Marie Savre : la voix des travailleurs05/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/Marie_Savre_-_la_voix_des_travailleurs.jpg.420x236_q85_box-9%2C0%2C721%2C400_crop_detail.jpg

Article de presse

Clermont-Ferrand

Marie Savre : la voix des travailleurs

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« Ce qui dirige en France aujourd'hui, c'est l'argent, le profit », dénonce Marie Savre.

La tête de liste de la formation « Lutte ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs », rempile pour une nouvelle campagne aux forts accents révolutionnaires.

Elle se présente une nouvelle fois sous les couleurs de Lutte ouvrière, histoire de mener un nouveau « combat politique ». Et la période tombe finalement très bien pour elle, eu égard au contexte social actuel. « Nous avons participé à toutes les grèves au côté de nos camarades », expose en préambule celle qui se félicite de l'entrée sur la scène politique et sociale de la classe ouvrière. Son bilan des années Bianchi ? « Les mairies font exactement ce que l'État leur laisse faire, c'est à dire pas grand-chose. Les gens qui gouvernent dans les mairies font le sale travail, soit en augmentant les impôts locaux, soit en diminuant le personnel municipal, soit en baissant les services à la population... Le Parti socialiste a fait accepter la crise aux travailleurs. Il ne va pas discuter de la politique de Michelin qui supprime des emplois tous les ans. Le bilan d'Olivier Bianchi, c'est celui du capitalisme. »

Plutôt qu'un projet pour la ville, la tête de liste oppose une réponse politique : « ce qui manque cruellement, c'est l'expression politique de nos intérêts en tant que salariés, chômeurs ou retraités. Il faudrait un vrai parti qui pourrait affirmer quelle société mettre en place face à ces capitalistes qui dirigent le monde », expose Marie Savre, pour qui une mairie doit être un point d'appui pour le camp des travailleurs et ne doit pas « aider Michelin à refaire des rues ou des places. »

En ce qui concerne l'écologie, la psychologue dans la vie civile lie cette thématique à l'urgence sociale. « Nous sommes dans une crise grave à tous points de vue. Il n'y a rien qui arrêtera les capitalistes si ce n'est une révolution sociale. »

Alors qu'elle plaide pour la gratuité des transports en commun, Marie Savre souhaite que les entreprises payent les déplacements de leurs salariés. Si elle estime que son programme est « révolutionnaire communiste », elle appelle aussi de ses vœux à accorder le droit de vote aux travailleurs immigrés.

Sur la forme, sa liste des 55 noms est prête. Elle a été présentée le 29 janvier et sera déposée le 10 février en préfecture. Que pense-t-elle de ses concurrents à l'extrême gauche, notamment la liste Clermont en Commun ? « Nous ne sommes pas réformistes mais nous voulons changer la société de fond en comble. C'est une différence fondamentale. Ce qui nous différencie avec La France Insoumise, c'est l'idée révolutionnaire. Surtout en période de crise. L'État et la bourgeoisie ne donnent aucun grain à moudre. Regardez pour les retraites. Ils nous font les poches pour subventionner encore plus la classe capitaliste. »

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