Législatives en Gironde : pour Lutte ouvrière, « il y a beaucoup d’illusions derrière Mélenchon »
Extraits :
« Dans les quartiers populaires, les gens sont excédés par les promesses des politiciens. Vient toujours le temps des sacrifices et des trahisons », constate Éric Marhadour. Selon lui, seules « les mobilisations sociales » permettront aux classes populaires d’accéder au pouvoir. Pas de compromission avec les institutions : « Même les propositions de Mélenchon… Quarante ans d’annuités pour la retraite à taux plein, c’est trop. Le smic à 1 500 euros, c’est déjà dépassé par l’inflation. Il y a beaucoup d’illusions derrière Mélenchon. »
« Il se rêve premier ministre mais ce n’est pas à l’Assemblée nationale ou à Matignon que le sort des travailleurs va s’améliorer », assène-t-il encore. Éric Marhadour dit être revenu de tout accommodement en politique dès 1998 lorsque, jeune homme, il participe à un mouvement social de chômeurs, sous le gouvernement Jospin, qui se traduit par des occupations d’Assedic, notamment à Brest, où il vivait.
« Ce sont les CRS qui nous ont expulsés. Voilà ce qu’était la gauche plurielle au pouvoir. Et on s’étonne de l’effondrement militant dans le monde du travail qui a amené la poussée de l’extrême droite. » Reste que « le monde du travail doit s’organiser », convient-il : « On l’a vu pendant la pandémie, les travailleurs ont tenu le système de santé à bout de bras… Cette force-là est indispensable. Il lui manque une conscience politique. »
Par Daniel Bozec
Publié le 06/06/2022 à 16h39