Marie Ducruet, le nouveau visage des travailleurs05/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/B9722813049Z.1_20200305112807_000G3AFL9837.1-0.jpg.420x236_q85_box-0%2C188%2C2000%2C1312_crop_detail.jpg

Article de presse

Chambéry

Marie Ducruet, le nouveau visage des travailleurs

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Marie Ducruet (LO) rêve d’une mairie révolutionnaire à Chambéry.

La liste «Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs» menée par Marie Ducruet, 31 ans, est prête à entrer dans « un bras de fer ».

Marie Ducruet a choisi d’incarner les idées du parti Lutte Ouvrière à Chambéry. Inconnue il y a encore quelques semaines, la candidate aux élections municipales veut davantage « faire entendre la voix des travailleurs » que prendre la place de Michel Dantin.

À 31 ans, cette attachée administrative à l’université de Grenoble clame haut et fort « la réalité du monde du travail » dans une société qu’elle juge divisée en deux : « d’un côté les travailleurs de l’autre les grands patrons du capitalisme ».

Le 14 février dernier, Marie Ducruet a déposé sa liste Lutte Ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs, une première pour le parti à Chambéry. Avec ses 44 colistiers, la candidate espère faire de Chambéry un point d’ancrage de Lutte Ouvrière.

« On sait qu’on ne peut pas tout changer par des décisions à la mairie même si le maire va dans le sens des classes populaires mais on peut être un appui. Une mairie révolutionnaire peut mettre des moyens à disposition, des locaux, une aide financière, juridique, être du côté des Atsem, dire de ne pas payer les loyers tant que les travaux dans les logements ne sont pas faits… ».

« On n’aurait pas remboursé les emprunts toxiques »

Celle qui n’a pas souhaité faire alliance avec les autres forces de gauche ne veut pas se concentrer sur un programme ultra local.

Pour Marie Ducruet, pas question de parler du plan de circulation, d’un éventuel retour du pole d’échanges central de bus ou du parking Ravet. « Au-delà de tout ça, ce que je vois c’est qu’il faut s’organiser. Nous, on ne veut pas consulter la population, on veut que les travailleurs dirigent et ils en sont capables ».

La tête de liste de Lutte Ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs espère voir un colistier élu à la prochaine mandature pour pouvoir « mettre le nez dans le budget de la mairie ».

Et parmi les décisions qu’elle n’aurait pas prises, le remboursement des emprunts toxiques arrive en pole position. « C’est la pire erreur de ce mandat parce que payée par la population pour rembourser des banques qui sont riches à milliards. Nous, on serait rentrés dans un bras de fer », affirme-t-elle.

Randa Berbouche

 

Son parcours

Née à Chambéry, Marie Ducruet a fait ses études dans la cité ducale jusqu’au lycée Vaugelas avant de poursuivre à Grenoble où elle travaille aujourd’hui. « Révoltée depuis le lycée » par la société, elle s’engage aux côtés de Lutte ouvrière jusqu’à se présenter en 2017 aux élections législatives avec Edgar Barraclough, deuxième sur sa liste pour les municipales.

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