Montbéliard

PSA comdamné pour harcélement moral

Brève
27/08/2022

Le conseil des prud’hommes de Montbéliard vient de condamner PSA à indemniser l’un de ses anciens salariés passé par Sochaux, Mulhouse et Trémery, En cause : une mise à l’écart inexpliquée, du harcèlement moral, et un licenciement abusif ayant impacté sa santé physique et psychologique

Après un détachement à Sochaux, il décide de rentrer chez lui, à Tréméry. On lui avait promis « un emploi au moins équivalent à celui qu’il occupait précédemment ». Tout de suite, on lui a dit clairement qu’il n’y aurait pas de poste pour lui.

Ensuite il a été détaché à Sevelnord avant de faire un aller retour entre Trémery et Sochaux en passant par Mulhouse.

En Décembre 2019 il décide d’engager une procédure aux prud’hommes et à la suite il est licencié.

Ce salarié n’est évidemment pas le seul à être traité de la sorte par PSA. L'indemnité de 90 000 € ne compense évidemment pas le préjudice subi.

Mais cette décision de justice est tout de même une victoire, plus que morale, contre le mépris du patronat et l'arrogance de ceux qui se rangent à ses côtés.

Stellantis

Les profits explosent

Brève
29/07/2022

Stellantis (ex-PSA-Fiat Chrysler) vient d’annoncer 8 milliards d'euros de bénéfices pour le premier semestre 2022, en hausse de 34 %, alors même que ses ventes mondiales ont baissé de 7 % et que les problèmes de pénurie de composants persistent.

La recette d'un tel miracle ? Les prix des voitures neuves en hausse, mais surtout une exploitation accrue, des suppressions de postes, des salaires au plancher.

Alors que les conseils de sobriété s'accumulent pour les travailleurs, pour les capitalistes, au contraire, c'est le gavage sans limite.

Dole et Foucherans

Les travailleurs de NP Jura en grève illimitée

Brève
28/07/2022

Les salariés de l'entreprise NP Jura basée à Dole et Foucherans se sont mis en "grève illimitée". Après plusieurs journées de débrayages les travailleurs ont décidé de se mettre en grève illimitée le 26 Juillet et ce jusqu'à la fermeture annuelle du site, vendredi 29 Juillet

Ils sont une centaine à faire grève pour des meilleures conditions de travail. L'entreprise de plasturgie compte 185 salariés. Si aucune mesure n'est prise par les dirigeants de NP Jura d'ici vendredi, date de fermeture annuelle, les grévistes envisagent de bloquer totalement l'usine au moment de sa réouverture, prévue fin août.

La chaleur est de plus en plus forte dans les locaux, cet été on a atteint 43 degrés dans les ateliers La CGT pointe notamment des machines vétustes, des salaires insuffisants. Les salariés revendiquent une hausse de 8 % de leurs revenus, des pauses de temps de travail supplémentaire et une évaluation des risques. De son côté, la direction a proposé une prime de 200 euros bruts qui a été refusée à l'unanimité par les grévistes.

Mercredi 27 juillet, les salariés de NP Jura ont poursuivi leur grève. La tension est encore montée d'un cran avec l’annonce de la vente du groupe Clayens auquel appartient NP Jura.

Devant l'usine, les salariés de l’entreprise de fabrication plastique se sont réunis à l'heure du changement d'équipe. Pour une annonce. Ou plutôt une amère surprise. Le groupe Clayens [détenteur de NP Jura] a été racheté par un groupe américain pour 330 millions d’euros.

« Quand on voit que le groupe se fait racheter et fait du bénéfice. Et aujourd’hui, on nous donne 200 euros bruts. En fait, c’est encore une provocation de plus. Mais pour tous les salariés. C’est honteux » déclare une gréviste

Vendredi 29 juillet, NP Jura fermera ses portes pour 3 semaines. Des congés annuels qui n’entacheront pas la motivation des grévistes, prêts à tenir, à lutter dès la rentrée

Belfort : General Electric Steam Power

Les travailleurs se sont fait entendre

Brève
03/07/2022

Vendredi 24 Juin, plusieurs dizaines d'ouvriers du secteur de General Electric Steam Power, qui sont 460 à fabriquer des turbines et alternateurs pour le nucléaire en particulier se sont mis en grève. Ils venaient d’apprendre que des primes de 5000 à 7000 euros avaient été distribuées à plusieurs centaines de cadres de tous les secteurs de Steam Power, selon "le pouvoir discrétionnaire " du Conseil d'Administration .

Mais quand les ouvriers et techniciens des ateliers revendiquent d’avoir eux aussi une augmentation de prime (suite déjà à une grève et un blocage au mois de Janvier dernier, ils avaient obtenu une « prime Macron » de 1200 euros) la réponse de la direction est non : les objectifs n’avaient pas été atteints !

Cette réponse a été ressentie comme une provocation . La décision d'un "blocage dur et ferme" à l'entrée principale de la Découverte est alors actée.

Lundi matin, suite à la médiation du Préfet , la direction ouvre des négociations, avec une proposition de 150 euros d'augmentation de la prime. C'est rejeté. Le ton monte , toutes les entrées du site sont bloquées.

Les revendications mises en avant par la CGT et les grévistes portaient sur une augmentation de la prime de 5000 euros, au niveau de celle des cadres, l’embauche des intérimaires, d'autres primes chaque sortie de turbine. Il est posé aussi l'augmentation générale des salaires pour faire face à l'inflation galopante.

De son côté, la direction entend faire lever le blocage du site "illégal" et assigne au tribunal deux délégués CGT pour le vendredi 1er juillet .

Jeudi, les discussions reprennent. Un accord de fin de grève est conclu en fin de soirée. La Direction accorde pour tous les ouvriers et intérimaires du secteur une rallonge de 500 euros sur la prime, l'abandon des poursuites au tribunal en échange du déblocage total du site. Une promesse d’embauche de 50 intérimaires d'ici juin 2023 est en discussion « si la situation économique le permet », ainsi que d’autres primes.

La Direction n'a pas vraiment reculé, mais les travailleurs ont le sentiment de s'être fait respecter.

Safran Besançon zone industrielle La Fayette

En grève pour les salaires !

Brève
23/06/2022

Les grévistes devant l'entrée de Safran, au bout de la zone industrielle La Fayette

Depuis mercredi matin, une centaine de travailleurs de Safran Besançon (sur 240 embauchés et une quarantaine d'intérimaires) sont en grève pour des augmentations de salaires. La toute petite augmentation de 37 € net accordée au niveau du groupe en novembre dernier a été totalement mangée par l'inflation. Les grévistes n'acceptent plus ces bas salaires alors que Safran est un groupe aéronautique richissime, conforté par l'augmentation du budget de l'armée. 

Devant cette grève, le directeur refuse de négocier. Il appelle à des réunions atelier par atelier pour expliquer que selon lui, les salaires suivent bien l'inflation et que les grévistes se sont énervés pour rien... Ben voyons ! Pas besoin de ses explications pour se rendre compte au contraire que les fins de mois sont de plus en plus difficiles !

Alors pour l'instant, son discours ne passe pas auprès des grévistes qui continuent le mouvement.