Les salariés en lutte

A l'appel des syndicats, les salariés des magasins Carrefour se sont largement mobilisés, samedi 31 mars pour dénoncer les projets de la direction : suppression de plusieurs milliers d'emplois, fermeture de plusieurs centaines de magasins, baisse du pouvoir d'achat, détérioration des conditions d'emploi et de rémunération liée à la cession en location-gérance de plusieurs dizaines d'hypermarchés. Plusieurs débrayages et manifestations, souvent spontanés, se sont déroulés avant cette journée du 31 mars qui a été très suivie dans la Région, comme à Riom où 90 % des 180 salariés étaient en grève.

L'annonce d'une ridicule participation d'environ 57 euros (contre 600 en 2017, 1 000 en 2010) a contribué à faire monter la colère parmi les salariés du richissime géant de la grande distribution. Ce qui a poussé la direction à relever le montant de la participation à 407 euros. Mais comme les actionnaires, eux, vont toucher 356 millions de dividendes, ce n'est pas cela qui va désamorcer la légitime exaspération des salariés.

Les travailleurs de Carrefour ne doivent pas perdre leur emploi. Ce sont eux qui ont fait la richesse du groupe. Aux actionnaires de payer pour que les emplois et leurs salaires soient sauvegardés.