Michelin  :  Le coût du capitalisme

Echo d'entreprise
05/11/2021

Michelin vient d’annoncer la suppression de 114 postes à l’usine de Troyes, correspondant à l’atelier fabriquant la gomme. L’activité sera délocalisée… à Montceau-les-Mines où il y aurait seulement une vingtaine de postes créés.

L’argument est que la production à Troyes serait trop coûteuse. Mais le groupe vient d’annoncer un chiffre d’affaires de 17,2 milliards d’euros et le président Menegaux affirme que « le groupe affiche des performances très solides » pour le plus grand profit des actionnaires.

D’un côté, ce sera, dans la région de Troyes, 114 emplois de moins et autant de chômeurs en plus. De l’autre, ce transfert va entraîner l'augmentation de la charge de travail pour les salariés de Montceau-les-Mines. Voilà ce qui coûte cher au monde du travail.

Michelin :  La crise... connais pas !

Echo d'entreprise
24/05/2021

A l'assemblée des actionnaires du 21 mai, Michelin a annoncé une augmentation de 15% du dividende qui leur sera versé. Les gros actionnaires vont récupérer autour de 410 millions d'euros sur les 625 millions d'euros de bénéfices réalisés en 2020.

Et en 2021, Michelin prévoit 2,5 milliards de bénéfices et une provision d’un milliard.

Au bout d’une année de crise sanitaire, la santé financière du groupe, elle, reste bonne.

Du côté des travailleurs, il n’en est pas de même. L'augmentation générale des salaires prévue sera de 0,5% à partir de mai, soit 5 à 7 centimes de l'heure. Et 0% pour les techniciens et cadres.

Michelin poursuit son plan d’attaque contre les travailleurs avec des salaires en bas de l’échelle, des centaines de suppression d'emplois et une dégradation des conditions de travail pour ceux qui restent.

C'est de cette aggravation de l'exploitation que Michelin tire des profits plus que confortables.

L'argent dans les coffres-forts de Michelin ne manque donc pas pour augmenter les salaires. Mais pour obtenir des salaires décents, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de préparer leur propre plan de lutte pour imposer leurs revendications.

Michelin :  Un « plan stratégique » … pour les actionnaires

Echo d'entreprise
13/04/2021

Une entrée de l‘usine de Cataroux

La direction de Michelin a présenté ce jeudi 8 avril aux milieux financiers son « plan stratégique 2030 ».

Elle a pris des engagements dont la teneur n’est pas la même suivant qu’il s’agisse des salariés ou des « investisseurs ».

Pour les travailleurs, elle vise à supprimer 2 300 emplois. Quant aux embauches qu’elle prétend créer, ce sera soit dans de nouvelles activités, soit en récupérant des activités confiées à la sous-traitance. Donc le travail actuel se fera avec moins de salariés, et des sous-traitants risquent de mettre la clef sous la porte. C’est sur le dos des travailleurs que Michelin compte « gagner 5 % de gain de compétitivité par an ».

Par contre, pour les actionnaires, le groupe promet du sonnant et trébuchant, en annonçant sa volonté de leur distribuer au moins 50% du bénéfice net dès 2022 contre au moins 35% jusqu’à présent.

Crise économique ou sanitaire, les capitalistes se gavent sur le dos des travailleurs.

Michelin :  Osiris, dieu des actionnaires

Echo d'entreprise
09/04/2021

Michelin vient de mettre au point, à l’usine de Blavozy (près du Puy-en-Velay), une nouvelle technologie, baptisée « Osiris », capable de gagner en productivité dans la confection des pneus. A l’heure de la mode écologique, il vante surtout le gain en consommation d’énergie et émission carbone.

Par contre, il est moins prolixe sur la réduction des travailleurs nécessaires à la production de ces pneus. S’il prétend, pour l’instant, qu’aucun licenciement ne sera lié à ce projet, comment ne pas le mettre en relation avec le plan général de 2 300 suppressions de poste annoncé en ce début d’année ?

Cerise sur le gâteau, l’entreprise bénéficie pour ce projet d’une aide de l’Etat de 1,75 millions d’euros, dans le cadre du plan France Relance pour la décarbonation de l’industrie.

Aristote disait : « Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous ». Michelin traduit : « Le progrès ne vaut que s’il est partagé entre les actionnaires ».

Michelin :  Loin de freiner, les bénéfices roulent

Echo d'entreprise
16/02/2021

Une entrée de l’usine Cataroux à Clermont-Ferrand

Michelin vient de publier les résultats 2020. S’ils n’atteignent pas les records des années précédentes, le moins que l’on puisse dire est qu’ils se portent bien : 625 millions d’euros ! Cela représente 5 000 euros par salarié de cette multinationale.

Autre preuve de cette bonne santé, les dividendes passent à 2,30 euros par action, soit 15 % d’augmentation. À comparer avec l’annonce faite la semaine dernière concernant les salaires 2021 : 0,5 % d’augmentation générale pour les ouvriers… et 0 % pour beaucoup d’employés, techniciens et cadres.

Et comment justifier l'annonce scandaleuse des dernières 2 300 suppressions de postes ?

Michelin a les moyens de maintenir tous les emplois et d’augmenter les salaires.

Michelin :  Politiciens au service des capitalistes

Echo d'entreprise
13/01/2021

Une entrée de Cataroux à Clermont-Ferrand

Lorsque Bridgestone (entreprise d’origine japonaise) annonçait 900 suppressions d’emplois au mois de septembre, tous les politiciens, de Xavier Bertrand président de la Région Haut-de-France, jusqu’à Bruno Le Maire ministre de l’économie, criaient au patron voyous ou à l’assassinat. Mais ils n’ont empêché aucun licenciement.

Quand Michelin annonce 2 300 suppressions de postes, tous, de Laurent Wauquiez président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, au maire de Clermont-Ferrand, se félicitent d’un patron « bienveillant » à qui on peut faire confiance.

Ces gens-là sont d’autant plus serviles avec les patrons quand ceux-ci sont français ; mais jamais avec les travailleurs, quelle que soit leur nationalité.

Michelin (Clermont-Ferrand) :  Une réaction salutaire

Echo d'entreprise
08/01/2021

Rassemblement devant la Combaude

Dès jeudi matin, une quarantaine de travailleurs de la Combaude, à Clermont-Ferrand, se sont réuni pour aller demander des comptes à la direction de l’usine sur le plan de suppression de postes annoncé la veille.

Ils ont dit leur colère et leur inquiétude pour l'avenir des jeunes qui trouveront encore plus difficilement du travail avec ces suppressions d'emplois.

Ainsi, au service MMS une dizaine d’entre eux doit partir en retraite dans les 3 prochaines années sur un effectif d’environ 80. S’ils ne sont pas remplacé, ce sera encore plus de travail pour ceux qui restent.

Ils ont raison de ne pas accepter l'inacceptable.

Michelin (Clermont-Ferrand) :  Empoisonneur !

Echo d'entreprise
24/07/2020

Des travailleurs soudeurs d’un atelier de la Combaude, à Clermont-Ferrand, ont porté plainte contre Michelin pour les avoir exposé à des produits toxiques, tels que le nickel, le chrome et le cobalt, pendant des années.

L’entreprise leur avait volontairement fait prendre des risques en refusant de faire des analyses.

La médecine du travail de son côté répondait aux soudeurs, pour lesquels des analyses médicales avaient détecté un taux anormal de chrome, qu’ils mangeaient trop de crevettes, de viandes rouges ou de haricots verts !

Cette nouvelle plainte permettra au moins de dénoncer les mensonges criminels de Michelin, même si dans le passé plusieurs dossiers ont été classés sans suite par les procureurs, notamment sur de nombreux accidents du travail non déclarés. Mais il faudra bien un jour mettre hors d’état de nuire ces empoisonneurs.

Trelleborg (Clermont-Ferrand) :  Relocalisation : un leurre

Echo d'entreprise
24/07/2020

Au détour d’un article de La Montagne sur Trelleborg, on apprend que le site clermontois récupère des marchés d’un site suédois qui doit fermer.

Ainsi, la pérennité d’une entreprise locale se fait en supprimant les postes de travailleurs suédois, pour augmenter la compétitivité, c’est-à-dire les bénéfices des actionnaires. Et il n’existe aucune garantie que les travailleurs clermontois garderont leur emploi à terme. Par contre ils travailleront plus avec des salaires insuffisants.

Ce n’est pas en supprimant l’activité des uns que l’on garantit le travail des autres. On peut travailler moins pour travailler tous. Par delà les frontières, les emplois et les salaires doivent être maintenus en prenant sur les bénéfices des actionnaires.

Michelin :  Pauvre riche

Echo d'entreprise
11/07/2020

Michelin vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand à payer les maigres augmentations salariales prévues initialement pour cette année. En avril, il avait en effet demandé à une grande partie des salariés de renoncer « volontairement » à ces augmentations cette année, dans un souci de « cohérence sociale avec les autres pays du groupe », où il a imposé ce gel.

Le coronavirus sert de prétexte à tous les chantages.

Avec 1,7 milliard d’euros de bénéfice, voilà une entreprise qui a besoin de puiser dans les payes des salariés pour survivre.