Michelin :  Le capital paie, pas le travail

Echo d'entreprise
13/02/2024

Avec 3,6 milliards d’euros de résultat opérationnel en 2023, Michelin bat de nouveau le dernier record de 3,4 milliards en 2022.

Quant à la légère baisse du bénéfice net présentée, elle est expliquée par des « restructurations importantes, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis » ; en clair par près de 3 000 emplois supprimés. Sa priorité ce sont les actionnaires à qui il va verser près d’un milliard d’euros en dividendes, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’an dernier.

C’est la même entreprise qui vient d’accorder 20 ou 30 euros d’augmentation générale aux ouvriers et techniciens.

Michelin :  Des salaires toujours insuffisants

Echo d'entreprise
28/01/2024

Rassemblement devant La Combaude (25 janvier 2024)

Mercredi 24 et jeudi 25 se sont tenues les négociations annuelles obligatoires (NAO) chez Michelin. La direction octroie royalement 30 € d’augmentation générale pour un ouvrier gagnant 1 500 €, 20 € pour un technicien à 2 000 €, et rien pour les cadres. Reste les augmentations individuelles aléatoires, que beaucoup ne toucheront pas.

Parallèlement, le groupe prévoit de faire au moins autant de bénéfice en 2023 que les 2,1 milliards d’euros de 2022. Les actionnaires vont donc être de nouveau gavé.

Alors les différents arrêts de travail dans les usines du pays et les 70 ouvriers rassemblés devant l’usine de la Combaude jeudi matin à l’appel de la CGT, ont permis de montrer leur mécontentement. Et chacun est conscient que pour obtenir leur dû, il n’y aura pas d’autre choix que d’entraîner tous les autres travailleurs.

Michelin  :  Profits en hausse et 2900 suppressions d’emplois

Echo d'entreprise
30/10/2023

Michelin vient d’annoncer une augmentation de son chiffre d’affaires pour les neufs premiers mois de l’année 2023 par rapport à la même période en 2022. Il revoit donc une nouvelle fois à la hausse ses prévisions de résultats pour l’ensemble de l’année : plus de 3,4 milliards de résultat opérationnel et 2,3 milliards de « cash-flow » (liquidités disponibles).

Dans le même temps, il a annoncé 1 400 suppressions d’emplois en Amérique du Nord et devrait confirmer dans les prochains jours la suppression de 1 500 emplois en Allemagne.

Il faudra imposer que les profits engrangés par le groupe permettent de maintenir tous les emplois en répartissant le travail entre tous, sans diminution de salaire.

Michelin :  Blavozy - Haute-Loire

Echo d'entreprise
30/10/2023

Wikimedia Commons

Depuis le 21 octobre, l’usine Michelin de Blavozy a fermé ses portes pour 3 semaines. Les 500 salariés ont été contraints de prendre sur leurs congés et les trois quarts d’entre eux se voient imposer plusieurs jours de chômage partiel payés seulement à 60% du salaire, le minimum légal. En effet, Michelin qui engrange sans cesse plus de profits, ne complète pas la perte importante de salaire que cela représente.

De Cholet à Troyes, de Joué-lès-Tours à Blavozy, ces fermetures temporaires, avec congés forcés et chômage partiel, se multiplient. Et dès qu’une panne se prolonge, c’est la même chose, comme cette année dans plusieurs usines Clermontoises : l’entreprise pioche dans nos jours de repos le temps que la production reprenne.

Michelin régule sa production au dépend des travailleurs. A eux de réguler leur vie au dépend des actionnaires.

Michelin :  Entreprise vertueuse ?

Echo d'entreprise
29/10/2023

La mode étant à l’écologie et particulièrement à la préservation de l’eau, Michelin ne loupe pas l’occasion de se faire de la publicité dans les médias. Il cite notamment l’usine des Gravanches comme un exemple de réduction de son impact environnemental.

Bien sur, il ne dit pas à la presse que, dans la même usine, il doit mettre des chauffages électriques d’appoint dans certains ateliers ou dans les vestiaires pour compenser les déperditions de chaleurs !

Et, surtout, il est moins prolixe sur le terrain de l’ancienne usine Estaing, par exemple, où a été construit le CHU Estaing. Il y a pourtant laissé 76 000 tonnes de terres polluées aux métaux lourds qui ont été « encapsulés » sur place.

La revente de terrains de l’usine Cataroux nous révèlera-t-elle à son tour des « exemples de réduction d’impact environnemental » ?

Michelin roule… pour les actionnaires

Echo d'entreprise
31/07/2023

Siège social, place des Carmes (Clermont-Ferrand)

Michelin vient de publier ses résultats du premier semestre 2023, comparés à ceux de 2022. Si le chiffre d’affaire n’augmente que de 5,9 %, à 14,1 milliards d’euros, en vendant moins de pneus, le bénéfice net passe à 1,2 milliards d’euros, soit une augmentation de… 44,7 % !

Le nombre de salariés n’ayant que peu bougé, c’est dire si ceux qui restent suent plus de profit.

Il explique également qu’il profite complètement « des hausses de prix passées en 2022 et début 2023 afin de couvrir la totalité des facteurs d’inflation ». En clair, il fait payer les hausses de matières premières, transport et énergie aux consommateurs plutôt qu’aux actionnaires. Et il ose présenter la masse salariale comme un facteur d’inflation. Avec des augmentations de salaire inférieures à 4 % en 2023, ce n’est pas le cynisme qui l’étouffe.

Michelin – Clermont-Ferrand :  La direction de l’usine prise en flagrant délit

Echo d'entreprise
10/07/2023

Vendredi 7 juillet, des salariés de l’atelier MMS de l’usine de la Combaude ont découvert qu’un soi-disant détecteur de fumée cachait en réalité une caméra miniature.

Dans un premier temps, les responsables de l’usine ont nié leur responsabilité. Mais devant le mécontentement des travailleurs, ils ont dû finalement reconnaître, dans chaque secteur, lundi matin, avoir fait poser cette caméra il y a plusieurs mois ; prétendument « pour surveiller un distributeur de friandise ». Et d’argumenter qu’il n’y avait pas eu d’images enregistrées…

Ce scandale ayant été dénoncée dans les médias par la CGT, la direction de Michelin s’est sentie obligée de dire à la presse qu’elle s’excusait.

Les responsables apparaissent ainsi pour ce qu’ils sont : de véritables flics et des pieds nickelés.

Michelin :  Cynisme et grand écart

Echo d'entreprise
29/01/2023

Site de La Combaude à Clermont-Ferrand

D’après le journal La Montagne, le président de Michelin, Florent Menegaux, estimait en début de la semaine dernière, lors de la présentation de ses vœux à la presse, qu’une meilleure répartition de la richesse était nécessaire, que l’on était « allé trop loin dans les écarts » et que « quand le travail est moins bien rémunéré que le capital, cela pose problème ».

Le lendemain, le groupe annonçait des miettes en guise d’augmentations générales des salaires pour 2023 : 2,8% pour les ouvriers, 1,5% pour les employés et techniciens et 0% pour les cadres. Le tout (ou plutôt le « rien » !) étant assorti d’augmentations individuelles, par définition aléatoires, et d’une prime « liée au pouvoir d’achat » de 700 euros.

D’ici quelques jours, Michelin va annoncer un très bon bilan financier pour 2022… et les « écarts » entre le capital et les les travailleurs vont encore se creuser !

Les discours politiques d’un représentant de la bourgeoisie ne peuvent cacher la réalité de l’exploitation.

Michelin :  Les actionnaires sont gavés

Echo d'entreprise
17/02/2022

Le siège social à Clermont-Ferrand

Michelin vient d’annoncer les bénéfices réalisés l’an dernier : 1,85 milliard d’euros de bénéfices, soit une augmentation de 200 % par rapport à 2020 !

Face à ce résultat, « le groupe a exceptionnellement souhaité aller plus loin dans la reconnaissance de la surperformance réalisée cette année ».

Pour les salariés cela se résume à une « prime exceptionnelle » de 600 euros, à comparer aux près de 15 000 euros de bénéfices gagnés par travailleur du groupe. Quant aux augmentations de salaires annoncées pour 2022, elles sont très inférieures à l’inflation officielle.

Mais pour les actionnaires se sera le doublement des dividendes. Ils passent de 2,30 € à 4,50 € par action, soit une augmentation de pratiquement… 100 % !

Pour réellement augmenter leur salaire, les travailleurs ne pourront compter que sur leur propre lutte.

Michelin (Clermont-Ferrand) :  Débrayages pour les salaires à l’usine des Gravanches

Echo d'entreprise
24/01/2022

Rassemblement devant les Gravanches le 20 décembre 2021

Cette année, les réunions salariales ont abouti à l’annonce d’une Augmentation Générale (AG) de 2% pour les ouvriers… même pas au niveau de l’inflation officielle de 2,3% en 2021. Cela représente 30€ nets pour un salaire de 1500€, a peine de quoi compenser la hausse du gasoil en un an ; donc rien pour payer la hausse des prix de l’électricité, du gaz, des fruits et légumes, des pâtes…

Pour les autres catégories c’est 0% d’AG. Elles devraient se contenter d’augmentations individuelles, par définition incertaines, de 1,9 % « en moyenne »,.

Entre temps, les analystes boursiers anticipent les annonces des résultats de Michelin pour 2021 avec une prévision de 1,9 milliards d’euros de bénéfice net. Elle dépasse le résultat record de 2019, avec un chiffre d’affaires inférieur en raison de suites de la crise sanitaire. Cela représente plus de 15 000 euros par travailleur de cette multinationale.

A l’usine des Gravanches, vendredi 21 janvier, dans l’équipe du matin, une partie des ouvriers en fabrication ont décidé d’arrêter les machines. Après s’être réunis au réfectoire, ils ont décidé de faire le tour de l’usine, entraînant plusieurs autres travailleurs avec eux. Une partie a attendu l’arrivée de l’équipe suivante devant le tourniquet. Informés par téléphone , ou à leur arrivée à l’usine, une partie des équipes du soir et de nuit ont fait grève.

Après le Ras-le-bol déjà exprimé par les arrêts de travail des 19 et 20 décembre, ce mouvement est un bon présage pour l’avenir