Hôpital de Cadillac

La lutte a payé

Brève
24/05/2021

Pendant 10 jours, les agents se sont relayés pour bloquer l’entrée de l'UMD, cette unité où la direction voulait y réduire les effectifs. Malgré les pressions, malgré les assignations, malgré les manœuvres d’intimidation avec l’envoi d’un huissier, les hospitaliers ont tenu bon en faisant grève et ont fait reculer la direction sur les effectifs. Elle a dû aussi reculer sur la stagiarisation de plusieurs collègues et la bourse d’études pour les étudiants infirmiers.

Les grévistes savent que cela ne reste que des promesses de la part de la direction. Ils savent qu’ils devront rester vigilants et continuer à se mobiliser. Les problèmes demeurent avec un sous-effectif récurrent dans tous les services, avec une dégradation des conditions de travail. Et la direction maintient son projet de transfert des Cuisines sur Langon, sans tenir aucun compte des agents qui y travaillent : elle veut faire des économies sur le dos des agents. De plus, la menace demeure de la privatisation du bio-nettoyage sur Cadillac, comme cela se fait sur l’hôpital de Langon qui est sous la même direction.

Mais ces 10 jours de mouvement sur Cadillac montrent que c’est bien par la grève, par l’organisation, par la mobilisation que les travailleurs peuvent faire reculer la direction.

 

Aéronautique

Les profits s'envolent

Brève
19/05/2021

Depuis des années, les entreprises de l’aéronautique, bien implantées dans le Sud-ouest, affichent des bénéfices colossaux. Que ce soit Safran, Airbus, Dassault, elles ont versé des milliards à leurs actionnaires : Dassault, 600 millions en 2019, Safran 2,7 milliards la même année, Airbus entre 1 et 3 milliards chaque année depuis 10 ans…

Déjà à l’époque, l’Etat contribuait grassement à ces profits en alimentant ces entreprises de cadeaux, comme le CICE ou le CIE. Quand la crise s’est déclenchée, c’est tout naturellement que l’État s’est précipité à leur chevet, en prenant en charge les salaires de dizaines de milliers de travailleurs, en leur faisant des prêts et des cadeaux de milliards d’euros.

En même temps, ces patrons ont profité de la crise pour s’en prendre aux travailleurs. Ils ont viré les intérimaires, les sous-traitants, gelé à zéro les salaires, supprimé des primes, réorganisé les services, amputé ou réquisitionné des congés.

Les actionnaires n’ont pas mis une seule fois la main à la poche de leur « trésor de guerre ». L’action de l’État a sécurisé leurs fortunes. Et alors que l’austérité était imposée aux travailleurs, ils ont continué de toucher des dividendes.  Dassault a annoncé plus de 300 millions d’euros de bénéfices pour 2020. Safran a dégagé un bénéfice net de 352 millions d'euros en 2020… Même Airbus a renoué avec les bénéfices avec 362 millions d'euros pour le seul premier trimestre 2021.

Prendre sur ces centaines de millions comme sur les fortunes accumulées au fil des ans par les actionnaires pour répartir le travail entre tous, voilà l’objectif du combat que les travailleurs devront engager.

Contre le chômage, subventionner les licencieurs ou imposer la répartition du travail ?

Brève
19/05/2021

Le président de la région Alain Rousset est content de son bilan concernant l’emploi. Selon lui, la région est celle qui aurait créé le plus d’emploi en 2019 et qui aurait le mieux résisté à la crise. Cette autosatisfaction bien mal placée ne peut masquer le fait qu’ici comme ailleurs, le chômage fait des ravages. Le nombre de chômeurs dans la région est de 512 000 (catégories A, B, C). Il a crû de près de 20 000 personnes en un an et de plus de 150 000 en dix ans.

La région n’a pas mieux résisté que les autres à la crise : les entreprises qui voulaient licencier l’ont fait. Ainsi dans l’aéronautique, selon l’INSEE, au moins 2500 emplois ont été supprimés pendant que l’État déversait 15 milliards dans la filière. Airbus et Dassault, les principaux donneurs d’ordre, ont sabré les emplois dans la sous-traitance. De Pau à Rochefort et à Châtellerault, en passant par Mérignac et Marmande, nombreuses sont les entreprises qui ont licencié 50, 100 ou 200 emplois.

Face à cette véritable guerre sociale, la région a fait la seule chose qu’elle sait faire : signer des chèques au patronat licencieur, des chèques qui, avec les milliards de l’État, sont allés grossir les profits des grandes entreprises. Ainsi Dassault, Airbus, Safran annoncent chacun en pleine crise des centaines de millions d’euros de bénéfices.

Contre le chômage, il faudra prendre sur les profits accumulés par les actionnaires pour répartir le travail entre tous. Il n’y a pas d’autre solution. Le bulletin de vote ne permettra pas d’atteindre cet objectif, seules des luttes massives le permettront. Mais en votant Lutte ouvrière, les travailleurs pourront affirmer que tel est leur programme tout en rejetant les partis qui servent la soupe au patronat.

Hôpital de Langon

Mobilisés contre la privatisation du nettoyage

Brève
18/05/2021

La direction veut faire passer complètement au privé le bio-nettoyage, ainsi que la distribution des repas. Cela veut dire, à terme, la disparition des postes d’ASH.

La direction a justifié sa décision en mettant en cause le travail des ASH. Pour s’en débarrasser, elle est prête à toutes les manœuvres et calomnies ! Elle a fait toutes sortes de promesses aux ASH de Langon. Aux titulaires, elle a le toupet d’affirmer que c’est « une opportunité », qu’elles peuvent passer des concours et changer de lieux et de postes de travail. À celles qui sont en CDI et en CDD, elle fait la vague promesse qu’elles seront prioritaires pour être reprises dans la société privée.

Mardi 18 mai, le personnel de l’hôpital s’est mobilisé. Il s’est rassemblé à plus d’une cinquantaine devant l’entrée. Il y avait une quinzaine d’ASH, des infirmiers, des AS, des ouvriers. Etaient aussi présents des agents de l’hôpital de Cadillac, en grève contre des attaques de la même direction, ainsi que des agents de la maison de retraite de Podensac. Tous savent que si la direction générale s’en prend maintenant à ceux de Langon, ils doivent se préparer eux aussi à combattre demain les mêmes attaques.

Le travail de nettoyage, de désinfection dans les hôpitaux est important, vital même. La crise sanitaire l’a souligné encore plus durement. La loi de la rentabilité, de la chasse à l’économie, imposée par le gouvernement à travers l’ARS, pèse déjà sur l’hôpital en général, et sur les agents en particulier avec un sous-effectif récurrent et un manque de moyens. Les ASH présents au rassemblement ont dénoncé leurs conditions de travail, avec des horaires à rallonge de 9h à 12h.

Passer au privé tout un secteur de l’hôpital, c’est imposer la loi du profit et du moindre coût, du travail précaire à une activité essentielle de l’hôpital. Les agents hospitaliers ont raison de s’y opposer.

La Poste (Gironde)

Une première journée de protestation, qui en appelle d'autres

Brève
18/05/2021

A l’appel des organisations syndicales CGT et SUD, une journée de grève nationale à la Poste a eu lieu ce mardi 18 mai. Contre la dégradation des conditions de travail, les suppressions d’emplois, les fermetures de services et/ou de sites mais aussi pour des augmentations de salaires et l’arrêt des réorganisations… plus de 200 postiers se sont retrouvés devant le siège des directions à Mériadeck.

Les différents métiers de La Poste y étaient représentés et le constat a été fait que, quelles que soient nos activités, les attaques des directions étaient bien les mêmes. Le piège de celles-ci est de nous diviser secteurs par secteurs en différant dans le temps les attaques et les plans de réorganisations.

Il a été rappelé que notre force c’est notre nombre. Avec 200 000 travailleurs, La Poste est un des plus importants employeurs du pays. Ne serait-ce qu'avec une fraction significative des postiers en lutte, nous aurions les moyens de contester tous ces projets néfastes. Rendez-vous a été pris pour une nouvelle journée qui pourrait avoir lieu le 10 juin avec l’objectif de mobiliser encore plus largement pour cette nouvelle étape.