Bourgogne-Franche-Comté

Le chômage baisse, mais ce sont surtout les radiations qui augmentent

Brève
26/01/2023

Officiellement, le nombre de chômeurs baisse en Bourgogne-Franche-Comté. Mais pour quelles raisons les chômeurs sont sortis des listes de Pôle emploi.

Certains ont effectivement retrouvé un emploi. Mais leur part est faible : 14% des sorties des listes sont liées à une reprise d'emploi.

Mais un chiffre retient l'attention : celui des sorties pour cause de "radiation administrative". Elles augmentent de 6% sur un trimestre et de 4,3% sur un an. “Les demandeurs d'emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues”, avait prévenu Emmanuel Macron.

La mission avait été confiée à Pôle emploi d'intensifier les contrôles. Un chômeur peut donc voir ses allocations suspendues en cas d'incapacité à justifier des recherches d'emploi, en cas de refus à 2 reprises d'une offre "raisonnable" d'emploi ou encore une absence à un rendez-vous fixé par Pôle emploi sans motif légitime. Des sorties de liste qui ne signifient pas sortie du chômage.

Mais pour les travailleurs au chômage, pas de clémence : à partir du 1er février 2023, ce sera une baisse de 25 % de la durée d'indemnisation pour tous !

PSA Vesoul

Propagande patronale

Brève
17/01/2023

l’Est républicain du lundi 16 janvier publie un article à la gloire du site Stellantis Vesoul, spécialiste des pièces détachées. Le journal reprend les explications de la direction « notre engagement ferme et de pouvoir livrer les pièces en moins de 24 heures »

Outre qu’entre pouvoir et réalité le fossé est encore grand, il poursuit « et pour cela il nous faut de la place pour stocker les pièces ». La recherche de place est telle que des conteneurs sont stockés n’importe où, sur des parking, des zébras, des places de handicapés..

A tel point que la semaine dernière une pile de conteneurs est tombée à l’extérieur de l’usine sur le trottoir et la route, heureusement que personne ne passait à ce moment là.

Plus qu’un magasin ultra moderne le site Stelantis de Vesoul est l’usine de tous les dangers.

Fichier attachéTaille
Fichier 20230117Image_PSA_Vesoul1.docx555.85 Ko

Lons le Saunier (jura)

Manifestation de la population : la santé n’est pas une marchandise

Brève
16/01/2023

rassemblement à Lons le Saulnier

Samedi 14 janvier, plus de 900 personnes venues de tout le département du Jura, ont défilé à Lons le Saunier, pour demander la réouverture des services fermés, dans les hôpitaux de Champagnole, Saint Claude et Lons le Saunier.

En effet, la situation dans les établissements de santé jurassiens est critique. Après la fermeture de la 2ème ligne de smur (structure mobile d’urgence et de réanimation) à Lons le Saunier, c’est maintenant le tour de l’hôpital de Champagnole où la ligne de smur et les consultations non programmées ont fermé depuis novembre dernier.

Cette fermeture devait être provisoire et a été justifiée par le manque de médecins ce qui est un faux argument, témoigne un ancien médecin urgentiste puisque « le planning des médecins était complet ». Ce médecin dit « avoir été viré pour incompétence et les intérimaires ont été remerciés ».

La présidente du comité dolois affirme à juste titre : « il ne faudrait pas être vieux, enceinte, avoir le pied qui glisse dans une tondeuse, être pauvre, être malade.. » Cela illustre la politique de tous les gouvernements qui se sont succédé, qui sous prétexte de rentabilité ont fermé progressivement des services d’urgence dans les petits hôpitaux de plusieurs villes de provinces, laissant la population dans le plus grand désarroi.

Faire des économies sur le secteur de la santé, alors que des milliards sont distribués à fond perdu aux grands groupes industriels et à leurs actionnaires, c’est une politique criminelle.

Besançon

Èric Alauzet ne bride pas son plaisir

Brève
16/01/2023

Passé des Verts au Macronisme, le député Eric Alauzet, qui vante sa science du compromis, vient d’être élu au parlement, président du groupe d’amitié France-Chine.

Il avoue n’y être jamais allé, mais en tant qu’acupuncteur, le Ying et le Yang n’ont plus de secret pour lui.

Il déclare dans l’Est républicain, qu’il continue de s’intéresser à la mairie de Besançon… mais de loin.

Sûr qu’entre la grande muraille de Chine et les remparts de Besançon son art du compromis n’a pas pesé bien lourd.

CHU-Besançon

Le service des urgences en crise

Brève
12/01/2023

En ce début d’année, le service des urgences du CHU de Besançon est surchargé suite aux épidémies de grippe et de Covid. Vendredi 6 janvier, 65 patients, soit une dizaine de plus que d’habitude, ont été pris en charge par les Urgences, sans compter les urgences réelles, ou vitales.

La veille, jeudi 5 janvier, un patient âgé de 83 ans était décédé après avoir passé 18 heures sur un brancard. Après avoir été examiné par un médecin, il avait attendu des heures avant de pouvoir passer un scanner.

Face à ce drame, la direction du CHU devrait examiner l’ensemble des faits concernant ce décès afin d’en déterminer les circonstances exactes. Mais la situation de l’hôpital est connue pour son manque criant de personnel, des départs et des arrêts non remplacés, qui entraînent systématiquement le rappel des agents sur leur temps de repos. Sans compter la centaine de lits fermés et aussi le manque d’ambulances pour assurer le retour des patients à leur domicile, qui provoque un engorgement dans les couloirs.

Selon le Syndicat Samu-Urgences de France (SudF), environ 150 personnes auraient perdu la vie depuis début décembre 2022 et ce de manière « inattendue ». Depuis le 1er décembre, ce syndicat incite les urgentistes à déclarer ces décès dans le but de recenser tous les cas suspects.

Mais d’ores et déjà, la situation dramatique dans laquelle vivent les soignants et les patients est bien une réalité, qui prévaut depuis des décennies et qui ne fait que s’aggraver. Un personnel à bout, des agents qui démissionnent après deux ou trois ans de service, l’angoisse permanente et la boule au ventre en allant travailler, voilà le quotidien de la majorité du personnel des hôpitaux en France.

 

Article du journal Lutte Ouvrière N° 2841

 

 

 

 

 

 

Réagir