Parce qu’ils avaient voulu monter en avril 2015 un syndicat CGT dans leur entreprise une fonderie à Colombier Fontaine dans le Doubs, cinq salariés avaient été mis à pied et licenciées après cinq semaines d’une grève de protestation.

Cette grève avec occupation de l’entrée de l’usine, jour et nuit, suivie par une quarantaine de travailleurs majoritairement d’origine turque, avait été particulièrement longue et dure. Le Medef régional avait apporté un soutien très fort à la direction, et la CFDT syndicat unique dans l’usine, inféodée au patron s’opposa à la grève. Les politiciens locaux notamment PS firent le service minimum. Isolés les cinq travailleurs se tournèrent alors vers les tribunaux et c’est la cour d’appel de Besançon, presque un an après leur licenciement, qui vient d’ordonner leur réintégration sous quinzaine et le rattrapage des salaires.

Cette victoire est à mettre au compte de la détermination des grévistes eux même, de leur combativité et du soutien que leur a apporté la CGT notamment.

En décembre 2015, la direction Peugeot Sochaux a organisé une opération dite « jobdating ». Des centaines de travailleurs en recherche d’emploi étaient invités à se présenter dans un gymnase à Montbéliard pour être sélectionnés par des agences d’intérim. La presse s’était faite l’écho de cette opération en l’annonçant, puis en faisant un reportage.

La direction Peugeot fin Janvier fait état en comité d’établissement du passage de 567 travailleurs à la sélection et de 57 dossiers retenus. Les autres seront sollicités ultérieurement en fonction des besoins.

Cette opération qui avait suscité l’espoir chez de nombreux travailleurs s’est avérée une opération de communication relayée par la presse, elle n’en est que plus écœurante.

General Electric veut supprimer 10 300 emplois dans le monde dans les activités énergie ex-Alstom. 1 700 en Allemagne, 1 300 en Suisse, 460 en Espagne, 250 en Italie, 831 en France.

Le 21 Janvier, à Levallois, près de Paris, une centaine de salariés ont manifesté contre ces suppressions d'emplois. En Suisse, ils étaient 500 dans les rues de Baden. Des débrayages ont eu lieu en Allemagne, en particulier à Mannheim.

Un manifestant suisse expliquait dans la presse qu'avec un seul des 26 milliards distribués aux actionnaires, tous les emplois menacés seraient maintenus pendant plusieurs années.

Alors, une seule conclusion : Non aux licenciements !

Durant le mois de janvier, la députée maire de Morteau Les Républicains a fait la tournée des voeux dans les communautés de communes de sa circonscription. Elle a surfé sur les inquiétudes des élus confrontés à la loi NOTRE du gouvernement, évidemment en oubliant de rappeler que le gouvernement de Sarkozy avait commencé de geler les dotations des communes. 

Mais son cheval de bataille, c'est aussi la surveillance des frontières, encourageant les maires à  refuser d'accueillir des réfugiés.  Jouant sur la peur des attentats, elle répète que "c'est notre civilisation qui est menacée". 

Membre de la direction des Républicains, elle représente ceux qui veulent doubler le Front national sur... sa droite. 

France 3 Franche Comté a consacré une grande émission à Peugeot après le décès de Roland Peugeot 89 ans, qui avait été pendant 26 ans au directoire du groupe et très impliqué dans la direction de PSA à Sochaux.

« Roland Peugeot a été un grand capitaine d’industrie… un visionnaire…. nous devons beaucoup à la famille Peugeot…une famille attachée viscéralement au Pays de Montbéliard….. qui a beaucoup investi …le pays de Montbéliard était protégé par la famille……Roland Peugeot avait des liens très forts avec tous les contremaitres et aussi avec les syndicalistes ….il faut garder le meilleur de la tradition ».

Ces propos ne sont même pas ceux du directeur du site de Sochaux Yvan Lambert, mais d’un autre invité de l’émission, Martial Bourquin, ancien ouvrier des usines Peugeot cycle, ancien syndicaliste CGT, ancien dirigeant régional du PCF, passé au PS et en train d’accomplir une carrière de sénateur.