Procès de la Poudrerie de Saint-Médard-en-Jalles (33)

La direction nie ses responsabilités

Brève
04/04/2023

Lundi 3 avril, s’est tenu au tribunal correctionnel de Bordeaux, le procès de l’accident mortel survenu le 5 décembre 2013 sur le site de la Poudrerie de Herakles à Saint-Médard-en-Jalles, où un ouvrier a perdu la vie et deux ont été gravement blessés.

Cette usine de poudre fabrique du propergol solide pour les missiles tactiques M51 et la fusée Ariane. À l’époque, elle faisait partie du groupe Safran, et après une restructuration qui a regroupé les activités spatiale d’Airbus et Safran, elle est devenu ArianeGroupe.

Mais ce ne sont pas les responsables actuels du site qui étaient sur le banc des accusés le 3 avril, mais le directeur de Safran Céramic en tant que personne morale.

Ce personnage n’y connait non seulement rien en pyrotechnique mais n’a jamais mis les pieds dans l’usine de Saint-Médard. Cela ne l’a pas empêché de nier en bloc la responsabilité de la direction de l’époque malgré un dossier accablant de l’inspection du travail et les témoignages des survivants.

En effet, le choix de la direction d’utiliser un vieil outillage exposant les ouvriers à la poudre alors qu’il existait un outillage permettant de travailler à distance, est directement lié au départ de feu où la température est montée de plus de 3000°C en 2 secondes. « C’est comme si j’avais un soleil devant moi » a expliqué un des brûlés. Mais le nouvel outillage devait subir une réparation et la direction ne voulait pas interrompre la production. Elle a imposé de travailler avec l’ancien, ce qui a provoqué le drame.

Le représentant de Safran a sans sourcillé regardé le père du jeune ouvrier mort brulé vif en disant « nous n’avons commis aucune faute ». Et le procureur droit dans ses bottes a demandé la relaxe pour l’employeur. Cela a fait dire au père d’un des blessés qu’« il y a deux justices, une pour les riches et une pour les pauvres ». Délibéré attendu le 5 juin prochain.

Périgueux

Autant de manifestants qu'en 1995 et 2003

Brève
07/03/2023

La mobilisation a été à nouveau massive à Périgueux ce mardi 7 mars. 10 000 manifestants ont battu le pavé selon la presse, c'est 1 500 de plus que le 31 janvier. 

Il y avait encore une fois de nombreux travailleurs du public et du privé : cheminots des ateliers SNCF, postiers, soignants mais aussi ouvriers du bâtiment de chez Colias. Un cortège d'une centaine de lycéens était à nouveau fois visible et dynamique.

Tout le monde était content de se retrouver à encore plus nombreux et les discussions portaient aussi sur les prochaines journées de grève et de mobilisation prévues dans la semaine.

Chez les cheminots, la reconduction de la grève a été décidée pour le lendemain.

Planning familial de Bordeaux

S’opposer aux attaques réactionnaires

Brève
01/03/2023

Pour la deuxième fois en deux semaines, un des locaux du Planning familial de Bordeaux a fait l’objet de tags réactionnaires et anti-IVG signés par un groupuscule d’extrême droite.

Ce groupuscule s’en est pris aussi il y a quelques mois à un local de l’ASTI, une association de travailleurs immigrés, et à des passants dans le quartier Saint-Michel. L’extrême droite s’en est également prise à des locaux syndicaux, en voulant incendier l’Union locale de Mérignac.

Et l’État et la police laissent faire…

Heureusement, à chaque fois, des centaines de personnes se rassemblent et protestent. Cette fois, 500 personnes se sont rassemblées. Elles ont également clamé « de l’argent il en faut pour les plannings familiaux ».

L’extrême droite pousse sur la pourriture d’une société capitaliste en crise. En s’en prenant aux femmes, aux travailleurs immigrés, aux syndicalistes, elle s’en prend à tous les travailleurs.

Safran Electrical Power and Service

En grève pour les salaires

Brève
14/02/2023

Depuis mardi 7 février près d’une trentaine de travailleurs de la SEP (Safran Electrical Power and Service) sont en grève pour 200€ net d'augmentation. SEP est une société sous-traitante chez Dassault Mérignac et près de 100% des ouvriers sont en grève. Face à l’inflation, les 1,7% de la direction sont une provocation. 

Mercredi 8, la direction SEP est venue de Toulouse à Mérignac pour expliquer aux grévistes qu’ils avaient déjà eu 1,3% en AG plus une prime de 750€.

Peine perdue, son numéro de claquette n’a fait que renforcer les grévistes dans leur bon droit !

Lundi 13, les grévistes se sont adressés à leurs collègues de Dassault, ceux pour qui ils travaillent et qui ont les mêmes revendications. Ils ont raison, c'est par la grève et tous ensemble qu'on obtiendra satisfaction !

Le 7 février à Bordeaux

Brève
07/02/2023

Si la manifestation bordelaise a été un peu moins nombreuse que celle du 31 janvier, cela s’est à peine vu, tant les dizaines de milliers de manifestants, 50 000 selon la CGT, étaient déterminés dans leur rejet du projet gouvernemental. La mobilisation de plusieurs grandes entreprises était notable : les travailleurs d’Ariane, de Dassault, de CGI, de La Poste, les dockers, les électriciens ont fait des cortèges, aux côtés de nombreux travailleurs d’entreprises plus petites, comme LU ou la CARSAT, d’Ephad, de cliniques. La présence une nouvelle fois de plusieurs centaines de travailleurs de Magna (ex-Ford) dont le site est menacé montre que la colère dépasse la seule question des retraites. Nombreux sont les manifestants qui se sont quittés en se donnant rendez-vous samedi.