Michelin  :  Profits en hausse et 2900 suppressions d’emplois

Echo d'entreprise
30/10/2023

Michelin vient d’annoncer une augmentation de son chiffre d’affaires pour les neufs premiers mois de l’année 2023 par rapport à la même période en 2022. Il revoit donc une nouvelle fois à la hausse ses prévisions de résultats pour l’ensemble de l’année : plus de 3,4 milliards de résultat opérationnel et 2,3 milliards de « cash-flow » (liquidités disponibles).

Dans le même temps, il a annoncé 1 400 suppressions d’emplois en Amérique du Nord et devrait confirmer dans les prochains jours la suppression de 1 500 emplois en Allemagne.

Il faudra imposer que les profits engrangés par le groupe permettent de maintenir tous les emplois en répartissant le travail entre tous, sans diminution de salaire.

Michelin :  Blavozy - Haute-Loire

Echo d'entreprise
30/10/2023

Wikimedia Commons

Depuis le 21 octobre, l’usine Michelin de Blavozy a fermé ses portes pour 3 semaines. Les 500 salariés ont été contraints de prendre sur leurs congés et les trois quarts d’entre eux se voient imposer plusieurs jours de chômage partiel payés seulement à 60% du salaire, le minimum légal. En effet, Michelin qui engrange sans cesse plus de profits, ne complète pas la perte importante de salaire que cela représente.

De Cholet à Troyes, de Joué-lès-Tours à Blavozy, ces fermetures temporaires, avec congés forcés et chômage partiel, se multiplient. Et dès qu’une panne se prolonge, c’est la même chose, comme cette année dans plusieurs usines Clermontoises : l’entreprise pioche dans nos jours de repos le temps que la production reprenne.

Michelin régule sa production au dépend des travailleurs. A eux de réguler leur vie au dépend des actionnaires.

Michelin :  Entreprise vertueuse ?

Echo d'entreprise
29/10/2023

La mode étant à l’écologie et particulièrement à la préservation de l’eau, Michelin ne loupe pas l’occasion de se faire de la publicité dans les médias. Il cite notamment l’usine des Gravanches comme un exemple de réduction de son impact environnemental.

Bien sur, il ne dit pas à la presse que, dans la même usine, il doit mettre des chauffages électriques d’appoint dans certains ateliers ou dans les vestiaires pour compenser les déperditions de chaleurs !

Et, surtout, il est moins prolixe sur le terrain de l’ancienne usine Estaing, par exemple, où a été construit le CHU Estaing. Il y a pourtant laissé 76 000 tonnes de terres polluées aux métaux lourds qui ont été « encapsulés » sur place.

La revente de terrains de l’usine Cataroux nous révèlera-t-elle à son tour des « exemples de réduction d’impact environnemental » ?

Michelin roule… pour les actionnaires

Echo d'entreprise
31/07/2023

Siège social, place des Carmes (Clermont-Ferrand)

Michelin vient de publier ses résultats du premier semestre 2023, comparés à ceux de 2022. Si le chiffre d’affaire n’augmente que de 5,9 %, à 14,1 milliards d’euros, en vendant moins de pneus, le bénéfice net passe à 1,2 milliards d’euros, soit une augmentation de… 44,7 % !

Le nombre de salariés n’ayant que peu bougé, c’est dire si ceux qui restent suent plus de profit.

Il explique également qu’il profite complètement « des hausses de prix passées en 2022 et début 2023 afin de couvrir la totalité des facteurs d’inflation ». En clair, il fait payer les hausses de matières premières, transport et énergie aux consommateurs plutôt qu’aux actionnaires. Et il ose présenter la masse salariale comme un facteur d’inflation. Avec des augmentations de salaire inférieures à 4 % en 2023, ce n’est pas le cynisme qui l’étouffe.

Annecy - NTN Alpes :  Pas question d’accepter le licenciement !

Echo d'entreprise
21/07/2023

Le rassemblement du 19 juillet

Vendredi 7 juillet Jacques Mattei, un militant bien connu de l’entreprise NTN Alpes (ex NTN-SNR), élu CGT au CSE, s’est vu signifier sa mise à pieds immédiate à titre conservatoire (donc sans salaire), sans même être informé de ce qui lui était reproché. Rapidement la riposte s’est organisée avec diffusion de tracts et pétitions contre cette attaque de la direction, qui en s’en prenant à un militant combatif, espére intimider tous les travailleurs. Dans cette entreprise, c’est essentiellement autour de militants comme Jacques que se retrouvent les travailleurs qui refusent de se laisser faire : refus des samedis obligatoires, de la flexibilité, salaires trop bas. C’est cette contestation que la direction voudrait voir disparaître.

Dès le mardi 11 juillet, aidés de militants d’autres entreprises de la ville, une première diffusion de tracts dénonçant la tentative de licenciement a eu lieu devant le site où travaille Jacques, puis sur tous les sites. Un deuxième tract a appelé à un rassemblement de soutien le mercredi 19 juillet, jour de l’entretien. Une cinquantaine de travailleurs et de militants se sont rassemblés pour le soutenir à la porte du site d’Argonay. Plus de 350 travailleurs avaient déjà signé la pétition contre son licenciement, malgré les pressions de l’encadrement.

Vendredi 21 juillet, lors de la consultation en CSE, la direction n’a pu compter que sur 7 voix sur 16 pour la soutenir. L’avis rendu, seulement consultatif, est donc défavorable au licenciement. C’est un petit camouflet, même si la direction continue de vouloir le licencier. Mais c’est aussi un encouragement pour tous ceux qui refusent de courber la tête face à une direction qui multiplie les sanctions.

Michelin – Clermont-Ferrand :  La direction de l’usine prise en flagrant délit

Echo d'entreprise
10/07/2023

Vendredi 7 juillet, des salariés de l’atelier MMS de l’usine de la Combaude ont découvert qu’un soi-disant détecteur de fumée cachait en réalité une caméra miniature.

Dans un premier temps, les responsables de l’usine ont nié leur responsabilité. Mais devant le mécontentement des travailleurs, ils ont dû finalement reconnaître, dans chaque secteur, lundi matin, avoir fait poser cette caméra il y a plusieurs mois ; prétendument « pour surveiller un distributeur de friandise ». Et d’argumenter qu’il n’y avait pas eu d’images enregistrées…

Ce scandale ayant été dénoncée dans les médias par la CGT, la direction de Michelin s’est sentie obligée de dire à la presse qu’elle s’excusait.

Les responsables apparaissent ainsi pour ce qu’ils sont : de véritables flics et des pieds nickelés.

Renault Trucks – Vénissieux :  La machine à profit enrayée

Echo d'entreprise
22/03/2023

Une ligne de montage des moteurs de l’usine Renault Trucks va être mis en chômage partiel le 23 mars. En effet les blocs moteurs, produits en Inde et livrés par conteneurs à flux tendu, sont bloqués dans le port de Fos-sur-Mer grâce à la grève des dockers.

Pour se faire livrer en urgence 60 blocs, soit moins d’une demie journée de production, la direction va affréter un avion pour quelque 200 000 euros. Ce délire prouve que notre travail vaut de l’or !

A Fos, à Vénissieux, en Inde ou ailleurs, les travailleurs ont les moyens de se faire respecter en arrêtant la machine à profits.

Michelin :  Cynisme et grand écart

Echo d'entreprise
29/01/2023

Site de La Combaude à Clermont-Ferrand

D’après le journal La Montagne, le président de Michelin, Florent Menegaux, estimait en début de la semaine dernière, lors de la présentation de ses vœux à la presse, qu’une meilleure répartition de la richesse était nécessaire, que l’on était « allé trop loin dans les écarts » et que « quand le travail est moins bien rémunéré que le capital, cela pose problème ».

Le lendemain, le groupe annonçait des miettes en guise d’augmentations générales des salaires pour 2023 : 2,8% pour les ouvriers, 1,5% pour les employés et techniciens et 0% pour les cadres. Le tout (ou plutôt le « rien » !) étant assorti d’augmentations individuelles, par définition aléatoires, et d’une prime « liée au pouvoir d’achat » de 700 euros.

D’ici quelques jours, Michelin va annoncer un très bon bilan financier pour 2022… et les « écarts » entre le capital et les les travailleurs vont encore se creuser !

Les discours politiques d’un représentant de la bourgeoisie ne peuvent cacher la réalité de l’exploitation.

Sanofi - Marcy l'Etoile - Rhône :  « 300 € net par mois pour tous et sans conditions ! »

Echo d'entreprise
29/11/2022

Plus de 300 travailleurs de Sanofi Marcy l’Étoile poursuivent leur mouvement de grève et débrayage pour une augmentation des salaires et pour dénoncer leurs conditions de travail. Comme l'expriment les grévistes : « Sanofi se fait près de 4 milliards de bénéfice en un trimestre et ils ne nous donnent que des miettes ! » ; « ils gagnent des millions et nous on a le droit qu'à 3% ? ».

L'assemblée de grévistes a voté la revendication de « 300 euros net par mois pour tous et sans conditions ! » car « 7% d'augmentation (la revendication de l'intersyndicale du groupe) ce n'est pas la même chose lorsque l'on gagne 1500 € ou 3000 € ».

Les grévistes ont pris des initiatives : installation de piquets filtrants à plusieurs entrées du site, planning pour assurer un roulement sur les piquets, confection de banderoles avec leurs revendications. Dans plusieurs bâtiments ils s'organisent pour que leur grève ait le plus d'impact sur la production, une façon de dénoncer le mépris qui s'est accumulé.

 

Sanofi - Marcy l'Etoile - Rhône :  En grève pour les salaires

Echo d'entreprise
24/11/2022

En cortège sur le site de Marcy l'Etoile

Mardi 22 novembre, près de 450 salariés du site Sanofi de Marcy l’Étoile se sont mis en grève pour une augmentation des salaires et pour dénoncer leurs conditions de travail suite à un appel intersyndical au moment des NAO.

Les grévistes se sont réunis sur le site en assemblée générale : « Sanofi se fait près de 4 milliards de bénéfice et ils ne nous donnent que des miettes ! » affirmait l'un d'entre eux. D'autres ont pu prendre la parole pour expliquer comment ils se sont organisés pour que tout un bâtiment soit à l'arrêt ou pour témoigner que leurs chefs ont dû revenir de vacances pour leur mettre la pression à laquelle ils n'ont pas cédé.

Les grévistes ont ensuite manifesté en cortège dans de nombreux bâtiments de l'entreprise afin de s'adresser aux non grévistes pour les convaincre de rejoindre le mouvement. Ce jeudi, plusieurs centaines ont décidé de reconduire leur mouvement de grève. A suivre...