Gen-Bio (Inovie) - Clermont-Ferrand

La colère des travailleurs

Brève
18/03/2024

Vendredi 15 mars, près d’un tiers des 600 salariés des laboratoires d’analyses médicales Gen-Bio (groupe Inovie) étaient en grève, dans le cadre d’un appel national de l’intersyndicale.

Ce jour là, ils étaient plus de 80 rassemblés devant Les Gravanches, laboratoire de 180 salariés, sur 300 dans le Puy-de-Dôme. Et encore certains, réquisitionnés par un mail reçu la veille au soir, ne pouvaient pas faire grève. Ces réquisitions, décidées par le préfet au service de ce groupe, ont convaincus un certain nombre d’hésitants à rejoindre la grève.

Les raisons de se mobiliser ne manquent pas : sous-effectifs, salariés poussés à signer des ruptures conventionnelles, pressions pour effectuer toujours plus de travail...

Quant aux salaires, ils ne permettent pas de s’en sortir. Une salariée ayant 25 ou 30 ans d’ancienneté ne gagne même pas 2 000 € nets, avec 2 samedi et un dimanche de garde travaillés chaque mois.

Les propos du PDG du groupe, entendus dans le magazine Cash-Investigation du 22 février, ont encore fait monter la colère. Celui-ci se vantait en effet d’avoir supprimé 1 000 postes sur 7 000 en 2023.

Cette mobilisation était une première à Clermont-Ferrand.

Le mal-logement

Une absence de volonté politique

Brève
06/03/2024

Cet automne, à Clermont-Ferrand, le Secours populaire recensait 260 personnes, dont plus d’une cinquantaine de mineurs, à la rue. C’est une hausse de 131 % par rapport au printemps. De son côté, le 115, qui héberge 1 760 personnes, n’arrive pas à répondre à toutes les demandes.

Pendant ce temps, plus de 7 000 logements sont inoccupés en ville. Cette situation se retrouve dans toutes les métropoles du pays.

Une telle société, incapable de satisfaire les besoins élémentaires de chacun est à condamner et donc à changer.

Dans le Puy-de-Dôme comme dans le reste du pays

L’Education scolaire à la diète

Brève
06/02/2024

Pour le Puy-de-Dôme, l’Académie prévoit 37 fermetures et 16 ouvertures de classes. Et aucun poste de remplaçants ne sera créé alors que sur la dernière année scolaire 2 400 heures de cours n’ont pas été remplacées. Cette carte scolaire présentée vendredi 2 février par le directeur académique pour l’année 2024-2025 a été rejetée par les syndicats, et des parents d’élèves, comme à Sauxillanges ou à Châteldon, se sont déjà mobilisés pour se faire entendre.

De l’aveu même du directeur académique, le nombre d’enseignants pour 100 élèves dans le Puy-de-Dôme est faible : « Il faudrait créer 150 postes dans le département » ne serait-ce que pour atteindre la moyenne nationale.

Tels sont les choix du gouvernement : l’Education est mise à la portion congrue tandis que le budget militaire grimpe en flèche.

CCAS Clermont-Ferrand

Un monde à changer

Brève
26/01/2024

Le CCAS de Clermont-Ferrand accuse une dette cumulée d'environ 10 millions d'euros.
Le président, O. Bianchi, montre du doigt les conséquences de la Covid et de l'inflation, mais surtout, le recours à l'intérim dû à l'absentéisme et le "coût" du Ségur de la santé. En clair ce serait la faute des salariés du CCAS.
Cela permet d'occulter le désengagement de l'Etat dans le financement des collectivités, notamment sous Hollande, et la dégradation des conditions de travail responsable des arrêts maladie.
Le maire a donc choisi de supprimer l'accès au service d'aide et d'accompagnement à domicile à plusieurs centaines d'usagers. Ils ont dû, du jour au lendemain, se tourner vers le privé ; pour ceux qui en ont eu les moyens et qui ont trouvé une place.
De plus, 28 salariés se retrouvent sans travail, leur contrat n'étant pas renouvelé.
Tant que survivra cette société capitaliste pronant la rentabilité et le profit, jusque dans les services publics, il n'y aura pas de salut pour les usagers ni pour les travailleurs.

Panne Intercité Paris – Clermont-Ferrand

Larmes de crocodile

Brève
21/01/2024

Suite à la panne de huit heures du train Paris – Clermont-Ferrand dans la nuit de vendredi à samedi 20 janvier, on pleure dans les chaumières… politiciennes.

De Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne – Rhône-Alpes à Olivier Bianchi, maire PS de Clermont-Ferrand, tous dénoncent la vétusté de la ligne et « l’inertie » du gouvernement.

Ces cris d’orfraie pourraient être attendrissants, si ces personnages, n’avaient participé ou soutenu des gouvernements de gauche comme de droite qui n’ont eu de cesse de supprimer du personnel et d’économiser tant sur l’entretien que sur le renouvellement du matériel ferroviaire.