accompagnement qui va avec, sous le prétexte d'"humanisation" de l'accueil.

Devant la colère des associations et des travailleurs médico-sociaux, le

préfet a dû s'expliquer et dire qu'il n'y peut rien faute de financement

de l'Etat. Pourtant il y a 17 000 logements vacants sur l'agglomération,

et des dizaines de millions d'euros distribués au patronat local en

subventions et en exonérations d'impôts.

De l'argent, il y en a. Mais l'Etat aux ordres le réserve au patronat.

Gironde

Ford doit payer !

Brève
18/03/2011

Mardi 15 mars, 500 travailleurs de l'usine Ford Blanquefort ont débrayé deux heures contre le plan de licenciement concocté par la direction. Et jeudi 17 mars, ils ont remis cela toute la journée, toujours aussi nombreux, mais pour bloquer les accès de l'usine comme ceux de l'usine sœur, Getrag, qui compte un millier de travailleurs.

Les grévistes dénoncent les conditions du plan de licenciement et l'absence de garanties pour l'emploi de ceux qui ne seront pas licenciés. Car la seule annonce fiable et vérifiable de Ford qui a repris l'usine début janvier, c'est la suppression de 338 emplois avec des conditions de départs au rabais, sous le prétexte qu'il ne s'agirait que de départs volontaires. Cela est scandaleux. Quant à ceux qui ne seront pas licenciés, ils se demandent toujours quel mauvais plat Ford leur mijote.

Ford fait plus de 6 milliards de bénéfices, et les deux premiers dirigeants se sont octroyés 100 millions de dollars de bonus, plus à eux seuls que le coût du plan de licenciement. De l'argent, il y en a, pour maintenir les revenus de tous, jusqu'à la retraite et bien au delà !

Bordeaux

Des propos inadmissibles

Brève
15/03/2011

Le président PS de la Communauté Urbaine de Bordeaux parle

maintenant "d'évacuer et de raser les squats" qu'occupent les 450 Roms

de Bordeaux, parce qu'ils seraient dangereux. Mais il ne parle de

reloger que 200 d'entre eux et estime "possible" l'expulsion des autres

! C'est scandaleux.

Des logements vides, il y en a à foison sur l'agglomération : des

logements sur lesquels spéculent agences immobilières, propriétaires,

voire même organismes HLM. Il y a de la place pour tout le monde.

Alors non aux expulsions, non aux menaces et non à la stigmatisation !

Pau

Ryanair, patron voyou

Brève
07/03/2011

Parce qu'elle n'a pas obtenu la rallonge de subventions qu'elle exigeait de l'aéroport de Pau (Pyrénées-Atlantiques), la compagnie Ryanair a décidé de « délocaliser » ses lignes de l'aéroport de Pau vers ceux de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) et de Tarbes (Hautes-Pyrénées).

Cette compagnie dite « low-cost » n'en est pas à son premier mauvais coup : le même chantage a été fait à Angoulême, à Bratislava en Slovaquie ou à Gerone en Espagne. Mise en examen en septembre dernier pour « travail dissimulé » à l'aéroport de Marseille, elle avait là aussi fermé ses lignes début 2011.

Ryanair touche plusieurs centaines de millions d'euros de subventions chaque année, dont entre 32 et 35 millions d'euros en France. Et pendant ce temps-là, ce requin n'a cessé d'afficher des profits, même au plus fort de la crise : les bénéfices prévus pour 2010 sont de l'ordre de 380 à 400 millions d'euros. Le plus gros de ses profits vient donc de ces subventions !

Rackett des fonds publics et chantage à l'emploi, voilà les deux mamelles de ce capitaliste du « low-cost » aérien. L'exproprier sans indemnité ni rachat serait la moindre des choses.