Harlem Désir préfère soutenir le patron de Michelin plutôt que ses salariés
Vendredi dernier, Harlem Désir, le secrétaire national du PS, est venu apporter son soutien à J.D. Sénard, le patron de Michelin. Il qualifie l'entreprise d'"exemplaire".
Exemplaire, la diminution de plus de la moitié de ses effectifs en 30 ans, simplement à Clermont-Ferrand ? Et à l'échelle du groupe, ils baissent aussi régulièrement depuis de nombreuses années. Ce sont autant de chômeurs supplémentaires.
Exemplaire, la baisse réelle des salaires alors que les profits explosent ? Rien qu'au premier semestre 2012, ils ont augmenté de 37 %, alors qu'il n'est envisagé qu'environ 2 % d'augmentation salariale cette année.
Exemplaires, les conditions de travail, alors que la CGT dénonce 14 suicides depuis 2007 ? Au quotidien, ce sont les chasses aux temps de pause ou de douche, l'augmentation des tâches à accomplir, du nombre de machines à conduire, les sanctions, les licenciements...
Harlem Désir se vante de ne pas opposer les uns aux autres. Mais, dans un contexte où de plus en plus de travailleurs sombrent dans la misère, il choisit clairement son camp : celui des exploiteurs.