Boîte d'intérim virtuelle avec salaire virtuel

Pour faire fonctionner sa nouvelle équipe VSD, la direction de PSA Sochaux a recours à des centaines de travailleurs en intérim.

Parmi les agences d’intérim en contrat avec PSA, il y a Gojob, qui compte plus d’une centaine d'intérimaires. Gojob est paraît-il, le spécialiste de l’intérim connecté.

En deux phrases, GoJob plante le décor sur son site internet. On y apprend que cette agence de travail temporaire 100 % digitale « embauche les travailleurs facilement en ligne et leur permet de percevoir un salaire adapté à leurs compétences et à leurs expériences ».

Mais en réalité, à Sochaux plusieurs dizaines de travailleurs de cette entreprise aimeraient d’abord et avant tout que Gojob leur paie la totalité des heures qu’ils ont travaillées et verse le salaire…à la date promise. En effet, soit les salaires sont payés avec une semaine de retard, soit des heures ne sont pas payées, comme les indemnités de déplacement, par exemple.

Les travailleurs qui ont demandé des explications ont obtenu une réponse par mail. « GoJob s'est excusé en invoquant des problèmes informatiques. » Bizarre pour un spécialiste du digital.

Seuls les bénéfices versés à ses actionnaires ne sont pas virtuels, dans cette start-up qualifiée par les milieux économiques, comme étant le Blablacar de l’intérim.