Besançon

Les salariés du médico social ne font pas l’aumône

Brève
01/12/2022

Devant l'ARS

Une soixantaine de salariés de l'action sociale et médico-sociale se sont rassemblés ce mardi 29 novembre à Besançon devant l’ARS (Agence Régionale de Santé) dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation du secteur social et médico-social.

Ils ont rappelé leurs revendications, notamment en le maintien des garanties collectives et une amélioration de leurs conditions de travail. Mais leur principale revendication, c’est le salaire. En effet, après une année de mobilisation, une partie des salariés du secteur social ont enfin obtenu l'extension des 183 euros mensuels du Ségur, mais il reste encore de nombreux exclus comme le personnel ouvrier, administratif, assistantes familiales, travailleurs sociaux des services d'insertion, etc.

Les manifestants réclamaient à juste titre les 183 € du Ségur, en étant conscients que ça ne compensait pas les deux décennies de gel des salaires, surtout dans un secteur où bien des grilles conventionnelles commencent en-dessous du SMIC (agents de service, surveillants de nuit, moniteurs-adjoints d'animation, maîtresse de maison, etc.). C'est au moins 300 euros mensuels d'augmentation qu'il faudrait et exiger que les salaires soient indexés sur les prix.

Après le rassemblement devant l’ARS, suivi d’une manifestation devant le siège de l’AHS-FC, la direction a annoncé qu’elle accorderait gracieusement… 40 euros d’augmentation. De quoi rester mobilisés…

Jura

Manifestation à Champagnole : accès aux soins partout, pour tous !

Brève
28/11/2022

Des manifestantes devant la mairie de Champagnole

Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées ce samedi 26 novembre à Champagnole pour défendre les services de consultations non programmées et la ligne de SMUR (Structure mobile d’urgence et de réanimation) de l'hôpital. La direction a fermé ces deux services depuis le 1er novembre jusqu'au 31 décembre 2022 et invoque l'impossibilité d'organiser les plannings "faute de médecins"... Mais beaucoup craignent une fermeture définitive de la ligne.

Une population de plus de 30 000 habitants se retrouve sans SMUR et les interventions en hélicoptère ne fonctionnent pas par tous les temps. Les hôpitaux de Saint-Claude et Champagnole dans le Haut-Jura subissent depuis des années des réorganisations et fermetures de services avec transfert de soins sur celui de Lons-le-Saunier. La population et les soignants se sont opposés à toutes ces mesures. L’Agence Régionale de Santé, par sa politique d’économies et de réorganisations systématiques sans tenir compte des réalités locales, a toute sa part dans la situation actuelle.

C'est une urgence vitale pour tous que la santé soit organisée au service de la population de tout le territoire !

Dole

Baisse des commandes de composants électroniques : les conséquences chez C&K à Dole

Brève
25/11/2022

L’entreprise de composants électroniques C&K de Dole (Jura) produit pour les téléphones portables, les voitures ou encore les satellites. Elle compte 400 employés. En avril dernier, Littelfuse, un fonds d’investissements américain, a racheté C&K pour 540 millions d’euros.

Le site de Dole connaît aujourd’hui des difficultés, à cause de la baisse mondiale des commandes de composants électroniques. Après avoir octroyé une augmentation de salaire de 2% au mois d’octobre, les cadres ont programmé 4 à 6 jours de chômage partiel par mois. Déjà que les 2% d’augmentation étaient ridicules au vu de l’inflation galopante, il faudrait que les ouvriers sacrifient une part conséquente de leur paie, environ 200€ par mois.

D’après le site vipress.net, la baisse des commandes de composants électroniques serait liée aux « reports et annulations de commandes, liés aux longs délais de livraison des semi-conducteurs ». En Europe, au mois de juin, les commandes de composants électroniques ont baissé de 14%. Cette baisse viendrait d’abord d’un ralentissement de la consommation en Chine, et aussi de la prudence des entreprises quant à l’avenir.

Comme d’autres usines dans la période de crise économique actuelle, C&K subit les aléas du marché. Il leur est de plus en plus difficile de prévoir leur approvisionnement en semi-conducteurs et les commandes qu’elle va recevoir ne peuvent pas être honorées. Alors plutôt que de prendre le « risque » de faire des stocks, elle préfère fermer l’usine quelques jours par mois. La direction de C&K choisit de faire porter les conséquences sur les travailleurs plutôt que de prendre sur leurs profits.

Malbrough s’en va-t’en guerre, ne sait quand reviendra

Brève
25/11/2022

C’est la mobilisation générale depuis que l’ennemi a attaqué… déguisé en Covid. Entre la pandémie, la guerre en Ukraine, la crise économique, la crise climatique, les menaces de pénurie, on est sans cesse ballotés d’inquiétude en remises à niveaux, conseils en tout genre et rappels à l’ordre.

La guerre en Ukraine a été le nouveau prétexte pour justifier le rationnement de l’énergie et de l’essence. Nouveau, parce que le tour est vieux : cela fait bien 50 ans, depuis le premier choc pétrolier, qu’on nous annonce la fin du pétrole, l’épuisement des ressources fossiles, et le serrage de ceinture général « imposé par mère nature ». Puisque 50 ans plus tard, les mêmes capitalistes ont bien du mal à nous faire croire qu’il n’y en a plus tout en nous en vendant, ils ont trouvé un nouveau conte à nous chanter : il reste bien du pétrole mais, malheur, il est en Russie, et maintenant vraiment, c’est comme s’il n’y en avait plus !

Et un manège s’enclenche, celui de la mise au pas générale. Rationnement ! on fait la queue à la station essence, on baisse son chauffage, on surveille les prix. Garde à vous ! la guerre est en Europe. Saviez-vous que le gouvernement peut maintenant envoyer une alerte à tous les téléphones portables situés dans une même zone ? Ça s’appelle Fr-Alert, c’est pour la prévention des risques majeurs, on ne veut pas vous effrayer. D’ailleurs la jeunesse ne sait plus se tenir, ce qu’il nous faut monsieur, c’est le service militaire. Marche !

On nous avait déjà habitué à devoir rester chez soi, puis sortir, mais rentrer avant le couvre-feu, en suivant les flèches au sol et en portant un masque. À ne pas se rassembler. Aujourd’hui, on ne vit plus qu’avec les dernières nouvelles d’Ukraine en bruit de fond, celles des missiles qui se sont égarés, russes ou ukrainiens, impossible de savoir ; l’un est tombé sur un barrage, il a failli noyer une région, le deuxième est tombé sur une centrale nucléaire, il aurait pu la faire sauter, le troisième est tombé sur la Pologne, cible plus explosive encore, elle est membre de l’OTAN.

Et quand le présentateur change de thème, c’est pour parler du gouvernement qui, naturellement a les choses bien en main. C’est en lui qu’on devrait avoir confiance – au demeurant à qui serait-il venu l’idée de faire confiance à un Macron, à une Borne ? À la clique des Bolloré et des Dassault qui sont aujourd’hui les fauteurs de guerre, qui seront demain les profiteurs de guerre ? Trop tard, les événements s’enchaînent plus vite qu’on ne peut les suivre, et on n’aurait plus le choix que de s’en remettre à ceux qui savent, ceux qui décident. Parce qu’ils ont beau miser notre peau et pas la leur, ils ont leur place à la table de jeu.

Pour le moment, il vaut mieux en rire. Mais si tout ça se termine comme dans la chanson où l’on s’en va-t’en guerre sans savoir quand reviendra, il ne faut pas oublier que le pauvre Malbrough a fini mort et enterré.

FPT Bourbon-Lancy

Débrayages pour les salaires

Brève
25/11/2022

L’usine FPT (Fiat Powertrain Technologies) à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) est une des plus grosses entreprises de Bourgogne avec 1 200 salariés qui y fabriquent des moteurs pour les camions Iveco.

Lundi 14 novembre a démarré un mouvement de débrayages, initié par la CGT et Sud et rejoint par FO le mercredi, mais pas par le SNI, le syndicat patronal. 400 ouvriers sur les 1200 l’ont suivi. Les syndicats réclament une augmentation du salaire de base pour faire face à l’inflation. Ils demandent 250 € par mois pour les ouvriers et un peu moins pour les cadres, afin de réduire les écarts de salaires.

Pour l’instant, aucun accord n’a été trouvé et les débrayages, deux heures par poste, se poursuivent.