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Réunion publique à Besançon - Le texte de l'allocution de Claire Rocher

Chers amis, chers camarades,

Les massacres perpétrés à Paris par les terroristes ont profondément modifié la situation politique, et la perception que nous pouvions avoir jusque-là du monde dans lequel nous vivons.

Faire en quelques minutes autant de mal que possible à coup d’armes lourdes et d’explosifs,  en tirant dans le tas, dans une salle de spectacle ou devant un café – tout ce qu’il faut de haine, de frustrations, de mépris de la vie humaine, qu’il s’agit par ces actes barbares de nous balancer à la figure comme une insulte – l’illusion de toute-puissance que donne à ces petites frappes le mépris de toute existence y compris la leur – tout, dans ces attentats, a provoqué en chacun de nous un sentiment d’horreur absolue.

Nous avons tous été atteints, et pour beaucoup désespérés, par ce que ces actes contiennent de nihilisme profond, de déni de toute humanité, de tout respect de l’existence des autres hommes, de la solidarité élémentaire qui nous habite tous.

Quelles que soient les justifications qu’ils se donnent, de tels actes sont l’œuvre de barbares, cyniques et grossiers, d’ennemis de l’humanité.

 

Et le pire, c’est qu’on les connaît, ces caïds de banlieue de bas étage, violents, lâches, qui se sont fait la main dans nos quartiers populaires en rançonnant les faibles, en volant des voitures et en brutalisant les femmes.

Que ce soient ces zéros humains qui aujourd’hui commettent de tels massacres et dénient à nos vies toute valeur dans le seul but réel de se sentir au moins une fois importants, et puissants,  est plus écœurant et désespérant que révoltant.

 

Ces djihadistes qui agissent au nom d’une religion, n’ont ni religion ni principes, ce sont des petits voyous bien français, dont la seule idéologie, le seul drapeau, est le sentiment de puissance qu’ils retirent à terroriser les faibles. C’est à cette humanité que fait appel une organisation comme Daech, des hommes aux sentiments les plus vils, aux instincts les plus bas. Partout où elle a le pouvoir, elle arme ce genre de petites frappes, en fait des petits monstres en leur donnant un pouvoir sur les plus faibles, à commencer par les femmes, qui sont ravalées au rang d’objets.

 

Mais ces dictateurs en puissance, si Daech leur offre armes et justifications, ce n’est pas Daech, avec ses 30 000 combattants au plus, qui les a fait émerger. Ni ici, où ils sont les fruits pourris du chômage de masse, ni au Moyen-Orient, où ce sont les guerres des bourgeoisies occidentales pour se partager la région qui créent le terreau sur lequel ils se développent.

Ces monstres, ils ne sont pas sortis de rien.

La guerre dure depuis 14 ans, depuis les attentats contre le World Trade Center, et force est de constater que les dirigeants des grandes puissances échouent à faire reculer le terrorisme. Avant de frapper Paris, c’est la Turquie, le Liban, l’Égypte, la Tunisie, que les terroristes avaient ensanglantés. Vendredi dernier, ils ont frappé au Mali, en plein cœur de Bamako, faisant 27 morts, alors que l’on nous expliquait que les terroristes avaient été vaincus dans ce pays.

Aujourd’hui, en Afghanistan, les Talibans sont de retour. L’Irak et la Libye sont devenus des sanctuaires pour djihadistes. Et cela fait maintenant quatre ans que la Syrie est ravagée par la guerre.

Cette fois, les dirigeants impérialistes assurent qu’ils s’y prendront mieux. Mais ils s’apprêtent à s’appuyer sur le régime féroce de Bachar Al-Assad ! Ils vendent des armes au Qatar et à l’Arabie saoudite, qui financent et forment des djihadistes ! Ils sont alliés à la Turquie, qui a laissé Daech prospérer et fait la guerre aux Kurdes !

 

Daech est né de la guerre menée en Irak par les États-Unis et le Royaume-Uni. Quel autre monstre sortira de celle-ci ? La guerre des grandes puissances n’éradiquera pas le terrorisme, elle l’alimentera, une fois de plus.

 

Aussi puissants qu’ils soient, ils sont incapables de résoudre ce problème, parce que pour ces pays où des millions d’hommes vivent dans la misère et dans la soumission sous des régimes féroces, ils n’ont aucune autre politique que celle qui défend leurs intérêts propres de grandes puissances capitalistes. Ce Moyen-Orient riche en pétrole est depuis plus d’un siècle le théâtre de leurs rivalités entre capitalistes, et de leur avidité pure et simple.

Oh, ce n’est plus la colonisation à l’ancienne, mais ce sont des régimes fantoches mis en place par les grandes puissances, et au service des grandes puissances. Toute la variété de ces régimes dictatoriaux existe ou a existé au Moyen-Orient. Des plus moyenâgeux, voilant et enfermant les femmes, maintenant le système de l’esclavage, aux plus guerriers avec des ethnies entières surarmées et transformées en garde rapprochée du dictateur, comme c’était le cas pour Saddam Hussein et les sunnites. Ou celui de Bachar Al Assad en Syrie, ou même Kadhafi en Libye. Tous ces régimes qui ont transformé une minorité en bourreaux de leur peuple, et qui ont fini par être lâchés par les occidentaux, tellement ils avaient perdu leur capacité de maintenir la grande majorité de la population sous leur joug.

Tous ces régimes n’ont pu exister et survivre que tant que cela servait les intérêts de l’impérialisme. Mais dès qu’ils n’ont plus été ni aussi fiables, ni aussi efficaces pour ces derniers, les occidentaux se sont retirés, jusqu’à lâcher leurs propres dictateurs. Sans avoir dans la population même de solution de rechange. Et le pire, c’est qu’une fois lâchés, ce sont les cadres mêmes de ces dictateurs formés la plupart du temps dans les écoles militaires occidentales et surtout américaines, avec les mêmes mentalités, les mêmes arrogances, le même goût du meurtre hérité de ces écoles, qui ont pris la tête de l’opposition aux impérialistes. Ces terroristes, qui recrutent en promettant avant une mort en martyre, des armes, un appartement, et des femmes, comme s’ils promettaient un troupeau de chèvres, ont puisé leur mentalité dans le pire de l’idéologie occidentale, où l’homme est réduit à la valeur d’une marchandise. Alors oui, il y a peu de chances que dans ces conditions, les impérialistes qui règnent en maîtres sur le Moyen-Orient, réussissent malgré les milliers de tonnes de bombes qu’il jettent sur ces pays à faire autre chose que les rendre exsangues, et livrés aux pires terroristes que la société ait jamais produits.

 

Oui, les sociétés occidentales ont d’énormes responsabilités dans la naissance de ce terrorisme. Mais elles en prennent bien d’autres encore.

Dans notre pays même, en se lançant dans une politique de soi-disant défense de la population, Hollande a aligné les mesures sécuritaires : déchéance de la nationalité, expulsions, contrôles multipliés…

Vis-à-vis des terroristes, ces mesures sécuritaires s’apparentent à des gesticulations. Mais elles seront de vrais moyens pour faire taire les voix dissidentes. Le gouvernement veut avoir les mains libres pour bombarder en Irak et en Syrie. Il veut avoir les mains libres pour s’acoquiner sans qu’il n’ait aucune opposition, avec les régimes les plus sanguinaires, comme le  régime de Bachar el-Assad pour battre Daech.

Monter les exploités les uns contre les autres, créer des divisions, de la défiance, des haines, puis des fossés de sang entre des populations qui vivaient auparavant en bonne harmonie, si cela peut les aider à embrigader une partie de la population derrière leurs guerres, à faire taire toute contestation dans les rangs, ils savent faire.

Les cérémonies solennelles, la réunion du Congrès à Versailles, l’établissement de l’Etat d’urgence, la révision de la constitution, tout est fait pour dramatiser l’atmosphère, créer un climat de peur, et nous enfoncer dans le crâne que nous sommes entrés en guerre.  D’accord ou pas, il s’agit de nous obliger à marcher au pas.

L’« unité nationale » consiste en réalité à faire taire toute véritable opposition. Les terroristes la font taire à coups de kalachnikovs, les dirigeants des pays riches l’étouffent en instrumentalisant l’émotion et les peurs.

 

Oh, on les voit faire : par leur surenchère de mesures sécuritaires, par la fermeture des frontières, ils nous désignent des boucs émissaires : ce sont les travailleurs étrangers, les musulmans, les migrants même, pourtant victimes à la fois des terroristes et de leurs bombardements, qu’on nous désigne aujourd’hui comme une menace, pour nous, pour notre sécurité, celle de nos enfants.

Au nom de l’état d’urgence le gouvernement a annulé des manifestations, des meetings. Il a interdit la manifestation prévue dimanche en faveur des migrants.

Au-delà des pouvoirs accrus pour l’Etat et la police qui risquent de se retourner contre nous, il y a les signaux que toute cette politique sécuritaire envoie à la population et qui vont conforter le cours réactionnaire et les dangers qu’il porte en lui.

Toutes ces mesures qui pointent du doigt les étrangers, les immigrés, ne peuvent qu’encourager la méfiance, la suspicion, le repli sur soi, l’intolérance. Elles vont au bout du compte dans le sens de ce que recherchent les terroristes eux-mêmes, elles créent des divisions, elles confortent les racistes, elles jettent ceux qui ont peur dans les bras des plus nationalistes.

 

Ce gouvernement de gauche qui avait été élu sur des valeurs de gauche plutôt solidaires, se lance avec détermination voire même enthousiasme dans une politique des plus réactionnaires qui soient. Enfin, ils ont la justification morale, vis-à-vis de leur propre camp, et vis-à-vis de la bourgeoisie qu’ils servent servilement, pour mener une politique ouvertement anti-ouvrière et contre la population elle-même. Enfin, ils en ont le droit, et tout l’arsenal sécuritaire, ils peuvent l’imposer sans que personne ne proteste. Enfin ils pourront transformer les sujets du royaume en une masse peureuse et soumise !  Et la bourgeoisie pourra imposer son dictat économique sans se soucier du code du travail, ou d’autres lois !

Au fond, le gros de la population n’est pas dupe devant ces manipulations grossières. Il est évident qu’on essaie de l’embrigader, qu’on lui dit « c’est à prendre ou à laisser », « si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre ». C’est comme ça que les bourgeois s’y prennent pour faire partir des millions d’hommes à la guerre sans qu’ils ne l’aient jamais voulu. Alors oui, nous devons nous méfier d’eux. Nous devons refuser cet embrigadement, dont nous savons d’ores et déjà qu’il nous mène au pire.

 

 

Alors oui il faut s’affirmer comme n’étant pas du camp de la bourgeoisie ; et les seuls qui puissent le faire en étant compris de tous sans ambiguïté, c’est le camp des travailleurs.

Le camp des travailleurs, ce n’est pas nous seuls, Lutte Ouvrière, mais c’est le camp que nous avons toujours défendu depuis nos origines. Et dans les élections régionales à venir, nous voulons donner la possibilité à tous les travailleurs qui se sentent de ce camp-là, qui savent consciemment ou instinctivement que la grande bourgeoisie est leur ennemi, tous ceux qui savent que ces 2 camps sont au fond inconciliables, nous voulons leur donner les moyens de l’affirmer en votant pour nos listes.

 

Ce camp des travailleurs défend la solidarité entre les exploités, quelles que soient leurs origines, ce camp des travailleurs refuse tout ce qui pourrait le diviser.

Car oui le camp des travailleurs, la fraction des travailleurs consciente a toujours porté des valeurs propres aux exploités. Alors que la bourgeoisie a toujours prôné l’individualisme, la concurrence et le chacun pour soi, les travailleurs ont compris qu’ils avaient besoin de solidarité, d’organisation et de dévouement non seulement pour se battre contre l’exploitation, mais tout simplement pour vivre.

En se développant, le mouvement ouvrier a créé ses propres valeurs. Tout en menant le combat quotidien, contre le travail des enfants, pour la journée de travail de 8 heures, les militants défendaient l'idée de l'émancipation sociale, du progrès de toute la société, d’un monde libéré des superstitions et des préjugés.

 

L’internationalisme a toujours fait partie du capital du mouvement ouvrier. C’est en intégrant dans leurs rangs tous les travailleurs, d’où qu’ils viennent, quelle que soient leur langue, leur religion, leur couleur de peau que les travailleurs ont gagné leurs meilleurs combats. Ce faisant, ils ont fait reculer les idées racistes et xénophobes dans toute la société. Et l’honneur du mouvement ouvrier a été de militer contre toutes les formes d’oppression, pour l’émancipation des femmes, contre l’esclavage, pour la libération des peuples colonisés, contre l’apartheid. 

Alors, sans attendre des luttes qui feront de nos idées une force capable d’ébranler la société bourgeoise, il faut se battre à nouveau pour diffuser les idées internationalistes et les valeurs propres au mouvement ouvrier parmi les travailleurs, les idées de la lutte de classe qui constituent la seule boussole pour indiquer les intérêts des travailleurs, et derrière les intérêts des travailleurs, les intérêts de tous les exploités, les intérêts des damnés de la terre.

 

Loin des calculs électoraux, il faut montrer aux nôtres, y compris à ceux qui s’égarent en regardant vers le FN, qu'il y a encore dans la classe ouvrière des femmes et des hommes qui savent que la seule voie possible sera lorsque les travailleurs prendront directement en main leur sort.

 

Et c’est tout le sens de notre participation aux élections en général. Que les travailleurs s’affirment, de nouveau, comme une force politique, alors qu’ils sont aujourd’hui dispersés, déboussolés pour certains ne se fera pas en une élection. Ce processus peut prendre d’autres voies que celle des élections. Une révolte des travailleurs pourrait faire mûrir les consciences à une toute autre échelle et d’une toute autre façon. Mais il faut utiliser toutes les possibilités qui se présentent à nous pour progresser dans cette voie. Et là, dans 15 jours, il faut utiliser les élections régionales.

 

Dans tout ce contexte, notre participation aux élections peut paraître dérisoire. Beaucoup, avant même les attentats se désintéressaient de cette élection. Cela fait des années, des décennies que le monde du travail vit et s’enfonce dans cette précarité et il y en a eu des élections, il y en a eu des alternances et des occasions pour les travailleurs de vérifier que les élections ne changeaient pas leur sort.

Aujourd’hui avec les attentats, le sentiment d’être démuni face à une société qui s’enfonce toujours plus dans la barbarie ne peut que renforcer l’aspect anecdotique d’un tel scrutin et cette idée, que « tout ça ne sert à rien ».

Mais s’il n’y a pas à s’en étonner, il y a à convaincre. Il y a à convaincre que si, le vote pour les listes Lutte ouvrière a une utilité : celle de montrer qu’il y a des travailleurs qui ont compris, comme eux, que les grands partis ne représentent pas leur camp. Celle de rassembler politiquement les travailleurs conscients d’avoir des intérêts de classe à défendre.

 

Oui, la réalité, c’est que pour changer la vie des travailleurs, il faudra inverser le rapport de force entre les travailleurs et la bourgeoisie et cela, seules les luttes collectives peuvent le faire.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Et c’est pour ça que la bourgeoisie, et tous les partis qui roulent pour elle, poussent leur avantage. Mais à tirer trop sur la corde, comme ils le font au Moyen- Orient, comme ils le font même dans tous les pays de la planète, ils finissent par faire exploser les cadres. C’est pour cela, que nous sommes convaincus que la bourgeoisie en crise finira par faire exploser dans nos pays mêmes, là où elle a ses richesses, les cadres. Et nous espérons, alors, que la classe ouvrière consciente saura entraîner le reste de la population désespérée. C’est pour cela que nous pensons qu’il faut que nous soyons présents dans ces élections, c’est pour que nous puissions servir pour les luttes futures. Et éviter toute désorientation. Les travailleurs ont besoin de retrouver le chemin de la lutte collective, et au travers de cette lutte collective, de retrouver leur idéologie profondément communiste. Car retrouver ce chemin, c’est aussi retrouver un espoir pour toute l’humanité, et c’est avant tout faire reculer cette barbarie qui nous submerge.

Alors oui, dans ces élections, voter pour les listes de Lutte Ouvrière, c’est voter pour le camp des travailleurs, mais ça veut dire aussi voter contre la barbarie, voter contre cet impérialisme qui organise la crise et le chômage en Europe et met la planète à feu et à sang. Cela veut dire voter pour que les populations enfin, dirigées par une classe ouvrière consciente, puissent organiser une société qui leur permette de vivre harmonieusement. Pour lever ce drapeau, les travailleurs de ce pays, aujourd’hui, n’ont qu’à lever le drapeau de leurs propres revendications. Car c’est en les affirmant qu’ils affirment que la bourgeoisie est leur ennemi principal.

C’est elle qui organise le chômage. Alors pour lutter contre le chômage, imposons l’interdiction des licenciements.

C’est elle qui organise les bas salaires, et l’austérité. Alors oui, nous avons à imposer une augmentation générale des salaires, et les garantir par leur indexation sur les hausses de prix, mais aussi sur les augmentations des impôts et des taxes qui vident les poches même des plus mal payés d’entre nous.

Et nous n’avons pas à nous laisser influencer par leurs jérémiades, car ils ont les moyens de financer tout cela, et largement. A condition de puiser dans les profits des entreprises et des banques, à condition de prendre sur leurs fortunes.

Alors il est évident que pour imposer tout cela, il faudra des luttes importantes, une explosion sociale majeure. L’heure n’en est pas encore venue, mais elle viendra inévitablement, et surprendra tout le monde.

Les votes, même en faveur d’un programme radical, ne remplacent pas les luttes. Mais le bulletin de vote permet d’affirmer ces idées, et sa classe, et c’est à cela que je veux vous convier.

 

Il reste à peine 2 semaines avant le vote.

Chacun d’entre nous doit s’en servir pour défendre l’idée que les travailleurs conscients doivent refuser de voter pour des valets de la bourgeoisie, et voter pour leur camp.

Chacun peut contribuer à faire connaitre notre programme, à distribuer des tracts, à coller des affiches, nous avons également besoin de soutien financier et nous avons lancé une souscription afin que tous ceux qui le désirent puissent faire un geste en participant au financement de cette campagne.

Nous devons faire savoir autour de nous qu’il existe une liste « Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs », et cela dépend en partie de notre effort à nous tous pendant ces 2 semaines.

Chaque électeur gagné permettra d’affirmer un peu plus notre camp, ses valeurs, ses perspectives communistes, et la fierté d’appartenir à la classe ouvrière.

Les dizaines de milliers de travailleurs conscients qui feront ce geste renforceront dans la classe ouvrière la fraction la plus combattive, les travailleurs qui ne se résignent pas,  et représenteront une force demain quand la combativité de leur classe remontera.

Alors le 6 décembre, votez et faites voter autour de vous, votre famille, vos amis, vos camarades de travail, pour la liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs».

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